Le gouvernement dirigé par François Bayrou n'a pas survécu à l'épreuve de confiance, plongeant Emmanuel Macron dans une nouvelle crise politique et ouvrant la voie à une succession accélérée à Matignon. François Bayrou a été contraint de quitter Matignon ce lundi 8 septembre après le rejet de sa déclaration de politique générale par l'Assemblée nationale. Nommé Premier ministre à l'issue d'âpres discussions, il n'a pas su forger de compromis autour de son chantier phare, la réduction de la dette publique, un dossier qu'il portait depuis plus de trente ans. Cet échec met un terme rapide à un passage éclair à la tête du gouvernement, censé apaiser une scène politique fragmentée. Lire aussi : France : vote décisif à l'Assemblée nationale pour le gouvernement de François Bayrou Le président Emmanuel Macron se retrouve de nouveau face à la nécessité de désigner un successeur, sous la pression des oppositions qui exigent un cap clair. Selon plusieurs sources à l'Elysée, une prise de parole présidentielle pourrait intervenir dès mardi, signe d'une volonté d'agir rapidement pour éviter l'enlisement institutionnel. Dans l'attente, les partis affûtent leurs positions. Le président des Républicains (LR), Bruno Retailleau, a averti dimanche qu'il était « hors de question » que la droite soutienne la nomination d'un Premier ministre socialiste, posant ses conditions pour que son parti reste associé à l'exécutif. La gauche, de son côté, réclame une orientation plus sociale, tandis que le Rassemblement national continue de pousser pour un changement profond de cap. L'échec de Bayrou confirme l'instabilité de la majorité présidentielle et accentue l'impression d'un pouvoir à la recherche d'un équilibre introuvable, à moins de trois ans de la fin du mandat d'Emmanuel Macron.