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Le hold-up des Non-Alignés par l'Algérie n'éclipse pas le rôle fondateur du Maroc
Publié dans Maroc Diplomatique le 14 - 10 - 2016

L'Algérie n'existait pas en tant qu'Etat constitué et reconnu par la communauté internationale lorsque s'était tenu le 1er grand Sommet des pays non-alignés en septembre 1961 à Belgrade( Yougoslavie), en présence entre autres du président Tito, du Roi Hassan II, du président Habib Bourguiba, Gamal Abd El Nas­ser, Hailé Selassié d'Ethiopie et plusieurs autres chefs d'Etat et de délégations. Il y a donc 55 ans, les premiers jalons du non-ali­gnement avaient été plantés, et feu Hassan II y contribua large­ment, avec un discours dont les accents retentissent encore qui faisait émerger à la fois la doc­trine du « neutralisme positif » et le soutien aux mouvements de li­bération de l'Afrique. Le hold-up de cette mémoire auquel se livre à présent le gouvernement algé­rien et ses stipendiés – comme le président venezuelien Nicolàs Maduro, autocrate bolivarien aux abois – ne nous fait pas oublier que le Royaume du Maroc a été l'un des fondateurs de ce mouve­ment pris en otage par le gouver­nement algérien.
L'éclatement – car c'est bel et bien de cela qu'il s'agit – du Mouvement des Non Alignés est à vrai dire, et depuis longtemps, une réalité plus qu'avérée. Et ce qui vient de se passer dans la petite ville de Margareta, au Venezuela n'est que la partie vi­sible d'un iceberg où s'est enlisé l'un des mouvements, né dans les décombres du colonialisme il y a 62 ans, et qui incarnait l'espoir d'une 3ème voie, dans un climat de guerre froide qui faisait rage. La première conférence des pays non-alignés était organisée à Ban­doeng, en Indonésie, en 1955 et avait réuni une trentaine d'Etat d'Asie et d'Afrique, la Chine, l'Inde et l'Egypte no­tamment. Au lendemain de sa libération, le Maroc y adhéra et devint un membre d'autant plus actif qu'il préconisait la rédhibitoire solidarité et la neu­tralité entre les blocs américain et soviétique.
Entre 1955 et 1960, un vaste mouvement de décolonisation et d'indépendance secoua la planète, procédant d'une ir­réversible désintégration des empires coloniaux – français, anglais, portugais, espagnol et belge – et voyant émerger de nouveaux Etats. Se proté­ger de l'influence des deux super-puissances de l'époque, autrement dit les Etats-Unis et l'Union soviétique de l'époque, opter pour une voie indépendante et constituer un 3ème bloc face aux deux impé­rialismes, inventer son propre langage, autant dire que le défi n'était pas une mince affaire. En septembre 1961, ce qu'on peut appeler la première conférence des pays non-alignés tenait son Sommet à Belgrade ( Yougos­lavie), le premier qui réunit une très grande majorité des Etats engagés, dont le maréchal Jozip Broz Tito, président yougoslave et combattu par la Russie sovié­tique pour avoir refusé d'intégrer son camp, Jamal Abd El Nasser d'Egypte, le Roi Hassan II , Chou en Lai, et plusieurs autres chefs d'Etat.
Une sérieuse prise de conscience ? La charte basique de ce vaste séisme humain – constitué de pas moins de 120 Etats et plus que la moitié des membres des Nations unies – gravait sur le marbre des principes qui devaient régir le mouvement et qui seront confirmés d'ailleurs en 1979 par la Déclaration de La Ha­vane de 1979 , consistant à assurer « l›indépendance nationale, la souveraineté, l›intégrité territoriale et la sécurité des pays non alignés dans leur lutte contre l›impé­rialisme, le colonialisme, le néocolonialisme, la ségréga­tion, le racisme, et toute forme d'agression étrangère, d'occu­pation, de domination, d'in­terférence ou d'hégémonie de la part de grandes puissances ou de blocs politique ». Dans ce corps de rhétorique qui ne résistera point au poids du temps et de l'usure, il est trois concepts majeurs qui ont été pourtant ba­foués alors qu'ils estampillent le beau fronton : l'indépendance nationale, la souveraineté et l'in­tégrité territoriale.
A ce qu'il convient de quali­fier le premier Sommet des pays Non-Alignés, tenu à Belgrade en septembre 1961, le Royaume du Maroc participa activement avec une importante délégation : feu S.M. Hassan II, le Prince Mou­lay Abdallah, le Prince Moulay Ali, Ahmed Balafrej, ministre des Affaires étrangères, Ab­delkhalek Torres, Mohamed Nacer Belarbi et Driss Slaoui. A ce premier Sommet également, le Roi Hassan II prononça un discours fondateur, l'un des plus significatifs qu'il ait été donné aux membres du mouvement non-aligné d'écouter, axé sur la philosophie que le Roi du Maroc mettait en oeuvre et, lançant pour la première fois, la doctrine du « neutralisme positif »...
Le discours de feu Hassan II était applaudi à tout rompre et servait de bréviaire aux partici­pants du Sommet de Belgrade. Il préconisait l'unité sans faille des peuples d'Afrique, d'Asie, du monde arabe et de l'Amérique latine et le langage qu'il contenait traduisait à vrai dire une vision solidaire, une dénonciation sans appel des blocs et le soutien aux mouvements de libération de l'Afrique notamment .
Est-il besoin de rappeler que l'Algérie qui, aujourd'hui s'échine à combattre la pré­sence du Maroc au sein de ce mouvement, n'existait pas en tant qu'Etat reconnu par la com­munauté internationale, encore moins comme membre ? On tombe à la renverse lorsqu'on assiste à la mascarade de récu­pération et de chantage exercé aujourd'hui sur le mouvement et le pays organisateur, cet Etat sans substance appelé le Ve­nezuela réduit au rang de petit pion sans foi ni loi qui s'acharne à faire le jeu moribond d'une Al­gérie enfoncée dans son délire antimarocain. On s'esclaffe en assistant à ce dérisoire jeu de massacre de l'Algérie, soucieuse de diviser pour régner que d'unir le mouvement, en violation des principes auxquels elle a sous­crits. Le Maroc décide-t-il de reprendre sa place historique, plus que légitime au sein des Non-Alignés comme à l'UA ? Voilà que l'Algérie manque de s'étrangler à une telle perspec­tive et en conçoit de l'aigreur...
L'épisode de Margareta il­lustre une triste image : celle d'un Venezuela transformé en pays satellite, pris en otage par une Algérie, en pleine déconfi­ture et découvrant encore une fois son vrai visage hégémo­nique, en pleine résurrection de vieilles hantises.


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