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L'acharnement contre nos institutions est une trahison nationale
Publié dans Maroc Diplomatique le 07 - 07 - 2025

Il est des saisons où se taire revient à creuser soi-même le sillon de la discorde. Aujourd'hui, le silence n'est plus une option : il se ferait complice d'un tumulte savamment orchestré contre l'ossature de notre Etat. Depuis quelques semaines, une petite cohorte, microphoniques, claviers à cran, verbe fielleux, décoche ses traits contre nos institutions régaliennes.
Qu'on ne s'y trompe pas : il ne s'agit ni d'une saine controverse ni d'un débat fertile, mais d'un harcèlement méthodique, presque mécanique, qui vise les femmes et les hommes tenant, dans l'ombre, la charpente du Royaume. Ce qui se joue dépasse les patronymes et les portefeuilles ministériels. Ce que l'on cherche à fissurer, c'est l'idée même d'un Etat protecteur, souverain, garant de la cohésion d'un pays. On prétend questionner mais on sabote. On dit pointer les failles mais on mine les fondations. L'entreprise est d'autant plus pernicieuse qu'elle se drape de vertus démocratiques pour mieux masquer une pulsion de démolition. Les réseaux sociaux s'en frottent les mains.
Au même moment, le Maroc, lui, avance, à pas comptés, souvent silencieux, toujours assurés. Tandis que des nations voisines se disloquent sous la cacophonie des passions, le Royaume tisse son récit : réformes ambitieuses, sécurité consolidée, diplomatie à tête haute. Cela n'a rien d'un miracle ; c'est l'ouvrage d'institutions robustes, d'une Vision Royale long-terme, et de serviteurs publics qui ont fait du devoir un sacerdoce, loin des flashs, près du terrain.
Car c'est bien là le nœud : ceux qu'on vilipende sont aussi ceux qui, chaque aube, tiennent la digue. Ils ne confondent pas ferveur et vacarme ; ils savent que la loyauté s'éprouve dans la retenue, que le courage se loge dans la persévérance. Leur patriotisme ne se tweete pas, il se mesure dans la sueur, les nuits blanches, les décisions impopulaires mais nécessaires. Alors oui, la critique est vitale, elle oxygène la démocratie. Mais entre l'oxygène et le gaz corrosif, il y a un seuil. Le franchir revient à menacer l'édifice commun. Le Maroc n'a pas besoin de propos qui fracturent, il a besoin d'une parole qui rassemble, de débats qui construisent, d'une vigilance qui préserve. Dans un monde où l'instabilité se mondialise aussi vite que les fake news, défendre nos institutions, ce n'est pas museler qui que ce soit : c'est protéger l'avenir de tous.
Les deux sentinelles
Dans la bourrasque de soupçons où s'ébat une minorité tapageuse, deux silhouettes se découpent, imperturbables : Abdellatif Hammouchi, patron tutélaire de la Sûreté nationale et du Renseignement intérieur, et Abdelouafi Laftit, vigie du vaste vaisseau qu'est le ministère de l'Intérieur. On les accuse, on les caricature, on les flétrit, preuve, peut-être, qu'ils font trop bien leur travail.
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Hammouchi, c'est le stratège en coulisses, celui qui a sorti la police du tintamarre bureaucratique pour la projeter au rang de référence internationale. Sous son regard de guetteur, le Maroc est passé d'arrière-poste à puissance d'alerte : contre-terrorisme chirurgical, renseignement affuté, cybersécurité au cordeau. Discret jusqu'à l'effacement, il déploie pourtant une toile qui sauve des vies de Tanger à Paris. Laftit, lui, tient la barre intérieure. On croit encore qu'il gère des « cercles administratifs » ? Erreur de casting : il orchestre la cohésion nationale, amortit les secousses sociales, dénoue les crises comme on défait un nœud marin. Dialogue musclé, écoute patiente, décision nette : le triptyque d'un ministère devenu cœur battant de l'Etat, métronome des réformes, sismographe des tensions.
Qu'on se le dise : s'attaquer à ces deux-là, c'est viser la charpente même du Royaume. L'efficacité dérange, la loyauté exaspère, la compétence inquiète ceux qui prospèrent dans le vacarme. Mais tant que ces sentinelles veilleront, le Maroc continuera d'avancer – calmement, sûrement, loin du vacarme des arrière-boutiques.
À quoi joue-t-on en dynamitant l'Etat ?
Qui sont donc ces tireurs embusqués qui, jour après jour, grignotent la confiance collective ? Naïfs crédules, pyromanes inconscients ou stratèges inspirés ? Il suffit d'observer la cadence et la synchronisation des coups… rien d'innocent ici. On reconnaît la vieille recette de la fragilisation interne : instiller le doute, éroder la légitimité, miner la cohésion, bref, défaire patiemment ce qui tient debout. Ne nous y trompons pas. Attaquer Hammouchi ou Laftit n'est qu'un prétexte. La cible réelle, c'est le ciment qui joint les briques de la Maison Maroc, c'est la confiance des citoyens dans leurs institutions. On accuse, on suspecte, on polémique, non pour corriger, mais pour délabrer. À qui profite ce chantier de démolition ? Certainement pas au peuple marocain, qui a besoin de stabilité comme le cœur a besoin d'oxygène.
Le jeu est clair, rendre le Maroc poreux, divisible, livrable aux vents extérieurs et aux appétits centrifuges. Un pays sans os, sans charnières, sans autorité crédible. Or, l'histoire récente l'atteste : si le Royaume a tenu bon, c'est justement parce que l'Etat a tenu bon grâce à une colonne vertébrale intacte, des institutions solides et une continuité assumée.
Ceux qui sabrent feignent d'oublier que l'Etat est notre patrimoine commun, notre parapet. Sans lui, pas de développement pérenne, pas de jeunesse projetée vers l'avenir, pas de souveraineté vraie. À l'heure où nous affrontons d'immenses chantiers (réforme sociale, Nouveau Modèle de Développement, réchauffement climatique, pressions géopolitiques), quel sens peut avoir cet acharnement soudain ? Aucun, sinon celui de creuser un vide que les forces de déstabilisation se feront une joie d'occuper.
Mais regardons autour : les géants chancellent sous le poids des fake news, des bulles de méfiance et des fractures identitaires. Dans ce monde mouvant, notre stabilité est un coffre-fort précieux. Il repose sur quatre piliers : Une monarchie ancrée et solide, des institutions inébranlables, des élites compétentes, et un pacte de confiance avec les citoyens. C'est précisément ce pacte que certains veulent fissurer. Alors posons la question, ouverte mais impérative : à quoi joue-t-on en dynamitant l'Etat ? La réponse, chacun la connaît. Reste à savoir qui osera confondre les pyromanes et rallumer, sans trembler, la grande lampe de la confiance nationale.
Il est temps de faire bloc
Il y a un mot qui dérange dans les temps d'agitation : lucidité. Car elle oblige à choisir son camp. Aujourd'hui, défendre nos institutions n'a rien d'un réflexe moutonnier ou d'un aveuglement béat. C'est un acte de discernement, de maturité civique, de fidélité à une nation qui, contre vents et désinformations, tient encore debout grâce à ses piliers silencieux. Non, l'Etat n'est pas parfait. Oui, il mérite d'être questionné, critiqué, interpellé. Mais entre le dialogue exigeant et le tir nourri, il y a une frontière morale que certains franchissent avec délectation. Ils confondent opposition et obstruction, liberté d'expression et droit à la démolition. Ils préfèrent la posture au projet, le vacarme à la vigilance.
Et alors que le monde tangue, que les repères s'effondrent et que les sociétés glissent vers la confusion, le Maroc n'a pas le luxe de douter de ses fondations. Il n'a pas à rougir de ses institutions. Il a, au contraire, toutes les raisons d'en être fier. Et surtout, il est temps que la majorité silencieuse se lève, et dise ce qui doit être dit : assez. Assez de l'autoflagellation masquée en clairvoyance. Assez de ce double standard où l'on encense à l'étranger ce que l'on méprise chez soi. Assez de cette tentation d'hystériser l'opinion à coups de tweets, de tribunes amnésiques et d'indignations sur commande.
Faire bloc ne veut pas dire fermer les yeux. Cela veut dire ouvrir les bras à ceux qui, dans l'ombre, veillent pour que d'autres puissent dormir. Cela veut dire reconnaître le mérite avant qu'il ne soit oublié. Cela veut dire poser, calmement, un mot essentiel : merci.
Merci à ceux qui protègent, à ceux qui tiennent, à ceux qui construisent. Merci à ceux qui incarnent l'Etat, non pas comme un fief ou un prestige, mais comme un service sacré rendu à la Nation. Car un pays qui oublie ses vigiles finit toujours par ouvrir la porte à ses propres fossoyeurs.
Alors oui, il est temps de faire bloc. Pas contre une idée ou un camp, mais pour ce qui nous reste de solide, de commun, d'indispensable : Une Monarchie enracinée, un Etat fort, une Nation unie, et une dignité partagée.


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