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Télégramme
Publié dans L'opinion le 13 - 03 - 2013

Salama. La mort frappe de plus en plus des jeunes et des êtres humains qui ne s'y attendaient pas. De nouvelles maladies, très rares, pour ne pas dire inexistantes, il y a quelques années, déciment des générations entières. Bien souvent, il y a la maladie, mais il y a aussi des chers disparus qui s'en vont, alors qu'ils se portaient comme un charme. Comme ce jeune chauffeur de taxi près du Borj qui ne s'est pas réveillé le matin quand sa mère a voulu lui dire qu'il était temps de se lever pour aller travailler. Surprise par son silence, elle s'approcha près de lui pour voir s'il l'avait entendu. Rien à faire, le pauvre garçon avait rejoint l'autre monde, laissant sa mère foudroyée par un décès que personne dans la famille et dans le quartier n'avait vu venir. Signe prémonitoire, il était allé avec des copains, la veille, au hammam comme pour dire adieu à ce bas monde.
Funérailles émouvantes où, à la sortie du corps du défunt de la maison familiale, des femmes ont repris des refrains religieux teintés de youyous qui ont mis les larmes aux yeux des jeunes et moins jeunes. Des youyous dans une « gnaza », un enterrement aussi dramatique, parce que c'est toujours une tradition lorsqu'on enterre un célibataire, une habitude que des barbus n'ont pas encore osé condamner, eux qui préfèrent maintenant un cortège funèbre silencieux sans réciter durant le parcours « La Ilaha illa Allah, Mohammed Rasoulou Allah ». C'est un choix qui n'a pas toujours été suivi. stop.
Le casino des Doukkalas, qui fait la fortune des promoteurs des loisirs qui ne sont pas encore passés au baccara, ruine des fellahs qui se croient au « souirti moulana tarbah magana Dogma » ... sauf qu'ils ne gagnent ni montre ni Ipod dernière mode.
Ces paysans arrivent sans « choukara » pour dépenser un argent fou qui pourrait aider l'agriculture de Doukkala, Abda et Chaouia, même si on n'est pas en période de disette.
Bien sûr, il n'est pas question d'interdire l'entrée au casino qui dépasse toutes les lignes de Maginot, mais on pourrait au moins sensibiliser les victimes de ce jeu dangereux devenu un fléau. De même qu'on devrait inciter les joueurs de tiercé – qui, en plus, ne savent pas jouer, qui ne visent que des toquards au lieu de cibler la base, ce qui n'est pas toujours évident – à réduire leurs dépenses insensées, en oubliant de remplir le panier de la maison où leurs enfants dînent avec la harcha parce que papa a claqué son fric à Deauville ou à Cagnes-Sur-Mer quand ce n'est pas à Auteuil qui met en deuil les perdants.
Il reste beaucoup à faire dans le domaine de la sensibilisation pour un monde meilleur. En attendant, bravo aux jeunes de Casa qui ont créé l'association « Halte au karkoubi ». stop.
Ces jeunes qui disent non au karkoubi, ces psychotropes qui peuvent envoyer chez le psy, sont soit des anciens adeptes qui en ont eu marre d'être esclaves de ces comprimés bleus qui noircissent le présent, soit des témoins de l'emprise démentielle qui s'est emparée de leurs proches, avec le karkoubi dont la racine « karkeb » veut tout dire.
Au « Télégramme », nos lecteurs peuvent en témoigner, nous avons toujours attiré l'attention sur ce phénomène inquiétant qui empoisonne l'existence des parents. Car, si ces comprimés dangereux sont distribués avec modération dans les cliniques et les hôpitaux psychiatriques – alors qu'ils peuvent être remplacés par des produits de substitution moins nocifs -, il faut savoir que les jeunes « m'perdi », mais pas irrécupérables, en prennent par « semta », plaquette qui contient 8 doses... qui explosent la tête, où l'esclave du karkoubi, aucun rapport avec le karkoub – bon pour le diabète une fois broyé – ne sait plus ce qu'il fait. Où il est prêt à commettre le pire et à braver l'interdit, sans s'en rendre compte.
Conclusion : la société doit soutenir ces nouvelles associations qui veulent aider les victimes des labos, aussi complices que des collabos, à s'en sortir. A commencer par interdire le Valium qui n'est pas indispensable. stop.
Veolia qui doit encore de l'argent à la Commune qui a précipité son départ, dans un désordre digne des villes dirigées par des hordes de foédaux, s'est allié avec Actis, un non-aligné qui développe un marché juteux sur le continent africain ouvert à tous les vents depuis qu'on s'est rendu compte qu'il y a beaucoup de flous dans la brousse.
Mais l'arrivée des Anglais d'Actis, qui ne fait pas dans le factice avec de gros budgets, ne changera rien dans l'organigramme de la Redal qui a démocratisé son club de tennis, en soignant ses ramasseurs de balles. Tiberi, Zaâri et autres Ouazzani, Gharbi et Taki, l'homme de la com. conviviale, sont toujours là avec le même sens du professionnalisme qui n'aura pas grand chose à apprendre des Anglais habitués à tirer les premiers.
Les Britanniques du groupe Actis, avant de signer leurs fonds d'investissement au Maroc, savent que la distribution d'eau et d'électricité et l'assainissement sont des points sensibles qui ne se traitent pas comme ailleurs où les abonnés paient les yeux fermés. Les Marocains veulent s'intéresser à tout et surtout savoir où va leur argent (voir les manifs qui ont conduit à la prison). Le Printemps arabe a brisé des tabous même si on n'a pas renversé des voitures et brandi des slogans renversants. stop.
L'Office National d'Eau et d'Electricité a des retards de paiements avec ses fournisseurs, comme tout le monde, mais la chroniqueuse belliqueuse signe toujours des éditoriaux flamboyants où elle dit qu'on veut assassiner l'industriel. Elle ajoute que l'Office est en train de détruire un tissu industriel de 766 entreprises et, mieux encore, que « de pareils mentalités et comportement sont-ils en train de faire tomber le Maroc ? »... Rien que ça. A croire que ceux à qui l'Office doit de l'argent – l'Office branche électricité a réglé 4,5 milliards de dirhams à ses fournisseurs en 2012 – veulent du mal au pays, qu'ils ne sont pas des Marocains puisqu'ils sont en train de faire tomber le Maroc – dans le texte – comme si ce pauvre Maroc, aux mains des observateurs impénitents, est un jeu de cartes ou un château de sable qui tombent au premier faux mouvement.
Mais pas étonnant pour une chroniqueuse qui a traité nos parlementaires de moutons et le Maroc de petit pays.
Quant à la Fédé, la FENELE (Fédération Nationale de l'Eau et de l'Electricité) qui veut organiser un sit-in pour exiger d'être payée sans retard, qu'elle ne s'étonne pas de voir des grèves et des sit-in dans le Sud où le journal des patrons titre : « Promesse gouvernementale ou pas, les grèves continuent » comme si les grèves pouvaient s'arrêter, alors que c'est la force vive du pays. stop.
« La presse électronique s'interroge sur son avenir », titre un confrère national dans un pays ensoleillé où on se réveille, hélas, de moins en moins tôt.
Sur son avenir ? Ce n'est pas la presse électronique qui a de beaux jours devant elle qui devrait s'interroger sur son avenir, mais la presse imprimée déprimée qui n'en a plus pour longtemps. A part la presse où rien ne presse, de qualité, qui résistera, où l'on ne publiera pas des photos trashs, toujours les mêmes, que ne publiera pas un canard de potaches, des journaux dans les deux langues, en attendant la 3ème qui arrive en 4ème vitesse, qui font honte à l'heure où le lecteur n'a qu'à appuyer sur son clavier et à manier sa puce, pour entrer dans l'univers, avec des sites qui enrichissent l'esprit.
Oui, qui devrait s'interroger sur son avenir : celui qui sert du réchauffé ou celui qui donne l'occasion à l'internaute d'être au diapason ? stop.
Ali Ghannam, encore un fédéré de la FNT cette fois, qui met les pieds dans le plat, qui dit des choses sur le tourisme, qu'il aurait mieux exprimées en aparté, entre pros autour d'un pot, que dans un journal de la place. Il a dit : « Vu la crise d'image chez nos voisins, le Maroc devrait afficher complet », est en ajoutant : « Ce n'est pas le cas aujourd'hui car le secteur est en mal de visibilité »...
Des déclarations à éviter dans un journal de petite ou de grande audience. On ne se réjouit pas du malheur des autres car Dounia Naôra, c'est comme la noria, qu'on n'aurait jamais dû fermer au jardin des Oudayas, elle monte et elle descend. Ensuite, pourquoi on manque de visibilité à l'heure où ça se passe mal chez les voisins ? Et quels voisins ! L'Espagne ? Les desperados n'ont pas découragé les nordiques qui ne vont pas à Marbella pour faire du pique-nique, mais pour s'éclater dans les dancings et les zincs à tapas. En Algérie, ce pays voisin n'a jamais cherché à nous piquer les touristes, même avant la fermeture des frontières, parce que le tourisme n'est pas une priorité dans le pays du gaz et du pétrole. La prochaine fois que Ali Ghannam, pro et informé, parlera de voisins, qu'il nous dise lesquels, dans « Al Bayane » ou « Tel Quel »...stop.
Les femmes ne sont pas assez représentées dans le gouvernement de Benkirane qui ne fait plus la moue devant une cravate bien nouée, discrètement signée, mais elles sont de plus en plus nombreuses dans l'administration. Ensuite, d'après les derniers recensements, il y a plus de femmes que d'hommes au Maroc. Alors qu'il n'y a pas très longtemps, c'était le contraire.
Le taux de féminisation de la Fonction publique a nettement progressé en passant de 1,5% à la fin des années soixante à 38% en 2012, et 16% des femmes fonctionnaires occupent des postes de haute responsabilité. Selon les données du ministère de la Fonction publique et de la Modernisation de l'Administration, sur un total de 140 nouvelles nominations conformément à la loi organique relative aux nominations aux hautes fonctions, 16 femmes ont été choisies. stop.
Un Roi citoyen et des Princesses citoyennes. On les a vus donner leur sang, noble geste qui a fait chaud au cœur de millions de Marocains, fiers de la stabilité du pays et des institutions qui s'impliquent de plus en plus dans la vie quotidienne. stop.
Enfin, de vrais croissants à l'Océan et de vraies salades, au lieu de descendre au centre-ville. Maintenant, chez Abdelilah Lazrak, il y a une croissanterie digne des grandes maisons et, au Papillon de Makram, des spaghettis Bolognaise et de la salade, rue Oslo, à côté de Lalla Kenza. Au lieu d'aller en ville. Il était temps. Les quartiers populaires doivent offrir à leurs clients un produit digne du centre-ville, pour éviter les déplacements fatigants. stop.
Hexagone. L'affaire Mohamed Merrah qui a endeuillé Toulouse, la ville rose comme on parlerait de l'ocre de Marrakech. De plus en plus, on montre du doigt les RG qui n'ont pas fait leur travail et qui auraient pu sonner l'alerte afin qu'on empêche ce pauvre type obnubilé de commettre le pire. La femme d'un soldat descendu par Merrah a même accusé ouvertement les services. Et de plus en plus, on commence à évoquer le drame qui s'est passé comme par hasard à la veille des élections qui voulaient faire de Sarko un héros contre l'insécurité. Comme l'arrestation d'Oussama Ben Laden, arrêté avant les élections américaines sans trop de peine. Bizarre tout ça. stop.
Il commence à faire beau le soir malgré les douces pluies de mars. Chez Jean Pierre, les clients de l'Oued arrivent peu-à-peu, mais le Breton, qui n'a peut-être pas lu «Monsieur Crabe» d'Auguste Le Breton, rêve toujours de revenir sur le Bouregreg... où on lui suggère de maintenir des prix compétitifs, à côte des fourneaux déjà installés hors prix... stop.
Les blacks – is beautiful – vont danser au Harrolds où ils s'imaginent sur la piste du Golf Drouot quand la soul music était reine, de Aretha Franklin à Sam and Dave, Picket et Reading. Avant, c'était «L'Entonoir», le fief des subsahariens de Rabat qui ne savent pas qu'Amilcar Cabral venait prendre un café à la défunte Dolce Vita, dont les héritiers ne veulent plus entendre parler, une ancienne étape incontournable. Ce même Ento où les jeunes dansaient le jerk sur un air des Monkays comme au «Bus Palladium», plus grand que notre «Aquarium» où Guy de Boissy faisait venir des Blubels girls qui, nous disait-il, venaient du Lido... Pourquoi pas de Las Vegas... ? Mais le principal, c'était de rigoler. stop.


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