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Initié par l'Association Agadir des Arts Plastiques : Hommage Mohamed Adib Slaoui, l'intellectuel global
Publié dans L'opinion le 07 - 06 - 2013

L ́Association Agadir des Ars Plastiques » ( AAAP) a organisé récemment la treizième édition du Festival printanier du Souss des Arts Plastiques, en rendant dans une atmosphère solennelle et conviviale de l'espace hôtelier « Argana », un vibrant hommage à l'écrivain et critique d'art Mohamed Adib Slaoui à titre de reconnaissance et de consécration, et ce avec la participation d'un parterre distingué de critiques d'arts et d'écrivains ( Dr. Abdellah Cheikh, Dr. Abdellatif Nadir, Haissen Brahim, Benyouness Amirouch, Abdelkader Ababou, Said Bechri... ).
Sur cet acte honorifique, Bachir Chachai, fondateur et président de l'Association Agadir des Arts Plastiques nous a confié : « Adib Slaoui est un acteur majeur du paysage culturel au Maroc. Il est assidu et visionnaire quand il est question de se pencher au chevet d'un secteur qui lui tient à cœur, au même niveau que la littérature ou le théâtre, à savoir les arts plastiques. Nous avons l'honneur de lui confier le trophée « Agadir de la critique d'art» et de lui rendre hommage, tout en recommandant au ministère de la culture de publier la totalité de ses ouvrages et de lui assurer une retraite digne de sa qualité littéraire et scientifique».
S'il était besoin de mots pour qualifier le l'écrivain érudit Adib Slaoui, ce seraient : «intellectuel global». Entré dans le monde de la littérature et du journalisme, il n'a pas tardé à révéler d'autres talents authentiques : celui de critique littéraire et artistique («Art plastique au Maroc : quête de soi », et «Art plastique marocain au féminin »), d'historien de l'art, et enfin, de chercheur en sciences sociales et politiques qui, à l'écart des sentiers battus, s'est intéressé à son pays, le Maroc.
Adib Slaoui n'a jamais distingué ces disciplines artificiellement, pour le simple plaisir de rallonger la liste de ses «qualifications». Elles ne constituaient pas pour lui des univers étanches, séparés les uns des autres par l'épais voile de lexiques aussi spécialisés que souvent abscons. Traversant leurs frontières avec aisance, il ne s'est défini ni comme essayiste ni comme critique ni comme sociologue ou politicien.
Pour Adib Slaoui, la pensée est une, en ce qu'elle a pour objet invariable le monde et l'humain dans leur déroutante complexité. En plus, l'entreprise d'intelligence du Maroc, du Maghreb et du monde arabe recommandait une rigoureuse interdisciplinarité. Les sciences humaines étaient ainsi mises au service de la critique littéraire et l'étude des plastiques et des pratiques théâtrales et cinématographique au service d'une critique complète...
Ce refus du dogmatisme disciplinaire a eu une éclatante manifestation dans les travaux de Adib Slaoui, rares mais originaux. On n'y trouve pas trace de cet académisme rébarbatif qui leur aurait valu les éloges des spécialistes mais aurait limité leur utilité pour d'autres domaines des sciences humaines.
La méfiance envers les évidences était le plus fidèle compagnon de cet écrivain encyclopédiste. Méfiance envers les doctrines politiques, à l'universalisme illusoire, et envers les «acquis» présumés des sciences humaines, ces sciences étant le produit d'histoires épistémologiques particulières. La critique devait porter sur l'objet de l'étude mais elle ne devait pas épargner les instruments de l'étude eux-mêmes.
Ecrivant à une époque d'interrogations fondamentales sur l'identité et le rapport à «l'autre», l'ancien colonisateur, Adib Slaoui ne s'est pas contenté de la critique du legs colonial.
« Dans ce voyage initiatique, on part à la recherche des fragments d'une pensée monde, une œuvre riche et colossale, devenue aujourd'hui incontournable pour un grand nombre de chercheurs en sciences sociales et littéraires. C'est en effet l'occasion de rendre compte de l'hommage au Maître penseur, dont l'ouvre revisite les univers de la recherche historique et artistique », affirment les intervenants.
Dans leurs discours critiques, les intervenants confient que Adib Slaoui l'écrivain, le penseur et le critique d'art, « a marqué de son empreinte la vie intellectuelle et littéraire tant au Maroc qu'à l'échelle arabe ».
Au nom du comité d'organisation, Dr. Abdellah Cheikh a précisé que l'actuel festival « est la première manifestation à caractère culturel où acteurs associatifs, écrivains, critiques d'art, artistes, universitaires, journalistes, se mobilisent ensemble pour rendre un hommage vibrant à une référence incontournable de la culture marocaine contemporaine. ».
Dr.Nadir Abdellatif parle d'un penseur qui a tatoué les mémoires : « Adib Slaoui accompagne notre pensée et nos lectures car il nous a légué une œuvre colossale, dense et magistrale. ».


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