Une grève dans la fonction publique sera observée les 26 et 27 avril en Algérie à l'appel de la Confédération des syndicats autonomes (CSA), représentant différents secteurs. Cette grève de deux jours, qui est « l'expression de la colère des travailleurs« , est « un avertissement avant l'escalade », a fait savoir, dans un communiqué, la CSA qui regroupe une trentaine d'organisations syndicales. Ces syndicats ont appelé leurs bases à se mobiliser massivement en vue d'améliorer le pouvoir d'achat des fonctionnaires. La décision d'entrer en grève a été prise lors d'une réunion des syndicats le week-end qui a été consacrée à la question du pouvoir d'achat des travailleurs qui font face à une hausse généralisée et « incontrôlée » des prix des produits de première nécessité. Les syndicalistes ont établi le constat d'une « dangereuse situation sociale des salariés algériens« , laquelle « présage d'une explosion sociale« . → Lire aussi : Corruption: Six ans de prison ferme pour une ancienne ministre algérienne de la Culture Les syndicats ont pointé « l'incapacité du gouvernement à juguler la hausse des prix et à mettre fin à la dégradation des services publics« . Le même constat vaut aussi pour la dévaluation du dinar algérien et l'inflation, fustigent les syndicats. Ils mettent en avant « l'inanité des dernières décisions prises par le gouvernement qui se traduisant par la diminution de l'IRG (impôt sur le revenu) et la révision de la grille salariale des travailleurs« , en raison de l' »absence d'impact positif sur le pouvoir d'achat des travailleurs« . Dans ce sens, ces syndicats ont appelé à la création d'un Observatoire national pour protéger le pouvoir d'achat et à l'ouverture du dossier des régimes indemnitaires et l'actualisation des primes de zones. L'appel à cette grève a été rejoint par les syndicats des enseignants et chercheurs universitaires (SNECHU), des paramédicaux, des travailleurs des collectivités locales ainsi que des inspecteurs de travail.