Le ministre des Affaires étrangères et de la Coopération, M. Taib Fassi Fihri a affirmé, jeudi, que le Maroc figure parmi les premiers partenaires en dehors de l'espace européen uni qui bénéficie financièrement de la position du statut avancé avec une enveloppe de 580 millions d'euros entre 2011 et 2013. M. Fassi Fihri, qui présentait un exposé devant la Commission des affaires étrangères, de la défense nationale et des affaires islamiques à la Chambres des représentants, lors de la discussion du projet du budget sectoriel du ministère des Affaires étrangères et de la Coopération pour l'exercice 2011, a souligné que la diplomatie marocaine a poursuivi l'activation des dispositions du "statut avancé" accordé au Royaume en 2008 sous ses différentes dimensions politique, économique, financière et humaine. Il a, dans ce sens, fait état de l'élaboration d'une Feuille de route pour établir une conformité au niveau législatif et organisationnel, dont le régime des marchés publics, les normes industrielles et les services financiers dans le domaine de l'assurance, outre la signature d'un accord prévoyant la libéralisation des produits agroalimentaires et de la pêche maritime. Il a fait observer que les négociations sur la libéralisation du commerce et des services et les contentieux commerciaux sont dans une phase avancée, dans la perspective de la conclusion d'un accord global et approfondi de libre-échange. M. Fassi Fihri a rappelé la tenue de la Conférence maroco-européenne, la première du genre avec un pays du Sud de la Méditerranée, en mars 2010 à Grenade et qui avait été sanctionnée par l'adoption d'une déclaration commune prévoyant un accord sur la mise en place d'un nouveau cadre de partenariat à moyen-terme susceptible de conférer davantage de dynamisme innovant à ce partenariat. En application de l'article relatif à la concertation politique, une première réunion a été tenue, en octobre dernier, avec Mme Catherine Ashton, la haute représentante pour les affaires étrangères et la sécurité, à l'occasion de la tenue de l'actuelle session de l'Assemblée générale, a rappelé le ministre. Le Maroc, a-t-il ajouté, a également participé à certaines instances européennes, dont la Commission politique et sécuritaire, le Groupe de travail chargé du terrorisme et la Commission des droits de l'Homme, ajoutant qu'il est prévu que le Royaume prendra part à des réunions ministérielles spécialisées. Au niveau parlementaire, M. Fassi Fihri a souligné l'importance particulière que requiert la Commission parlementaire conjointe, mise sur pied en mai dernier entre les Parlements marocain et européen, dans l'enrichissement du dialogue politique sous tous ses aspects, notamment la première cause des Marocains, dans le cadre des larges attributions que s'assigne cette institution européenne en matière d'élaboration de politiques européennes en partenariat avec le Conseil de l'UE. Le ministre s'est, d'autre part, félicité de la contribution des établissements professionnels, en particulier l'Union générale des entreprises du Maroc (CGEM), les établissements universitaires et les collectivités territoriales en vue de mettre en œuvre les dispositions du statut-avancé, particulièrement sa dimension humaine qui conforte les droits et les acquis des membres de la communauté marocaine résidents à l'étranger. Au niveau bilatéral, M. Fassi Fihri a affirmé que les relations du Maroc en 2010 avec les pays européens ont connu un dynamisme remarquable à travers l'échange de visites, les concertations et la tenue de plusieurs Hautes Commissions mixtes et de Commissions mixtes et sectorielles, ainsi que la signature de nombreux accords. Outre les projets et les actions de coopération effectifs qui caractérisent les relations avec le voisinage traditionnel méditerranéen, tels que la France, l'Espagne, le Portugal et l'Italie, pays et régions territoriales, a relevé le ministre, les relations du Maroc avec les pays du Nord, de l'Est, de l'Ouest et du Centre de l'Europe ont connu un développement sensible à tous les niveaux politique, économique, technique et culturel, outre la mise sur pied de nouveaux mécanismes diversifiés de coopération. A l'échelle euro-méditerranéenne, a-t-il dit, le Maroc poursuit sa participation en vue de transcender les obstacles politiques qui entravent le lancement effectif de l'Union pour la Méditerranée (UPM) en tant qu'initiative prometteuse à travers des projets de développement qui contribueront à réduire les disparités flagrantes entre le Nord et le Sud du pourtour. Il a fait savoir que le Royaume poursuivra également sa participation constructive au dialogue politique au niveau du Groupe 5+5, de l'OTAN et de l'OSCE.