Le progrès réalisé par le Maroc dans le domaine de la décentralisation doit être complété et conforté par le chantier de la régionalisation avancée, a affirmé M. Saâd Alami, ministre délégué auprès du Premier ministre, chargé de la modernisation des secteurs publics. S'exprimant, lundi à Rabat, l'ouverture d'une journée d'étude placée sous le thème : "50 ans de décentralisation au Maroc: vers une régionalisation avancée", M. Alami a souligné l'importance que revêt la question de la décentralisation au Maroc, et en particulier la gestion décentralisée de la chose publique. Cette journée, organisée par l'Ecole Nationale d'administration, la revue marocaine d'Administration Locale et du Développement, en coopération avec la Fondation allemande Hanns Seidel, permettra d'examiner et d'évaluer l'expérience forgée par le Maroc dans le domaine de la décentralisation durant les dernières 50 années, a précisé le ministre. Cette rencontre sera aussi l'occasion d'identifier les points forts et les insuffisances de la gestion des communes au Maroc afin de pouvoir rectifier le tir et contribuer au développement de la démocratie locale, vecteur du développement durable, a souligné M. Alami. Le Maroc, a-t-il dit, se doit être fier de ses réalisations accomplies dans le domaine de la décentralisation, rappelant à cet égard l'importance de la Charte nationale de déconcentration qui définit les règles d'une action concertée entre les départements ministériels sur le plan territorial dans le cadre d'une vision stratégique intégrée pour une administration déconcentrée et efficace. Pour sa part, M. Jürgen theres, délégué régional de la Fondation Hanns Seidel a mis l'accent sur la pertinence de la thématique retenue pour cette rencontre organisée à l'occasion du cinquantenaire de la décentralisation au Maroc. L'importance de cette rencontre réside dans le fait qu'elle permet d'analyser et de jauger les réformes initiées par le Royaume dans le domaine de la déconcentration, a-t-il ajouté. Le Maroc s'est engagé, depuis des années, sur la voie des réformes pour asseoir la gouvernance locale, la décentralisation et la déconcentration administrative, ce qui lui a permis d'atteindre le stade de maturité, couronnée par la régionalisation avancée, a relevé M. Jürgen. Les réformes initiées par le Royaume, a-t-il poursuivi, reflètent le désir du Maroc de tirer profit de nouveaux modes de la gouvernance en vue de renforcer la démocratie et de consacrer l'Etat de droit, citant à cet égard le nouveau concept de l'autorité, lancé par le Maroc, en droit ligne avec les aspirations pour promouvoir une nouvelle culture administrative. L'ordre du jour cette journée d'étude comprend la présentation d'exposés et débats par des professeurs des pays du Maghreb et représentants de partis politiques et de la société civile, sur plusieurs questions relatives notamment à la décentralisation et la déconcentration au Maroc, la gouvernance locale, la mise à niveau de la gestion communale et la régionalisation en Tunisie.