La première session de la Commission mixte de coopération entre le Royaume du Maroc et la République du Burundi s'est tenue à Rabat, ce lundi 12 mai 2025, marquant une étape décisive dans l'approfondissement des relations bilatérales. Co-présidée par les ministres des Affaires étrangères, M. Nasser Bourita et M. Albert Shingiro, cette rencontre a été ponctuée par la signature de dix accords de coopération couvrant des domaines aussi stratégiques que les finances, l'énergie, l'agriculture, la santé, le tourisme et la formation professionnelle. Cet événement a permis d'opérationnaliser un mécanisme de coopération attendu depuis la création de cette commission en 2022. Il s'agit, selon les deux chefs de diplomatie, non seulement du couronnement de plusieurs années d'efforts diplomatiques, mais également d'un nouvel élan visant à hisser la coopération bilatérale à un niveau plus ambitieux, pragmatique et mutuellement bénéfique. Dans son discours, M. Nasser Bourita a souligné l'importance de cette première session dans l'ancrage institutionnel de la coopération entre les deux pays : « Nos partenaires ont en effet lancé la première session de la commission que nous avons créée en 2022. Le mécanisme de la commission mixte est désormais opérationnel dans les meilleures conditions ». Le ministre marocain a également rappelé que cette dynamique s'appuie sur une relation politique solide, incarnée par la pleine fonctionnalité des deux ambassades et la mise en place de feuilles de route de coopération robustes, centrées sur le capital humain. Toutefois, il a souligné avec lucidité que les relations économiques restent en deçà de l'excellence des relations politiques : « Nous savons que nous devons redoubler d'efforts pour y remédier ». Lire aussi : Le Burundi réaffirme son soutien à l'intégrité territoriale du Maroc L'excellence des relations bilatérales se manifeste également par la coopération dans les domaines de la formation et de l'éducation. À ce jour, 342 lauréats burundais ont bénéficié de bourses marocaines et environ 200 étudiants poursuivent actuellement leur formation dans le Royaume dans des filières cruciales pour le développement du Burundi. De même, la « Semaine de la promotion économique du Burundi au Maroc », tenue en mai 2024, a constitué une opportunité clé pour introduire l'offre économique burundaise auprès des milieux d'affaires marocains. Elle a également débouché sur la volonté commune de créer un Conseil d'affaires et une Chambre de commerce maroco-burundaise, contribuant ainsi à structurer les échanges économiques. Soutien indéfectible à l'intégrité territoriale du Maroc Le ministre burundais des Affaires étrangères, M. Albert Shingiro, a, pour sa part, réaffirmé avec force le soutien constant de son pays à l'intégrité territoriale du Royaume du Maroc, saluant l'initiative marocaine d'autonomie pour le Sahara et la Vision de Sa Majesté le Roi Mohammed VI qui suscite une large adhésion internationale. Le Burundi, faut-il le rappeler, a ouvert un consulat général à Laâyoune en 2020, marquant un engagement clair et concret en faveur de la marocanité du Sahara. Dans un discours empreint de chaleur fraternelle et de respect diplomatique, M. Shingiro a remercié les autorités marocaines pour l'accueil réservé à sa délégation : « Je tiens à exprimer ma profonde gratitude pour l'invitation qui nous a été faite. C'est avec une grande émotion que nous avons été reçus ici, à Rabat, la ville lumière ». Il a également transmis les salutations du président burundais Evariste Ndayishimiye à Sa Majesté le Roi Mohammed VI et au peuple marocain. La coopération entre le Maroc et le Burundi s'inscrit dans une vision stratégique commune. Pour le Burundi, l'expertises marocaine dans divers domaines peuvent contribuer activement à l'atteinte de ses objectifs de développement, notamment l'ambition de devenir un pays émergent à l'horizon 2040, puis un pays développé en 2060. En clôture de la session, les deux ministres ont réaffirmé leur engagement à suivre de près la mise en œuvre des accords signés et à œuvrer pour une coopération plus dense, plus ciblée et davantage orientée vers des résultats concrets au service des deux peuples. La première session de la Commission mixte entre le Maroc et le Burundi marque ainsi le début d'un nouveau chapitre, fondé sur une coopération Sud-Sud exemplaire, où l'amitié, la solidarité et la vision commune sont les piliers d'un partenariat stratégique d'avenir.