Le ministre de l'Habitat, de l'Urbanisme et de l'Aménagement de l'espace, M. Ahmed Taoufiq Hejira a indiqué mardi que 141.295 familles au niveau national sont concernées par le problème des maisons menaçant ruine dans les vieilles villes. M. Hejira, qui répondait à une question à la Chambre des conseillers, a souligné que le programme d'urgence 2010-2011, élaboré par le gouvernement pour lutter contre ce problème, se base sur cinq axes principaux portant sur l'octroi d'une aide financière directe de 130 millions de dirhams aux familles affectées, le relogement des sinistrés et la mobilisation du foncier réservé à cet effet par les collectivités locales. Les Agences urbaines, a-t-il ajouté, seront chargées de répertorier les zones menacées par les inondations après leur délimitation par les Agences des bassins hydrauliques. Le traitement du dossier des maisons menaçant ruine nécessite l'intervention et le cofinancement de la part de l'ensemble des parties concernées, a-t-il noté, ajoutant que ce problème concerne les vieilles villes et l'habitat insalubre. M. Hejira a relevé, dans ce sens, que le gouvernement adopte une approche globale pour venir à bout de ce problèmes se basant sur des démarches aussi bien procédurale et préventive que juridique, faisant état de la réalisation d'études techniques dans le cadre d'un contrat avec un bureau public d'études en fonction du degré de la gravité. Il a rappelé la signature de près de 74 conventions entre 1999 et 2009 relatives à 34 vieilles villes, à 23 Kasbah et Ksour et à 16 bâtiments menaçant ruine, précisant que plusieurs mesures visant l'évacuation, la démolition et la restauration ont été prises sur la base des travaux du Comité local. A propos de l'approche juridique, M. Hejira a affirmé qu'une loi spécifique relative aux bâtiments menaçant ruine sera proclamée avant la fin de cette année, comportant plusieurs volets, en particulier la création d'un fonds spécial. Evoquant l'effondrement d'une maison, dimanche dernier à Fès, faisant quatre morts et six blessés, le ministre a signalé que cette maison avait été construite au 16è siècle et faisait l'objet de renforcement de ses structures par une entreprise de construction, rappelant que ses habitants avaient reçu, en janvier 2007, une décision d'évacuation de la part du Comité local de suivi.