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L'OMC fête ses 20 ans à Marrakech : De nouveaux repères pour un même combat
Publié dans L'opinion le 08 - 04 - 2015

Dans le cadre de ces célébrations, le Directeur général de l'OMC, M. Roberto Azevedo, effectuera pour la première fois une visite au Maroc durant laquelle il prendra part à cette conférence et aura des rencontres avec plusieurs responsables marocains.
Placée sous le Haut patronage de SM le Roi Mohammed VI, la conférence de Marrakech se tiendra sous le thème "20 ans de l'OMC: célébrations des succès et défis pour l'avenir ", avec la participation des ministres africains du Commerce.
La conférence ministérielle africaine va traiter de thèmes portant sur le bilan des 20 ans de l'OMC, sa contribution à la croissance et à l'emploi en Afrique, le renforcement des capacités de production et d'exportation pour une meilleure intégration de l'Afrique dans l'économie mondiale et la ratification de l'accord de Bali, conclu en décembre 2013.
Le processus de négociations post-Bali pour la conclusion du PDD et les préparatifs pour la 10ème conférence ministérielle de l'OMC programmée en décembre prochain à Nairobi sont également au menu de cet évènement.
En parallèle, la conférence parlementaire africaine organisée conjointement avec le secrétariat de l'organisation vise notamment la sensibilisation des parlementaires africains pour l'accélération du processus de ratification par les parlements africains de l'accord de facilitation des échanges conclu lors de la conférence ministérielle de Bali. L'entrée en vigueur de cet important accord commercial nécessite une masse critique des deux tiers des membres de l'organisation.
En tant que membre fondateur de l'organisation, le Maroc est un fervent défenseur du système commercial multilatéral et continue de jouer un rôle important dans les travaux de l'OMC et les négociations du cycle de Doha en particulier.
Le Royaume a été coordinateur du Groupe africain OMC tout au long de l'année 2013 et a présidé ce groupe lors du processus préparatoire de la 9ème conférence ministérielle de Bali en décembre de la même année. Ses efforts ont permis au groupe des pays africains de jouer un rôle fondamental dans le succès de la conférence de Bali et la conclusion de l'accord sur la facilitation des échanges.
Course contre la montre pour clore
les négociations de Doha
L'Organisation mondiale du commerce (OMC) scelle ses retrouvailles à Marrakech pour fêter ses 20 ans d'existence, mais aussi pour porter un regard neuf sur le système commercial multilatéral que l'on souhaite plus ouvert et moins inégalitaire.
Le symbole est d'autant plus fort que c'est dans la cité ocre que fut établi l'acte de naissance de cette puissante institution internationale, la seule à servir à la fois de législateur, de juge et de gendarme de l'économie mondiale.
Créée le 1-er janvier 1995 dans le sillage de la conférence historique de Marrakech pour servir de cadre de négociation sur des règles universelles, l'OMC n'a pas tardé à se heurter aux divergences de ses membres sur la libéralisation des services, les subventions et les produits agricoles, entre autres.
"A l'origine, l'organisation a succédé à l'Accord général sur les tarifs douaniers et le commerce (GATT) pour répondre au besoin de normes à même de se substituer aux accords commerciaux bilatéraux", rappelle le fondateur du think-tank européen EuropaNova, Guillaume Klossa.
Tous les pays membres ont le droit absolu de se voir offrir les mêmes conditions commerciales, sauf exceptions qui doivent être justifiées et en même temps limitées.
Prônant en principe la libéralisation des échanges, l'organisation intergouvernementale perçoit les exportations comme moteur de croissance et de plein emploi. Elle fonctionne selon un mode démocratique au sens où chaque Etat représente une voix, quel qu'en soit le poids politique ou économique.
Son mandat que résume la fameuse "clause de la nation la plus favorisée" s'est révélé plus complexe que prévu : le bilatéral semble indéniablement prendre le pas sur le multilatéral sur fond de blocages dus en partie à la règle du consensus jugée peu adaptée.
Aujourd'hui, l'organisation genevoise s'engage dans une course contre la montre pour clore l'interminable cycle de négociations de Doha, qui dure depuis 14 ans, plombé par les désaccords sur l'agriculture et les antagonismes Nord-Sud.
C'est la crédibilité même de l'OMC qui est en jeu, mais le véritable défi se rapporte plus à la gouvernance mondiale rendue nécessaire dans un contexte de crise économique, à un moment où elle paraît être de plus en plus centrée sur le règlement des différends.
Et malgré tout, il est frappant que les grandes puissances mondiales cherchent encore à rejoindre l'Organisation, à l'instar de la Russie qui est devenue son 156è membre en août 2012, dix ans après la Chine.
Plus optimiste, l'économiste Dan Ikenson, du think-tank américain Cato Institute, estime que l'accord transatlantique USA-UE "peut constituer l'étincelle nécessaire pour relancer le cycle de Doha et permettre de réussir un nouveau succès multilatéral.
Tel est justement le challenge qui attend le patron brésilien de l'OMC, Roberto Azevêdo, après un premier test réussi lors de la conférence ministérielle de Bali en décembre 2013, couronnée par la conclusion d'un précieux accord sur la facilitation des échanges.
Le compromis de Bali prouve que le système multilatéral est encore en vie et que l'instance genevoise a encore du potentiel pour se dresser en bouclier contre le protectionnisme, une tâche qui ne s'annonce pas de tout repos.
Le prédécesseur de M. Azevêdo, le français Pascal Lamy, avait d'ailleurs prévenu son successeur dès le premier jour : "l'OMC bouge comme un énorme pétrolier et son directeur général n'est pas son capitaine. Il lui faudra ramer pour vaincre la tendance des diplomates à la procrastination".
M. Azevêdo incarne l'incontestable montée en puissance des nations émergentes dans les échanges commerciaux internationaux.
Avec 160 pays membres, il devient toutefois de plus en plus difficile de faire prévaloir le principe du multilatéralisme, tout en maintenant la démarche du consensus qui permet à tout pays, aussi petit soit-il, de bloquer un accord.
De toute évidence, le principal acteur du commerce multilatéral cherche depuis des années à voir la lumière du bout du tunnel. Les retrouvailles de Marrakech mercredi et jeudi pourraient, comme il y a 20 ans, l'inspirer sur les pistes d'une nouvelle renaissance.


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