Le diagnostic réalisé par la a mis en lumière la nécessité d'améliorer l'accès aux infrastructures dans les zones rurales et enclavées. En particulier, il souligne que le réseau ferroviaire est inégalement réparti sur le territoire. Par ailleurs, un effort reste à faire dans le développement de pôles logistiques, pour permettre la massification des flux, la réduction des coûts de transport des marchandises et la création d'emplois à l'intérieur du pays. De même, le transport des marchandises par voie ferrée apparaît relativement peu diversifié, en partie, en raison du manque de connexion logistique. Le réseau ferré offre donc des opportunités très importantes de développement économique et social très important. L'axe ferroviaire, objet du présent projet, relie entre autres Casablanca et Marrakech. Cette ligne enregistre une forte progression de la demande de transport, due au dynamisme socio-économique, culturel et touristique continu qui caractérise lesdites agglomérations. Cette évolution est aussi la résultante des actions entreprises dans le cadre de la stratégie commerciale mise en place par l'Office national des chemins de fer . Au regard de ses caractéristiques actuelles, notamment sur la section Settat-Marrakech qui présente une voie unique sur 141 km, doublée partiellement sur 38 km et avec de faibles courbes (300 m de rayon) par endroit, l'offre maximale de transport sur la ligne Casablanca-Marrakech n'est que de 28 trains/jour. La capacité minimale requise pour répondre à la seule demande de l'activité-voyageurs, estimée à l'horizon 2020, est, pour sa part, de 36 trains/jours. Il est, par conséquent, nécessaire de lever les contraintes sur cette ligne afin de lui permettre de faire face à la demande prévisionnelle de transport. Par ailleurs, il est ressorti de (i) différentes enquêtes de satisfaction, commandées par l'ONCF et menées auprès des usagers du transport ferroviaire ; ainsi que (ii) des études d'analyse de capacité, un besoin urgent d'amélioration de la qualité du service offert ainsi que de la capacité d'accueil des gares actuellement en cours d'exploitation. Objectifs et composantes du projet La réalisation du projet s'inscrit dans le cadre de la Stratégie nationale de développement du secteur des transports, pour la période 2012-2016, notamment la poursuite de la mise à niveau et la modernisation des infrastructures et des services en vue d'accroître la compétitivité logistique de l'économie nationale, par la diminution des coûts de transport dans le cadre des échanges intérieurs et extérieurs du pays. L'objectif sectoriel du projet est de contribuer à l'augmentation de l'offre de transport ferroviaire entre Casablanca et Marrakech et l'amélioration de la capacité d'accueil ainsi que de la qualité du service offert dans les gares entre Tanger et Casablanca, pour répondre aux besoins des trafics de marchandises et de voyageurs à l'horizon 2020. Spécifiquement, il vise à contribuer à la fluidification de la circulation ferroviaire sur la ligne Casablanca-Marrakech, l'amélioration de l'efficacité opérationnelle et de la capacité d'accueil dans les gares sur ces sections, et l'amélioration des conditions de vie des populations dans la zone d'influence du projet. Le projet s'articule autour des trois composantes suivantes : construction des infrastructures ferroviaires, aménagements connexes et gestion du projet. L'ONCF a engagé en 2008 une étude de capacité de son réseau ferroviaire sur l'axe Tanger-Casablanca-Settat-Marrakech en vue d'entreprendre des travaux d'aménagement du réseau existant à l'époque afin de répondre aux objectifs de transports voyageurs et fret en 2015 et 2020. Plusieurs scénarios ont été analysés. Parmi les trois scénarios A, B et C étudiés, le scénario C, comprenant le présent projet, a été finalement retenu pour des raisons d'optimisation des coûts d'investissement en rapport avec l'offre ferroviaire et en cohérence avec la stratégie adoptée par l'ONCF pour la réalisation de son programme prioritaire d'aménagement dans le cadre du contrat programme (2010-2015).