Crée en juillet 2009, l'AMDI (Agence Marocaine de Développement des Investissements), au statut d'établissement public, est l'organe chargé du développement de la promotion des investissements au Maroc. En d'autres termes, l'AMDI est dotée d'un double objectif. D'une part, fournir des conseils et des orientations aux investisseurs étrangers désireux de saisir les opportunités offertes par le Maroc. Et d'autre part, promouvoir les intérêts du Maroc à l'étranger. Et ce, en plus d'une sorte de veille stratégique. A ce niveau et pour convaincre tout investisseur potentiel, l'AMDI appuie son argumentaire par un certain nombre d'atouts dont dispose le Maroc, à savoir, un climat politique stable, une position stratégique de premier choix, une croissance relativement intéressante doublée d'un retour sur investissement garanti, une panoplie d'accord de libre échange signés et un environnement propice aux affaires. Et c'est justement, cet argumentaire qui a été, à maintes fois, repris lors de cette première édition de la World Investment Conference North Africa, tenue du 20 au 22 mars à Marrakech. L'objectif étant de défendre le Maroc en tant qu'espace économique viable et offrant les meilleurs opportunités d'investissement dans une région en pleine reconstruction, à savoir le Nord de l'Afrique. Il est vrai que les principaux objectifs annoncés à cette conférence consistent en une promotion de l'Afrique du Nord en tant que destination clé pour les investisseurs étrangers. N'empêche qu'au vue de la conjoncture qui prévaut un peu partout dans le monde ou dans la région North Africa, il serait tout aussi intéressant de promouvoir le rôle qu'aurait à jouer le Maroc tant, en tant qu'espace économique porteur , qu'en tant que plate forme et/ou porte d'accès aux marchés africains. D'autant plus que la région North Africa se présente, de l'avis de nombreux spécialistes présents à cette première édition, comme un bloc hétérogène et au sein duquel les défis différent d'un pays à un autre. Et c'est d'ailleurs la tendance qui s'est dégagée de l'ensemble des interventions relatives aux différents panels retenus en la circonstance. Et c'est aussi le cas pour le ministre marocain de l'Industrie, du Commerce et des Nouvelles technologies que ce soit, lors de la conférence de presse donnée à l'occasion de cette première édition, que lors de son discours d'orientation annonçant l'ouverture des travaux de cette World Investment Conference North Africa. Pour le ministre de l'Industrie, du Commerce et des Nouvelles technologies, cette World Investment Conference North Africa offre bel et bien l'opportunité de promouvoir la Destination Maroc en tant que pays qui ne dispose pas d'énergie fossile et qui, en fin de compte, ne peut compter que sur ses propres moyens pour devenir un pays davantage attractif et intéressant aux yeux des investisseurs qui , généralement, procèdent d'une vision global tenant compte des retombées du printemps arabe et du souci des pays concernés de se reconstruire. A fin 2012, le Maroc qui a pu drainer 30 milliards de dhs d'investissements directs étrangers, est sur une très bonne dynamique orientée vers les secteurs à forte valeur ajoutée, précise-t-on du coté marocain ajoutant que le Royaume réaffirme sa volonté de rester sur des secteurs de plus en plus structurants et construire, voire diversifier et élargir sa base industrielle. D'autant plus qu'au niveau international la tendance est à une sorte de quête de relais de croissance et de passage à la promotion de nouveaux concepts à l'image du co-développement ou de la co-localisation.