Le président de la Réserve fédérale (Fed), Jerome Powell, a réaffirmé mercredi que la banque centrale américaine va réduire son principal taux directeur cette année, mais qu'elle souhaitait d'abord voir davantage de preuves que l'inflation va baisser durablement vers l'objectif de 2%. Powell a noté que l'inflation ralentit à la fois pour les biens et les services et n'a pas exprimé d'inquiétude quant aux dernières données d'inflation du gouvernement, qui montrent une certaine reprise des hausses de prix en janvier. L'inflation « a considérablement ralenti au cours de l'année écoulée », a-t-il souligné devant une commission parlementaire, même si elle reste supérieure à l'objectif de la Fed. Powell a également indiqué que la Fed était confrontée à deux risques : réduire les taux trop tôt – ce qui pourrait nuire aux progrès réalisés dans la baisse de l'inflation – ou les réduire « trop tard ou pas assez », ce qui pourrait affaiblir l'économie ainsi que le marché de l'emploi. La plupart des économistes et des investisseurs s'attendent à une première baisse des taux en juin. Lire aussi : Maintien des taux de la Fed: La Corée face à un risque de fuite des capitaux étrangers Les responsables de la Fed ont affirmé, après leur réunion de décembre, qu'ils comptent réduire les taux à trois reprises cette année. L'inflation aux Etats-Unis a ralenti à 2,4% en janvier. L'indice des prix des dépenses de consommation personnelle (PCE) a augmenté de 2,4% en janvier, marquant un ralentissement par rapport à l'augmentation de 2,6% de décembre, a précisé le département américain. Même si la hausse des prix a continué de peser lourd en janvier, l'inflation est toujours sur une trajectoire descendante vers l'objectif de 2%. Lors de sa dernière réunion de politique monétaire, la Fed a maintenu son principal taux directeur inchangé à une fourchette de 5,25% à 5,5%. À bien des égards, l'économie américaine reste solide, notamment par rapport au marché du travail. La croissance économique, qui a atteint 3,2% au quatrième trimestre, est en passe de rester au-dessus de 3% au cours des trois premiers mois de cette année, selon les projections de la Réserve fédérale d'Atlanta. Par ailleurs, près de 353.000 emplois ont été créés en janvier alors que le taux de chômage est resté stable à 3,7%.
