Un site d'informations irakien affirme avoir mis la main sur une grille de tarifs de vente des femmes yazidis et chrétiennes capturées par ses combattants. Un site d'informations irakien dit avoir mis la main sur une «grille de tarifs» à appliquer sur les marchés où sont vendues les femmes chrétiennes et yazidis. Des profits qu'empoche ensuite l'organisation terroriste. De nouveaux détails ont émergé sur le calvaire que subissent les femmes otages et esclaves sexuelles de l'Etat islamique. Un site d'informations irakien affirme avoir trouvé une grille de tarifs de vente des yazidis et des chrétiennes capturées par ses combattants. Quiconque ne respecte pas ces prix sera exécuté, met en garde cette note, dont l'authenticité n'a pas été contestée à ce jour. Elle rappelle qu'un homme ne peut pas ‘acquérir' plus de trois femmes, sauf précision étrange, s'il est un étranger originaire de Syrie, de Turquie, d'Arabie saoudite ou des Emirats. Les femmes les plus chères sont les plus jeunes. Pour une enfant âgée de moins de 10 ans, il en coûtera 200.000 dinars (138 euros). Pour une jeune femme de moins de 20 ans 100.000 dinars (104 euros). Pour une trentenaire 75.000 dinars (52 euros). Pour une femme quadragénaire 50.000 dinars (35 euros). Un marché à esclaves de Mossoul Le document déplore même que «le marché de la femme soit à la baisse, ce qui a nui aux finances de l'Etat islamique». Une vidéo, tournée à Mossoul et traduite il y a quelques jours en anglais, donne une illustration glaçante de ces pratiques. On y voit des combattants islamiques échanger des conseils pour bien négocier les prix. «Aujourd'hui c'est le jour du marché aux esclaves. C'est le jour de la distribution, et si dieu le veut, chacun aura sa part» se réjouit un militant. Un marchand propose d'échanger une fille contre un pistolet. Un djihadiste est prêt à avancer 500 dollars pour une captive. Des combattants expliquent que le montant qu'ils sont disposés à offrir dépend du physique des femmes: celles qui ont les yeux bleus ou verts sont très recherchées. Ils recommandent aussi de vérifier l'état de leurs dents. D'après des ONG, plus de 4.600 femmes yazidis sont portées disparues depuis l'offensive de Daech en Syrie et en Irak. Dans les premières semaines, des otages arrivaient encore à contacter des associations décrivant des bordels où les femmes étaient traitées comme du bétail et où certaines étaient violées plus de 30 fois par jour. Mais désormais c'est le silence le plus total. D'après des témoignages de djihadistes, l'Etat islamique a fait de son trafic de femmes un argument de recrutement, faisant miroiter aux nouveaux venus une abondance de concubines.