Le Maroc et la Macédoine du Nord affirment une volonté d'élargir les partenariats    Réorganisation du CNP : feu vert en Commission parlementaire    L'Union européenne est déterminée à renforcer son "partenariat stratégique" avec le Maroc dans tous les domaines    Inflation : hausse de 0,4% de l'IPC en juin    Cours des devises du mardi 22 juillet 2025    Gaza : 25 pays appellent dénoncent les conditions humanitaires    Philippines: Près de 50.000 évacués après des inondations causées par le typhon Wipha    Prix des médicaments: Un accord trouvé entre gouvernement et syndicats    Foot/Joueurs locaux : Tarik Sektioui dévoilera mercredi la liste finale du Maroc pour le CHAN-2024    Ni vie, ni mort : L'entre-deux du prince dormant    Maroc-Macédoine du Nord: Signature de nouveaux accords de coopération    Agriculture solidaire: 100 M€ de la BAD pour appuyer l'emploi des jeunes et des femmes    Promotion du golf scolaire : Les jalons d'une stratégie volontariste    RAM et Al Barid Bank réinventent l'expérience client grâce au paiement digital    Sahara marocain: La Macédoine du Nord appuie le Plan d'autonomie, « unique base pour le règlement de ce différend »    Lancement d'un programme national de réhabilitation de 83 hôpitaux d'une capacité de 8.700 lits    Sino-Maroc : 50 ans de coopération médicale au service de l'humanité    Grâce à la vision de Sa Majesté le Roi Mohammed VI, le Maroc s'affirme comme un acteur majeur de la stabilité en Afrique, en Méditerranée et dans le monde arabe    «Cette protestation est surprenante» : une source diplomatique marocaine dénonce la réaction de l'ANC après la visite de Jacob Zuma à Rabat    Le Maroc esquisse à Dakar une architecture panafricaine des chaînes de valeur atlantiques    Jouahri: les cryptoactifs présentent «des risques de blanchiment d'argent et de désintermédiation excessive»    CAN-2024 (Demi-finale): les joueuses marocaines sont motivées pour battre le Ghana et se hisser en finale (Jorge Vilda)    Des trains ultra-intelligents et ultra-rapides : la Chine dévoile un bond technologique majeur dans le domaine ferroviaire    La SRM Casablanca-Settat lance sa deuxième vague de recrutement : plus de 400 postes à pourvoir    Un soutien international croissant à la marocanité du Sahara et à l'initiative d'autonomie : un consensus mondial pour mettre fin au conflit régional    Cinéma : "Eddington", une Amérique à la dérive dans le huis clos d'une petite ville    Après El Aynaoui La Roma vise un second Marocain    Conflit : L'Etat congolais et le M23 parviennent à un cessez-le-feu    Chambre des Représentants: Clôture mardi de la 2e session de l'actuelle année législative    Mondial 2030 : le Maroc opte pour un financement sans dérive budgétaire    Justice : Les peines alternatives entrent en vigueur le 22 août    Des chercheurs français réalisent de nouvelles avancées contre l'Alzheimer    Saisie à Azemmour d'une importante cargaison de drogue à Azemmour    Rugby. Le Zimbabwe en route pour la Coupe du Monde après 32 ans d'absence    Fehd Benchemsi et Hasba Groove électrisent les Doukkala : Quand les rythmes Gnaouis rencontrent le jazz et le funk au Mazagan Concerts    El Akademia 2025 : Cultures en dialogue, musiques en fusion    Benny Adam et Stormy font vibrer le Coca-Cola Food Fest    Le Roi Mohammed VI salue l'amitié unissant le Maroc et la Belgique    Gaza : troisième phase de la campagne marocaine d'aide humanitaire    Tanger Med : 25 kilos de cocaïne interceptés dans un conteneur frigorifique    Officiel : Neil El Aynaoui rejoint l'AS Roma    Espagne : Arrestation d'un Marocain recherché par Interpol    Chypre: Erdogan insiste sur une solution à deux Etats pour l'île divisée    Basket/Division Excellence hommes : L'AS Salé rejoint le FUS Rabat en finale    Superman de nouveau en tête du box-office nord-américain    MAGAZINE - Souheil Ben Barka : fluide planséquence    Cinéma : Voici les projets admis à l'avance sur recettes au titre de la 2e session de 2025    Cinéma: La Commission d'aide dévoile sa liste    







Merci d'avoir signalé!
Cette image sera automatiquement bloquée après qu'elle soit signalée par plusieurs personnes.



Europe : Contre des politiques d'austérité «politiquement et socialement intenables»
Grève générale en France, en Espagne et au Portugal
Publié dans L'opinion le 15 - 11 - 2012

L'Europe était mobilisée hier mercredi contre l'austérité lors d'une journée marquée par des grèves générales en Espagne et au Portugal, où la riposte populaire grandit contre le chômage et la précarité. Des arrêts de travail étaient aussi annoncés en Italie et en Grèce, ainsi que des manifestations dans plusieurs autres pays dont l'Allemagne. En France, plus de 130 manifestations et rassemblements étaient prévus à l'appel de cinq syndicats, en écho à la journée de mobilisation européenne contre l'austérité.
L'Espagne, quatrième économie de la zone euro, étranglée par un chômage qui frappe un quart des actifs, vivait au ralenti pour sa deuxième grève depuis l'arrivée au pouvoir, il y a près d'un an, du gouvernement conservateur de Mariano Rajoy.
Dès la nuit, les piquets de grève agitant les drapeaux rouges des syndicats UGT et CCOO ont envahi Madrid et les autres grandes villes, prenant position aux portes des usines, des commerces, des marchés de gros ou des gares.
A travers Madrid, les manifestants ont déployé de grandes banderoles portant le slogan de cette journée: «Ils nous privent de notre avenir, il y a des coupables, il y a des solutions».
«Grève générale. Ils nous laissent sans avenir», affirmait aussi une banderole barrant l'entrée de l'usine Volkswagen à Pampelune, dans le nord de l'Espagne.
«Nous sommes en grève contre la réforme du travail, contre les coupes budgétaires dans tout, dans l'éducation, dans la justice, les hausses d'impôts. Car on est en train de perdre tout ce que l'on avait obtenu grâce à beaucoup de travail et d'efforts», résumait Rocio Blanco, une gréviste de 48 ans près de la gare d'Atocha à Madrid.
Depuis la dernière grève du 29 mars, les manifestations se succèdent contre la politique d'austérité menée par le gouvernement, qui prévoit 150 milliards d'euros d'économies d'ici à 2014 et frappe durement les plus modestes.
«Il y a des gens qui ne peuvent pas
se permettre de perdre une journée
de salaire»
L'impact du mouvement était cependant limité par le service minimum habituel en Espagne en pareil cas.
Dans le bus ou le métro, les Madrilènes se résignaient à attendre un peu plus longtemps qu'à l'habitude.
Désabusée, Soledad Jimenez, une dessinatrice de 30 ans, disait ne pas croire que la grève «soit la manière la plus adaptée de protester». «Il y a des gens qui ne peuvent pas se permettre de perdre une journée de salaire», remarque-t-elle. «J'essaierai d'aller à la manifestation cet après-midi».
La mobilisation devrait être plus perceptible en fin de journée, avec deux manifestations convoquées à Madrid, l'une par les syndicats et l'autre par la mouvance des indignés, témoin de l'exaspération face à la pauvreté grandissante, aux expulsions de propriétaires surendettés, aux milliards d'euros engloutis dans l'aide aux banques.
Le Portugal lui aussi tournait au ralenti, avec les trains et métros à l'arrêt, et de nombreux avions cloués au sol, lors de cette journée convoquée par la CGTP pour protester contre les mesures d'austérité du gouvernement de centre droit.
A Lisbonne, de nombreuses banderoles accrochées aux réverbères appelaient à participer au mouvement.
«La «troïka» dehors», clamaient d'autres affiches réclamant le départ des créanciers du Portugal qui évaluent actuellement les mesures d'austérité mises en oeuvre par le gouvernement en échange de l'aide internationale de 78 milliards d'euros, accordée au pays en mai 2011.
«Cette journée sera une étape dans l'histoire du syndicalisme européen», a promis à Madrid le secrétaire général de CCOO, Ignacio Fernandez Toxo, appelant à la grève contre «le gouvernement du chômage et de la misère». Alors que la croissance dans la zone euro devrait rester au point mort (+0,1%) en 2013, selon la Commission européenne, le Fonds monétaire international a lui-même averti que les politiques d'austérité risquaient de devenir «politiquement et socialement intenables».
Le président de la confédération allemande des syndicats (DGB), Michael Sommer, a lui mis en garde contre les politiques d'austérité dans les pays de l'Europe du sud.
«En Grèce, en Espagne, au Portugal, est pratiquée une politique d'austérité sur le dos des gens (...) On détruit ces pays à coup d'économies. (...) C'est pour cela qu'il y a cette résistance, cette révolte», a-t-il dit.
En France, manifestations et rassemblements mais pas de grève
En France, plus de 130 manifestations et rassemblements sont prévus mercredi en France à l'appel de cinq syndicats, en écho à la journée de mobilisation européenne contre l'austérité.
Des grèves générales seront organisées simultanément en Espagne, au Portugal, en Grèce et en Italie, précise la Confédération européenne des syndicats (CES) à l'origine de cette journée.
En France, les syndicats CGT, CFDT, FSU, Unsa et Solidaires ont engagé les salariés à manifester, mais les appels à la grève sont rares.
Très critique envers le pacte de compétitivité de 20 milliards d'euros d'aides aux entreprises récemment annoncé, le secrétaire général de la CGT, Bernard Thibault, entend montrer son insatisfaction lors de la mobilisation de mercredi. Il a estimé la semaine dernière que la politique du gouvernement socialiste n'était «pas suffisamment en rupture» avec celle de Nicolas Sarkozy.
En revanche, la CFDT a indiqué qu'elle n'entendait pas faire du 14 novembre une manifestation contre le gouvernement français ou sur la question de la compétitivité en France.
Le Parti communiste et la CNT (extrême gauche) ont appelé à participer à l'euromanifestation de mercredi, de même que le Parti de gauche, qui organisera le même soir un meeting politique de protestation et de propositions dans dix villes de France. «Il aura suffi de dix jours à 98 grands patrons pour être entendu et leurs revendications satisfaites», écrit Jean-Luc Mélenchon, le dirigeant du Parti de gauche, sur son blog. «Le 14 novembre répliquez aux libéraux et aux sociaux-libéraux en répondant à l'appel de vos syndicats».


Cliquez ici pour lire l'article depuis sa source.