Un an après l'introduction de la chirurgie robotique dans ses établissements, Oncorad group dresse le bilan d'une avancée médicale majeure au Maroc. Cette technologie de pointe marque une étape importante dans le développement de la robotique chirurgicale, offrant des perspectives prometteuses pour les patients et les professionnels de santé. En marge d'une conférence tenue ce mardi 27 mai 2025 à Casablanca, Oncorad group a présenté les grandes lignes du bilan de sa première année de chirurgie robotique, marquant un tournant dans l'innovation médicale au Maroc et ouvrant la voie à de nouvelles perspectives en matière de soins de santé. Dans son intervention, le PDG d'Oncorad group, Professeur Redouane Samlali a fait état de la rigueur de l'approche adoptée : « Tout a été guidé par des experts, jugés très fiables sur cette technologie. » rappelant que l'aventure a débuté concrètement le 27 mai 2024 avec des premières interventions. À ce jour, 178 patients ont bénéficié d'interventions chirurgicales couvrant plusieurs spécialités : urologie, chirurgie digestive, gynécologie et chirurgie thoracique. L'urologie arrive en tête avec 162 actes, dont 112 prostatectomies réalisées chez des patients atteints d'un cancer localisé de la prostate. En parallèle, 29 opérations digestives, 9 gynécologiques et 2 thoraciques ont été menées, témoignant de la polyvalence de la plateforme. « Tous les patients ont été opérés et sont sortis dans les délais requis par les standards, sans aucun incident », a affirmé le Pr Samlali. Lire aussi : Cryoablation inédite réussie au Maroc par Oncorad Group En outre, avec ce même robot, oncorad Group a marqué un tournant historique en réalisant, le 27 novembre 2024, la toute première téléchirurgie au Maroc entre Casablanca et Shanghai — une prouesse technique qui a établi un record mondial de distance avec 12 000 km séparant les deux sites. En parallèle, une seconde intervention à distance a suivi en 2025, cette fois entre Casablanca et Tanger, entre deux établissements du groupe. Grâce à ces performances, le Maroc s'inscrit désormais parmi les nations pionnières en chirurgie robotique. Le Pr. Samlali a souligné un enjeu fondamental : l'accessibilité financière. « Cela ne sert à rien d'acquérir des technologies si l'on ne peut pas les rendre accessibles », a-t-il déclaré. Le tarif pratiqué au Maroc reste nettement inférieur à celui observé dans certains pays européens, ce qui permet de rendre ces soins hautement spécialisés accessibles à un plus grand nombre de Marocains. Selon le PDG du groupe, l'avenir de la chirurgie robotique chez Oncorad group repose sur un projet emblématique : la création d'une Académie du Robot, dont la mission sera de former la nouvelle génération de chirurgiens marocains aux techniques opératoires les plus avancées. En parallèle, des travaux de recherche sont actuellement menés sous la supervision du Dr Youness Ahallal. La robotique au service du soin Prenant la parole à son tour, le Dr Youness Ahallal, chirurgien urologue et expert en chirurgie robotique au sein d'Oncorad Group, a affirmé : « En à peine un an, nous avons contribué à positionner le Maroc comme leader africain en chirurgie robotique et parmi les pionniers mondiaux en matière de téléchirurgie. Cependant, il ajoute que beaucoup considéraient comme l'apanage des grandes puissances technologiques est devenu une réalité concrète dans notre pays. Notre ambition est claire : faire de l'innovation un levier d'équité en santé, au service de tous les patients, partout sur le territoire national. » L'expert en chirurgie robotique a insisté sur le fait que la chirurgie robotique n'est en aucun cas un simple gadget. Il s'agit d'une technologie offrant une précision accrue et une vision en trois dimensions, ce qui se traduit par de « meilleurs » résultats pour les patients. Souvent confrontés à des interventions lourdes, ces derniers bénéficient ainsi de douleurs post-opératoires réduites, d'un rétablissement plus rapide, de moins de saignements, d'une fatigue moindre et d'un risque diminué de complications. Dans le cas du cancer de la prostate, par exemple, la chirurgie robotique réduit significativement le risque de récidive, diminuant ainsi le recours à des traitements complémentaires tels que la radiothérapie ou la chimiothérapie. « Cette technologie a donc largement démontré son efficacité au service des patients et, loin d'être un luxe, elle est devenue une nécessité », a souligné Dr Ahallal. Parallèlement aux interventions chirurgicales, l'année a été marquée par plusieurs workshops spécialisés en chirurgie robotique — couvrant l'urologie, la chirurgie thoracique, digestive et gynécologique — ainsi que par un événement innovant dans le Metaverse hospitalier.