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Peines et difficultés des Subsahariennes femmes de ménage au Maroc: Soif de respect
Publié dans L'opinion le 01 - 01 - 2016

Elles sont nombreuses à parcourir des milliers et des milliers de kilomètres dans l'espoir de trouver une vie en rose au Maroc. En vain ! Ces dernières, généralement originaires du Sénégal, Cameroun, Cote d'Ivoire, Guinée, Mali entre autres, sont, la plupart du temps, démarchées par des agences depuis leur pays d'origine ou même une fois sur place. Et avec une phase test d'un à trois mois, leur vie devient un cauchemar, avec des conditions de vie d'une précarité extrême.
Elles sont souvent torturées, violées, accusées
fallacieusement de vol et même jetées dans le temple de Thémis. Manque de considération, exploitation, violences, seraient les maîtres mots révèlent nos interlocutrices. Aicha Camara est une guinéenne de 42 ans qui, aujourd'hui, s'est convertie en coiffeuse. Pour elle, être femme de ménage au Maroc a été la pire des choses qui lui soit arrivée dans sa vie. Elle a vécu plusieurs années entre Casablanca, Rabat et Tanger et a beaucoup souffert à cause des corvées sans répit de ses multiples employés.
"Des conditions de vie précaires"
"Non seulement elles te donnent pas à manger à ta faim, mais elles te prennent pour un robot. Je faisais des va et vient de 6h du matin jusqu'à ce que les « patrons » aillent se coucher, à 23h, voir minuit. En période de fête, dormir devient impensable", témoigne-t- elle. Un témoignage confirmé par Virginie, une sénégalaise de 35ans, qui déclare: "Une fois au Maroc, ma famille d'accueil s'est montré "très gentille" les deux premier mois, en m'offrant plein de cadeaux. Par la suite, ma vie est devenue un cauchemar. Elle changeait d'attitude comme un caméléon".
En outre, elle confie: "Tous ces méchancetés sont de mauvais souvenir. Là, je m'active dans le commerce des produits sénégalais et je ne me plains pas". "Je restais debout à longueur de journée. Je mangeais les restes gardés plusieurs jours dans le réfrigérateur, alors que je cuisine chaque jour" se souvient-elle, les yeux larmoyants. "Certaines patronnes ne sont pas humaines. A leur service, on ne dort, ni mange pas bien. Quand elles t'offrent à manger, c'est comme si elles servaient un chat, en t'isolant avec un petit plat dans la cuisine. Et ne te laissent même pas le temps de te rassasier correctement avec des interpellations sans cesse et pour des détails. Et le salaire est dérisoire", soutient Anémone, la gabonaise, qui ajoute: " elles sont très méchantes et ne considèrent pas les ménagères. La preuve, la majorité nous interdit de prendre la douche dans leur toilette. Le bain, c'est une fois par semaine, par quinzaine ou mensuel. A un moment donné, je me demandais si je n'avais pas été vendue à la famille en question, à mon insu".
"Un service interminable pour un salaire dérisoire"
De l'avis général des subsahariennes, les ménagères ne sont pas payées à la hauteur de leur prestation. Elles travaillent à longueur de journée pour un mensualité variant entre1300 et 3000 DH, selon la configuration des domiciles(villas ou appartements). Certaines familles d'accueil sont égoïstes, malhonnêtes, hypocrites et ne pensent qu'à leurs propres intérêts. Si elles y trouvent leur compte, elles te caressent dans le sens du poil, te garnissent de présents mais n'hésitent pas à te jeter dans la rue, à la moindre occasion. Plusieurs femmes de ménage sont, aujourd'hui, victimes de confiscation de leurs papiers, de séquestration, viol, menaces d'accusation de vol de la part de leurs employés et même quelques fois emprisonnées. A en croire Leila Khoumbia, marocaine, ces actes indécents ne sont pas seulement subies par les techniciennes de surface subsahariennes. "En tant que citoyenne marocaine, je suis à mon énième patron. Car je n'accepterai jamais, jamais d'être maltraitée ou considérée comme un esclave ", assène-t-elle. De son point de vue, les bureaucrates ne sont pas plus méritants qu'elles. Les techniciennes de surface travaillent pour gagner leur vie honnêtement. Elles sont loin d'être des esclaves, mais plutôt des prestataires de service, à respecter comme n'importe quel autre honnête travailleur.
Mohamed, qui a lui-même une femme de ménage à son service, explique : "ceux qui maltraitent leur femme de ménage sont des arrivistes qui, dans le passé parcouraient encore les ruelles pieds nus. Des gens qui n'ont pas de savoir vivre, ni savoir faire et rien dans la tête. Car, quelque soit la nationalité de l'individu, sa couleur de sa peau, si on très bien éduqué, on ne pourrait jamais lui manquer de respect, considération que l'on doit à tout être humain.
Lina, pour sa part, estime que les femmes de ménage occupent une place prépondérante dans la société marocaine. Elles sont très braves. Sans elles, le rythme de vie devient infernal, partagés entre les travaux ménagers, le bureau, les enfants. « De par leurs prestations, ce sont elles qui gèrent nos maisons, s'occupent de nos progénitures.... Elles doivent être considérées comme des collaboratrices et vivre avec nous comme un membre de la famille, sans avoir de souci majeur. Un avis qui pousse à s'interroger si les Marocaines aisées peuvent se passer d'une femme de ménage. Il reste, bien sûr, à les traiter avec beaucoup plus de civilités.


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