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Le projet d'émergence industrielle du Maroc en question : Transfert de technologie via la compensation industrielle
Publié dans L'opinion le 15 - 04 - 2017


Les acteurs en présence sont
composés de l'Etat, des capitalistes
marocains et du capital
étranger à travers essentiellement
les multinationales. Ces
acteurs fondent le capitalisme
marocain dont le fonctionnement
ne peut s'opérer sans l'institutionnalisation
du salariat à
travers le rapport capital-force
de travail.
Comme il a été souligné plus haut,
ce champ renferme diverses contradictions
au vu de la divergence objective
d'intérêts des groupes en présence. Vu
l'étendue de la question posée par le
champ dépassant le cadre de cette étude,
nous allons nous focaliser sur la question
de la compensation industrielle qui
s'inscrit au coeur de cette problématique.
«Plus aucune importante commande
n'est passée par l'Etat sans que le département
de l'Industrie n'étudie la possibilité
de compensation industrielle»,
avance le ministre de l'Industrie. L'Etat
entend activer la compensation industrielle
existant dans les textes depuis
plusieurs années. «La compensation est
aujourd'hui au centre des préoccupations
du gouvernement que ce soit pour
la Défense, l'OCP, la RAM ou encore
l'ONCF», explique ledit ministre.
Le plan d'accélération industrielle
ambitionne via la compensation industrielle
d'assurer au pays un véritable
transfert de technologie s'inspirant des
expériences de certains pays comme la
Corée du sud qui a obtenu de la société
française Alstom un transfert de technologie
comprenant plus de 350 mille documents
techniques contre l'achat d'un
TGV ou encore la Tunisie qui a négocié
la réalisation d'un projet industriel aéronautique
Aerolia en contrepartie d'une
commande de 19 Airbus , bien que ces
deux exemples n'ont rien avoir de commun
pour qu'ils puissent être comparables.
Examinons très brièvement ces
deux exemples.
En effet, dans le cas coréen, il s'agit
du KTX (ou «Korea Train eXpress»), le
TGV qui avait été vendu en 1994 à la
Corée du Sud par l'entreprise française
Alstom. À l›époque, le contrat, d›un
montant de 12 milliards de francs (1,8
milliard d›euros), avait été remporté
par Alstom face aux concurrents, l'allemand
Siemens et le japonais Mitsubishi.
Il avait été assorti de très sérieuses exigences
en matière de transferts de
technologies : sur 46 rames vendues,
34 ont été fabriquées en Corée du Sud.
Le transfert de technologie apporté par
ALSTOM concernait à la fois la fabrication
du matériel roulant et la formation
technique ainsi que l›assistance aux ingénieurs
Coréens.
Une partie de la formation a été effectuée
en France (portant notamment
sur la fabrication et les essais de composants
clés, le contrôle de qualité). Le
transfert de technologie comprenait
aussi l›assistance technique apportée
par des ingénieurs Français aux entreprises
coréennes.
En parallèle, dès 1996, la Corée
du Sud lance un vaste programme de
développement, afin de mettre au point
son propre train à grande vitesse, le futur
KTX-II. 120 millions d›euros seront
investis, selon les chiffres du Korea Railroad
Research Institute (KRRI).
La Corée du sud fonde sa politique
de développement technologique sur la
maîtrise des technologies occidentales
consistant à remplacer les pièces et
composants d'origine importés par des
éléments développés localement. Cette
méthode a été prouvé son efficacité
dans une multitude de secteurs tels que
les semi-conducteurs, l'automobile, ou
le nucléaire. Aujourd'hui, la Corée du
sud passe à la troisième génération des
trains à grande vitesse avec le développement
de l'HEMU-400X qui constitue
une nouvelle étape dans ce processus de
«coréanisation » des technologies ferroviaires.
A travers ces deux exemples, il apparait
qu'un véritable transfert de technologie
ne peut se réaliser que si le pays
bénéficiaire dispose d'une infrastructure
scientifique et technique lui permettant
de maîtriser la technologie importée. La
Corée du Sud contrairement à la Tunisie
a opté pour un modèle de développement
basé sur la maîtrise progressive de
la technologie s'inspirant de celui adopté
par le Japon auparavant. Cette voie
a inspiré d'autres pays asiatiques comme
Taiwan et la Chine.
A défaut d'une base scientifique et
technologique robuste, une économie
sous-industrialisée non seulement n'arrive
pas à tirer profit du transfert technologique
mais aussi ses industriels
locaux risquent d'être exclus de l'effet
inclusif attendu des investissements directs
étrangers.
Dans le cas du Maroc, de l'aveu
même de certains responsables d'associations
industrielles, les entreprises
industrielles marocaines ne bénéficient
pas assez des grands projets lancés dans
le cadre des écosystèmes industriels.


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