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Télégramme
Publié dans L'opinion le 21 - 11 - 2013

Contrairement à d'autres jours fériés, la Fête de l'Indépendance ne dure qu'un jour. Et pourtant, cette célébration nationale est aux yeux des anciens, les chibanis, de l'universitaire aux tempes grises jusqu'à moul bali, une commémoration hautement symbolique.
Le 18 Novembre fut réellement l'ouverture d'une ère nouvelle.
Les Marocains sont sortis dans la rue, faisant trembler les murs des petites et des grandes villes où les communautés étrangères étaient encore présentes. 100.000 Européens à Rabat au milieu des années 50, ce qui veut dire des centaines de restaurants, où il n'y avait ni Dolce Vita, devenue Dolce Fofana, ni Yann qui chassa les indigènes de l'ex-Ambassadeurs, pour en faire un lieu de dégustation pour les exilés de luxe qui fêtent leur 14 Juillet les rideaux baissés. Des salles de cinéma à gogo, où même le Vox avait une clientèle qui fuyait l'intox.
Dans les rues, on vit les gens s'éclater, durant des années jusqu'à la fin des années 50. A Rabat, la Fête de l'Indépendance - un mot grandiose autrefois avant que le pays ne devienne indépendant du Cac 40 et des conclusions sans illusion des bureaux d'études installés à des milliers de kilomètres de la capitale, Paris, Londres, Genève que des Emiratis fuient pour skier à Megève - battait son plein avec la participation des Espagnols, des Français moyens, des Portugais, des Maltais et autres Italiens au quartier de l'Océan, durant les premières années animées : 1956, 1957, 1958, sans esprit de caste avec une vision nouvelle des pays de l'Extrême Couchant où on se couchait tard sans parabole ni nouveaux symboles, tout en se réveillant tôt, pas comme aujourd'hui où l'épicier, ce bekkal qui opte pour la boîte vocale, ne se réveille plus aux aurores.
Comme si le « fiak bekri » ne valait plus de l'or. Traduisez. stop.
C'est à Yacoub El Mansour qu'on fête le mieux Achoura, où les habitants partagent fruits et fakiya, la préférée de Fikriya et de Ould El Bahia, dans une ambiance chaude, qu'on ne trouve plus dans d'autres quartiers populaires où l'urbanisation sauvage a provoqué un trio infernal (chaaïla, bombiya et chorta) comme à la rue Téhéran où les femmes n'osent plus battre le goual dans la rue à cause des sapeurs pompiers à la recherche d'incendie dangereux qui ne brûle ni poteaux électriques ni champs magnétiques et les gosses turbulents fuyant la rafle qui décoiffe, qui doit respecter des consignes de sécurité dans les points chauds.
A Gharbiya, la fête d'Achoura a perdu ses éclats. Les rares dernières fillettes - fillette, fillette, chantait Juliette Gréco qui a rétréci son nez pour ne pas rappeler les récits de triste mémoire, en ajoutant « si tu savais » - qui se réunissent à la descente du cimetière souillé par des pauvres types qui ne respectent ni les vivants, nui les morts, donnent l'impression qu'on vit les derniers jours d'Achoura qui nous vient de loin où, heureusement, on ne se flagelle pas avant de s'offrir un plat de flageolets... stop.
Les cruciverbistes, nuls en jeux de mots qui manquent de tact et de punch pour leur talk show, ont cru être fins en reprenant sur Radio Sawa que Mehdi Faria aimait les Marocains, ce qui veut dire que les autres coachs, du temps de Allabouch et autre Reda, flic chic à la coiffure impeccable, n'aimaient pas les Marocains. Comme Thierry Henry qui a fini par s'installer au Maroc où il a découvert sa vocation de collectionneur d'œuvres d'art, comme Fontaine du juste milieu qui a aussi profondément aimé le pays de Ben Bark et Akesbi qui porte le même nom que le chef de la PJ de Rabat qui nous vient du Nord du pays où il a fait trembler les dealers, comme Oukhouya qui a nettoyé la circulation à Salé avant de se retrouver à Rabat aux côtés de Moufid qui n'a pas entendu Lou Reed sur RTL.
D'autres entraîneurs ont aimé le Maroc et ne retenir que Faria, mort dans des conditions précaires, sans trophée déposé chez Wafa Salaf et sans titres au Crédit Lyonnais, voilà qui ressemble à un jeu de mots pervers. stop.
Dans le journal « La Tribune », on a publié une photo avec des sans abri qui s'embrassent sur la bouche. Cliché où l'on voit clairement les deux victimes du photographe qui se croit génial.
C'est parce qu'il s'agit de citoyens sans défense, qui auraient pu prendre un avocat qui secoue le barreau, pour défendre leur honneur et leur intimité, qu'on a publié la photo à la Une avec un titre pompeux : «Bons baisers de Nador », comme on aurait pu écrire bon baisers de Moscou qui rappelle l'URSS des goulags et des claques dans les aéroports soviétiques, qui donnent toujours des fourmis aux jambes de nos jours encore, malgré la Perestroïka qui fait danser le ska à Poutine qui coffre des humoristes qui ont cru trouver la tolérance sur les sites de l'alternance.
Que la Tribune se rassure, ici on va rarement au tribunal pour défendre son honneur contre une presse pleine de maladresses. Vite emballée pour emballer les habitués du kiosque. stop.
Des fonctionnaires qui restent au bureau après la fermeture officielle, sont des gens honnêtes qui ne se contentent pas du travail inachevé, qui veulent le plus souvent être à jour en facilitant le travail de leurs collègues, même s'ils restent au-delà de 16 h, jusqu'à 18h et plus parfois.
Mais il y a aussi les opportunistes qui, à force de pots-de-vin – banni par Marjane qui chantera tante Jane de Brassens en buvant du thé à la chiba – restent au bureau devant leur PC, l'oreille accrochée sur le téléphone fixe, pour régler leurs petites affaires qui leur permettent de se payer des articles signés à Denfer Rochereau lors de leur congé payé et surpayé. Profitant du système, ils et elles – ziada fel islam – règlent des dossiers qui n'ont rien à voir avec l'administration providence qui ferme l'œil sur les bureaux qui restent allumés bien après l'heure de la fermeture des magasins réunis. stop.
La rencontre entre le Raja et le Difaâ Hassani Jadidi ressemblait à un champ de bataille, sans effusion de sang, ni casse. L'organisation d'un grand match aujourd'hui demande plus de concentration qu'une rencontre avec le «Polisario» dans la banlieue de Washington. Les joueurs logés dans un 5 étoile aux frais de la fédé qui ne lit plus de BD avec un programme aussi chargé, ne prennent même plus la peine de prendre une photo avec des fanatiques sous l'effet du karkoubi qui fait même peur à Boubi et Laïka. A l'intérieur, la vente de caramel et autres Tangos qui fait un malheur à cause du goût de la ghrilleba, chez les grands comme chez les petits, est négociée à l'entrée par des besogneux qui laissent passer la bouteille en plastique, le verre est dangereux pour ceux qui ont un vers dans le nez.
Décidément, un match, c'est tout un folklore. Surtout quand les fanas apprennent que l'équipe nationale du voisin a gagné un match important. Aussi, on s'interroge sur les siens. Légitime. stop.
Il est loin le temps où Baruk où un certain David venu de Tunis et non de Tel-Aviv, inconnu à l'époque dans les esprits, a fait travailler du monde à Salé à l'usine à couscous et aux spaghettis que ne mangeait pas Paul Getty, un milliardaire qui avait le sens du partage comme Hmido Bennani, un mécène comme on n'en voit plus dans nos banques et là où il y a la planque. Salé, aujourd'hui avec son Technopolis bien gardé par la police, qu'on a vu distribuer à Kénitra, du poulet frit et des frites aux gardiens de nuit, nourriture offerte par des restaurateurs loin d'être pingres, son Mac Do qui semble sortir d'un décor du magicien d'OZ, tant il n'y a rien autour, viaduc ferroviaire jamais illuminé, parc dans le noir et maintenant un centre d'appel qui rompt le monopole de Rabat dont Oualaâlou veut en faire une ville internationale qui compte sur le continent, où l'on vient de Cotonou, Buéa, Dakar, Libreville, pour se soigner comme à l'hôpital américain de Neuilly et se divertir dans des hauts lieux de la nuit qui nuit aux boulangers qui font la bringue.
Alors que la ville de Sidi Abdallah Ben Hassoun qui nous a ramené de Turquie des couleurs et des senteurs qui sont entrées dans les mœurs de la Rive Droite, était considérée comme une ville dortoir sans espoir. Avec le tram, les habitants de place Cardona, Bettana et Bab El Khemis, où le jeudi ressemble maintenant aux autres jours, se déplacent vers la Rive Gauche, à tel point qu'on dit que le tramway a plus profité à Salé, qu'à sa sœur jumelle qui n'a pas perdu ses broderies et ses dentelles. stop.


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