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La folie en liberté : Une souffrance mentale ignorée
Publié dans L'opinion le 04 - 11 - 2015

Les malades mentaux occupent une place curieuse dans la société. Tolérés plus ou moins bien, quelquefois martyrisés, abandonnés de tous, ils n'ont d'autre asile que la rue. Un accroissement notable des aliénés mentaux est observé dans les différents centres urbains de la région de Béni Mellal Khénifra, à l'instar des autres régions du Maroc. Des dizaines d'entre eux errent dans les rues et quartiers de la ville de Béni Mellal, capitale de la région. Un état de faite non fortuit, d'autant plus que ces malades (tout âge confondu) se trouvent à plusieurs reprises derrière des troubles de l'ordre public jusqu'à l'agression physique des citoyens ou à la casse de véhicules... Au vu de l'autorité de l'ordre public sans réaction. Un fait assez curieux qui nous a incités à poser la question sur cette indifférence que rien n'explique, du moins pour les citoyens inquiets. « On ne procède à la maitrise d'un malade mental que quand il y a un flagrant délit». A comprendre, le transfert d'un débile mental n'a lieu que quand ce dernier ait commis un acte de violence ou d'agression notoires à l'encontre de citoyens.
Faute d'actions préventives, ce phénomène prend de l'ampleur jusqu'à se mer la panique au sein de la population. Surtout quand ils sont armés de barres de fer, de pierres, de lames de couteaux... Ce qui constitue un danger réel. En témoigne les incidents déjà enregistrés dans certains quartiers de la ville.
Face à ces actes de violence et de folie, c'est souvent la même question qui revient à l'esprit : n'y aurait-il pas aujourd'hui de plus en plus d'aliénés mentaux dans nos rues ? Et comment expliquer que des personnes, atteinte par des pathologies mentales graves aient pu être laissés dans la nature sans une prise en charge adaptée ? Face à ces interrogations, certaines ONG ne peuvent cacher un certain agacement, déplorant que ce débat légitime sur la prise en charge des débiles mentaux ne soit abordé qu'à l'occasion de faits divers alimentant les « fantasmes sécuritaires » de la population, alors que ces gens sont livrés à eux-mêmes dans des conditions inhumaines révoltants. Notre société si prompte à s'évanouir du moindre attentat à la pudeur préfère considérer ces malades comme des indésirables. Plus ou moins considéré comme possédés par les diables ou les esprits malfaisants. Cela ne veut pas dire que tous les malades mentaux doivent être enfermés, loin de là, mais ce sont des gens qui, nous l'ignorons trop souvent, souffrent de manière atroce.
Nous ignorons cette souffrance. Pour peu que l'on s'intéresse à eux, leur souffrance est palpable. La souffrance mentale est bien pire que la souffrance physique, on ne déconnecte pas sa tête ni ces pensées.
Ces personnes sont en général totalement démunies pour y faire face et rien n'existe pour les aider, au moins où la maladie atteint son paroxysme. Aucune infrastructure n'existe pour les accueillir dans la dignité. Un seul centre psychiatrique dans la ville de Béni Mellal avec une capacité limitée de quelques 25 lits pour une population de prés de 4 millions d'habitants.
Cette sous-médicalisation est due aussi au tabou qui entour cette pathologie curable comme les autres maladies.
Rejetés par la société et parfois par sa propre famille, le malade psychique a été toujours considéré comme atteint de folie ou de trouble mentale incurable. Pourtant la dépression et aujourd'hui parfaitement curable.
D'autre part, certaines familles épuisées et désespérées ne se donnent plus la peine de ramener leurs malades à l'hôpital ou chez le psychiatre.
Cependant, il faut avouer que c'est trop facile d'accuser la psychiatrie d'abandonner ses patients, alors que c'est la famille et la société qui les abandonnent. C'est vrai que les contingents de malades mentaux errant dans les rues de Béni Mellal en particulier, sont souvent « expatriés » de certaines villes limitrophes puis relâchés à l'entrée de la ville. Un acte criminel, odieux et barbare que nous condamnons et qui nécessite l'ouverture d'une enquête pour diligenter les responsabilités.
Face à cette situation qui prend une allure alarmante dans la ville de Béni Mellal, les autorités locales mais aussi les élus devront réagir d'urgence dans la mesure de pouvoir éviter des drames éventuels.
A commencer d'abord par prendre en charge ces malades ignorés et qui constitue une menace réelle à la population et donne une image dégradante de notre ville, siège par excellence de la région, au regard souvent de mépris des visiteurs étrangers. A l'image de cet aliéné mental qui se promène en tenue d'Adam, ce qui est déshonorant pour la dignité humaine, que de voir de tels clichés dans certain réseau sociaux. Et c'est aux autorités de remédier comme ceci dit à ce dysfonctionnement sociétal dans l'urgence.


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