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Karim Ben Cheïkh candidat français dans la 9 e circonscription: le plan d'autonomie proposé par le Maroc est «la seule solution crédible, sérieuse et réaliste»
Publié dans Maroc Diplomatique le 18 - 03 - 2023

M. Karim Ben Cheïkh est candidat à sa réélection lors de l'élection législative partielle, qui sera organisée dans la 9 e circonscription des Français établis hors de France, après la décision du Conseil constitutionnel du 20 janvier 2023 annulant l'élection suite des dysfonctionnements du scrutin, notamment électronique.
Dans cet entretien accordé à Maroc Diplomatique, M. Karim Ben Cheikh qualifie de «sérieux, crédible et réaliste» le plan d'autonomie proposé par le Maroc pour mettre fin au conflit créé autour de son Sahara.
Maroc Diplomatique: Quelle dimension représente aujourd'hui cette élection de la 9eme circonscription?
M. Karim Ben Cheikh: Je suis candidat à ma réélection dans la 9ème circonscription des Français à l'étranger. En juin dernier, j'ai été élu nettement parce qu'une majorité de mes compatriotes a jugé que mon programme, mes idées – et les forces qui me soutiennent – sont les plus proches de leurs convictions. Avec le fiasco de la réforme des retraites et la remise en cause grandissante de la politique étrangère d'Emmanuel Macron au Maghreb et en Afrique de l'Ouest, mon intuition se confirme : il est urgent de préparer l'alternance !
Comment analysez-vous les péripéties ou plutôt les difficultés que ce processus électoral a connues pour se mettre en place ?
L'élection dans notre circonscription a été annulée à cause de péripéties comme vous dites dans l'organisation du vote électronique. Rien ne m'est reproché personnellement, et je suis convaincu que les électeurs m'accorderont leur confiance comme ils l'ont fait en juin dernier.
L'enjeu s'inscrit aujourd'hui dans un contexte particulier dominé par la crise franco-marocaine dans un Maghreb en pleine débandade !
La relation bilatérale franco-marocaine est au plus bas et la responsabilité en revient d'abord au Président Macron, ensuite à son gouvernement qui a multiplié les affronts, comme sur les visas, et à son parti Renaissance. Je note d'ailleurs qu'un de mes adversaires l'a compris, puisqu'il a finalement décidé de retourner sa veste, après avoir d'abord recherché l'investiture de Stéphane Séjourné, patron du parti présidentiel. En tant que président du groupe d'amitié France-Maroc, j'ai travaillé à renouer le lien de confiance entre nos deux pays et nos deux sociétés. Il y a une dizaine de jours j'ai rencontré à nouveau les présidents des groupes d'amitié Maroc-France à la chambre des représentants et à la chambre des Conseillers pour poursuivre le travail entamé pendant les premiers mois de mon mandat. Si je suis réélu, je reprendrai ce travail sur les sujets d'avenir. J'en vois trois prioritaires : bâtir de nouvelles mobilités entre l'Europe et l'Afrique, la transition écologique, et les enjeux de stabilité et de sécurité commune.
Quelle est votre appréciation de la dernière tournée du Président Macron en Afrique centrale ?
Je ne veux pas me faire le commentateur des faits et gestes du Président, je suis un élu et je revendique ma place au sein de l'opposition de gauche. Avec mes camarades, je défends une autre politique étrangère qui doit se concevoir dans le respect et la confiance. Notre tâche est de bâtir une nouvelle relation d'égal à égal avec tous les pays africains et surtout, au-delà des mots, de se donner les moyens d'une telle relation.

Le conflit latent ou ouvert au sujet du Sahara attend toujours une solution politique juste et durable, comment analysez -vous ?
Je considère que le Sahara est une question d'intégrité territoriale pour le Maroc, qui comme la France est un vieux pays, avec une histoire qui doit être mieux connue et surtout respectée. Par mon expérience professionnelle, je sais que la France peut et doit jouer un rôle positif d'appui clair et de soutien ferme au Maroc, dans le cadre de la légalité internationale. C'est pourquoi, je le redis ici, la proposition d'autonomie du Sahara dans le cadre de la souveraineté marocaine est la seule solution crédible, sérieuse et réaliste sur la table des négociations.
Vous êtes candidat de la NUPES, pourquoi endossez-vous ces couleurs et comment comptez-vous convaincre un électorat français de l'étranger habitué à voter à droite ou même extrême-droite ?
Lorsqu'on va à une élection, on doit le faire avec des convictions claires. La NUPES est une évidence pour moi parce que je suis de gauche et que je crois que l'union de toutes les forces de la gauche et de l'écologie est nécessaire pour peser politiquement. L'union que j'ai bâtie dans cette circonscription est d'ailleurs plus large que la coalition NUPES qui siège aujourd'hui à l'Assemblée nationale. C'est la seule élection partielle dans laquelle tous les partis de la gauche et de l'écologie se sont ralliés à une candidature unique. Mes compatriotes au Maroc veulent de meilleurs services publics dans les consulats, dans les écoles. Ils réclament de la solidarité. Ce sont des idées sur lesquelles je porte des propositions fortes. Contrairement à ce que vous dites, l'électorat français du Maroc penche clairement à gauche, et depuis longtemps. En avril dernier, les deux candidats d'extrême-droite à la présidentielle totalisaient 11% des suffrages. C'est certainement trop à mon goût mais c'est trois fois moins qu'en France ! Les Français du Maroc ont porté Jean-Luc Mélenchon en tête du premier tour de la présidentielle avec plus de 40% des suffrages exprimés, c'est deux fois plus qu'en France. Arrêtons les fake news sur les Français du Maroc...


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