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Syrie : Les justifications de l'invasion turque
Publié dans L'opinion le 04 - 09 - 2016

Le président turc Recep Tayyip Erdogan a déclaré jeudi soir que l'incursion militaire menée dans le nord de la Syrie avait déjà permis de libérer 400 km2 de toute présence de combattants de l'Etat islamique (EI) ou de la milice kurde syrienne des Unités de protection populaire (YPG).
«Nul ne peut attendre de nous que nous autorisions un ‘corridor du terrorisme' sur notre frontière sud», a-t-il dit en réplique aux critiques des Etats-Unis, qui ont déploré que les forces turques aient attaqué des combattants des YPG, milice qui a le soutien de Washington.
Erdogan, qui s'exprimait devant la presse, a déclaré que l'opération était pour l'instant un succès.
Ankara a déclenché le 24 août l'opération «Bouclier de l'Euphrate», une offensive militaire dans le nord de la Syrie qui vise un double objectif: chasser le groupe Etat islamique des régions frontalières et empêcher les miliciens kurdes syriens de progresser à l'ouest de l'Euphrate.
En quelques heures, des groupes de combattants arabes et turkmènes, regroupés sous la bannière de l'Armée syrienne libre (ASL) et appuyés par des blindés, des avions et des éléments des forces spéciales de l'armée turque, ont repoussé l'EI de Djarablous, que les djihadistes tenaient depuis trois ans.
Mais prendre cette ville du Nord syrien située à la frontière avec la Turquie était peut-être l'aspect le plus facile de l'opération et, une semaine après son déclenchement, leur capacité à tenir ces territoires dépendra sans doute de la volonté d'Ankara de maintenir ses forces en territoire syrien.
De même, il pourrait être plus compliqué pour ces rebelles soutenus par la Turquie, et dont le nombre n'est estimé qu'à 1.500 combattants, de pousser leur avantage vers l'ouest et de sécuriser les 90 km de frontière encore contrôlés par l'EI
Car ils sont non seulement opposés aux djihadistes fidèles à l'organisation d'Abou Bakr al Baghdadi mais aussi aux miliciens kurdes des YPG qui ambitionnent de relier les cantons déjà sous leur contrôle, dans le nord-est de la Syrie, et le secteur d'Afrin, que les Kurdes syriens contrôlent également, plus à l'ouest, près d'Alep. «LA LIGNE ROUGE FONDAMENTALE DES TURCS, CE N'EST PAS ASSAD MAIS LA PERSPECTIVE DE FORMATION D'UN ETAT KURDE»
Les autorités turques n'ont pas dévoilé grand chose de la stratégie qui sous-tend leur première incursion majeure en Syrie, sinon, ainsi que l'a redit Erdogan jeudi soir, d'empêcher que des groupes hostiles à Ankara s'implantent à leur frontière. Ancien commandant au sein de l'armée turque aujourd'hui analyste pour le journal Al Monitor, Metin Gurcan juge que l'objectif turc est de transformer l'Armée syrienne libre en une force organisée et cohérente et d'en faire un contre-poids aux YPG, que Washington considère de son côté comme une des forces les plus efficaces contre l'EI. A cette aune, le contrôle d'Al Bab pourrait être crucial.
C'est dans cette ville située à mi-chemin entre Manbij - reprise aux djihadistes par les Forces démocratiques syriennes (FDS), une coalition incluant les YPG - et Alep qu'Abou Mohammed al Adnani, porte-parole de l'EI et membre parmi les plus influents de sa direction, a sans doute été tué cette semaine.
Al Bab est pour l'instant tenue par les djihadistes de l'EI.
Elle occupe le flanc sud de la zone tampon que la Turquie souhaite créer dans le nord de la Syrie pour protéger sa frontière. Elle se trouve aussi sur l'axe d'une unification des secteurs sous contrôle kurde.
«Nous sommes en présence de deux forces fortement motivées et pressées de capturer Al Bab. Au final, cela sert les intérêts stratégiques des Etats-Unis, qui font du combat contre l'EI la priorité», ajoute Metin Gurcan.
Ankara, mais aussi Washington, ont demandé aux Kurdes syriens de rester à l'est de l'Euphrate (Manbij, comme Djarablous et Al Bab sont à l'ouest du fleuve). Pour la Turquie, une présence kurde à l'ouest du fleuve est inacceptable.
«La ligne rouge fondamentale des Turcs, ce n'est pas Assad mais la perspective de formation d'un Etat kurde», souligne James Stavridis, ancien commandant suprême des forces de l'Otan en Europe aujourd'hui doyen de la Fletcher School à l'université Tufts.


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