À l'approche de la Coupe du monde 2030, le Maroc déploie une vaste stratégie pour moderniser son réseau routier. Coordonnée par le ministère de l'Equipement et de l'eau, cette initiative concerne une trentaine de villes et prévoit d'importants investissements pour renforcer les axes de circulation et fluidifier les déplacements à l'échelle nationale. Dans le cadre des préparatifs du Maroc pour accueillir la Coupe du monde 2030, le ministre de l'Equipement et de l'Eau, M. Nizar Baraka, a dévoilé un vaste programme de modernisation du réseau routier national. Cette initiative s'inscrit dans une vision globale visant à renforcer les infrastructures de transport pour accompagner les exigences logistiques d'un événement d'envergure mondiale, tout en améliorant la mobilité au quotidien des citoyens. D'après les informations publiées par le quotidien L'Economiste, le ministre a affirmé que son département travaille en étroite coordination avec l'ensemble des partenaires institutionnels et territoriaux concernés. L'objectif principal est de fluidifier les liaisons entre les grandes villes du pays, notamment celles appelées à accueillir des matchs ou des infrastructures liées au Mondial, ainsi que leurs zones périphériques. Il s'agit de garantir une connectivité fluide, moderne et sécurisée, à même de répondre aux attentes internationales en matière de transport. Lire aussi : Autoroute FèsMarrakech : cap sur la mobilité et le développement Le plan annoncé prévoit ainsi la réhabilitation des tronçons routiers de plus d'une trentaine de villes. En matière d'entretien, le ministère consacre chaque année une enveloppe de près de 3 milliards de dirhams. Cette somme, qui représente environ 46 % du budget global dédié aux routes, est utilisée pour réparer les chaussées endommagées, renforcer les ponts fragilisés, et rénover des ouvrages d'art vieillissants, notamment dans les zones sensibles au trafic intense. Actuellement, le réseau national des routes express couvre près de 2 177 kilomètres. Plusieurs chantiers majeurs sont en cours de réalisation, traduisant la volonté des autorités de désenclaver certaines régions tout en soutenant le développement économique et social. Parmi les projets les plus avancés figurent la voie express reliant Tiznit à Dakhla, qui vise à connecter les provinces du Sud au reste du pays, ainsi que la liaison stratégique entre Fès et Taounate via la route nationale N8. Un autre axe essentiel concerne la desserte du port Nador West Med, avec un raccordement prévu vers les villes de Nador, Driouch et Kassita. Sur le volet autoroutier, plusieurs initiatives ont été annoncées. Le gouvernement prévoit l'élargissement des autoroutes Casablanca-Berrechid et du contournement de Casablanca à trois voies pour fluidifier la circulation. Par ailleurs, un nouveau tronçon d'autoroute verra le jour entre Tit Mellil et Berrechid, s'étendant sur environ 30 kilomètres. L'un des projets phares reste l'autoroute continentale reliant Rabat à Casablanca. D'une longueur de 59 kilomètres, cet axe structurant devrait être opérationnel à l'horizon 2029. Enfin, le ministre a annoncé l'accélération des travaux de l'autoroute Guercif-Nador. Longue de 104 kilomètres, cette infrastructure permettra de relier le port de Nador West Med au réseau autoroutier national. Ce projet stratégique représente un investissement conséquent, estimé à 7,9 milliards de dirhams. À travers ces investissements massifs, le Maroc réaffirme sa volonté de moderniser ses infrastructures pour en faire un levier de développement durable et un atout pour sa diplomatie sportive.