Le président de la banque centrale d'Allemagne, la Bundesbank, Joachim Nagel, a mis en garde lundi contre les répercussions négatives potentielles de l'escalade militaire au Moyen-Orient, dans le contexte des hostilités entre l'Iran et Israël, qui pourrait peser sur la conjoncture et les prix en Allemagne. La situation de la première puissance économique d'Europe présente à la fois des signes positifs et des zones d'ombre, a déclaré M. Nagel, qui intervenait lors de l'Euro Finance Summit à Francfort . Il estime que l'économie allemande a tout de même des chances de croître, mais que ces perspectives pourraient être compromises par les conséquences du conflit entre Israël et l'Iran. Lire aussi : Iran- Israël : Vers une impasse diplomatique pour les négociations "Si le conflit devait s'intensifier et durer, les prix du pétrole pourraient notamment augmenter considérablement", a-t-il précisé, ajoutant qu'un tel scénario pourrait sensiblement modifier les perspectives économiques. L'économie allemande pourrait néanmoins enregistrer une légère progression en 2025, après une croissance inattendue de 0,4 % au premier trimestre. Au deuxième trimestre, la performance économique pourrait de nouveau stagner : les exportations souffrent déjà de la politique douanière des Etats-Unis, ce qui entraîne une faible utilisation des capacités de production dans l'industrie et décourage les investissements des entreprises, a-t-il nuancé. Pour 2025, la Bundesbank table toujours sur une stagnation, avant une hausse de 0,7 % du PIB en 2026, puis une croissance de 1,2 % en 2027.