Nous sommes à deux jours près, je veux dire 48 heures de la réunion du Conseil de sécurité des Nations unies sur le Sahara. Cette réunion est très attendue, scrutée même avant sa tenue. Elle suscite un intérêt d'autant plus considérable et même inhabituel qu'elle constitue à coup sûr un tournant. Si le sujet prévu concerne le sort du Sahara, essentiellement, le débat portera également sur ce que deviendra la Minurso, cette force des Nations unies créée en 1991 pour surveiller, dit-on, la mise en œuvre du processus de règlement – à l'époque les préparatifs d'un référendum- et surtout le cessez-le-feu imposé aux parties en conflit. Autrement dit le Maroc et le polisario ! Trente-cinq ans après la décision d'imposer le cessez-le-feu et de créer la MINURSO, que pourrait-on dire encore de l'évolution de ce dossier ? D'abord, sauf imprévu de dernière minute, il est prévu que le Conseil de sécurité imposera le retrait et la fin de mission dans quelques mois de la MINURSO pour des raisons pragmatiques, financières et même morales. Le Maroc a participé au financement de la MINURSO depuis sa création en 1991 à hauteur de plus de 150 Millions de dollars chaque année...Ensuite, cette institution onusienne a rempli son rôle, confrontée néanmoins à diverses et multiples violations par le polisario et l'armée algérienne. Lire aussi : Tindouf, « la plus flagrante et la plus patente des injustices » (Hassan II) On lui tirera chapeau malgré tout ! On rendra hommage en somme aux Nations unies et, en particulier, à Antonio Guterres, son secrétaire général dévoué à la cause de la paix qui ne s'est jamais départi de son éthique. Et, il faut le souligner encore aujourd'hui, n'a pas hésité à critiquer il y a juste quelque trente-heures la féroce répression qui s'abat sur les populations de Tindouf, toutes demeurées fidèles et attachées au Maroc. Le secrétaire général de l'ONU ne rate aucune occasion pour dénoncer les violations des droits de l'Homme pratiquées par le pouvoir militaire algérien contre les populations de Tindouf et Bechar. Ce dernier, mobilisant à fond son armée, ses services, ses propagandistes semble désormais engagé dans une guerre médiatique contre le Maroc. Une campagne relevant d'un ridicule sans précédent est ainsi lancée ces derniers jours, exhumant vidéos irréelles et photos d'archives de marches et de manifestations d'un pseudo peuple sahraoui, drapeaux et banderoles hissés nous faisant – nous faisant « avaler » – à des marches de protestation à Lâayoune et à Dakhla ! On dit que le ridicule ne tue pas ! Mais là, nous assistons au comble du pernicieux et de l'amateurisme le plus plat. En fait de manifestations à Lâayoune et Dakhla, il s'agit de soulèvements des populations parquées à Tindouf et à Rabouni qui organisé des marches contre le pouvoir militaire algérien pour dénoncer les conditions indescriptibles qui leur sont imposées par le polisario. A tour de bras, se relayant en boucle pendant des heures et des heures, les organes de presse algériens, une véritable machine de guerre médiatique, se relayent , nous faisant croire que les Sahraouis se soulèvent contre le Maroc pour exiger de ce dernier la libération – ici l'évacuation s'entend – du Sahara... Les « fausses marches » de pseudo Sahraouis deviennent donc le dernier et désastreux avatar des propagandistes algériens qui, voué d'emblée à l'échec, nous renvoie à certaines techniques pratiquées autrefois par les services algériens, de désinformation et de campagnes mensongères. Tout en effet semble tomber en quenouille chez ce régime militaire en pleine débandade qui plonge dans l'abîme du piège qu'il a lui-même construit. La Résolution que le Conseil de sécurité des Nations unies examinera et adoptera ce 31 octobre, quand bien même elle ne satisferait pas totalement les attentes des uns et des autres, ou laisserait comme il est possible à désirer pour pousser l'Algérie à négocier une fois pour toutes et à assumer ses responsabilités, aurait in fine le mérite de sensibiliser encore plus la communauté internationale sur le parjure incessant du pouvoir militaire algérien. Un pouvoir qui fourvoie son propre peuple dans l'illusionnisme de fausses grandeurs, dans le mensonge, dilapide des Milliards de dollars pour le simple motif aberrant de combattre, plutôt détruire le Maroc et soutenir le séparatisme contre vents et marées.