Ce qui devait, logiquement, arriver arriva. La direction générale de la sûreté nationale a décidé de poursuivre Loubna Abidar en justice pour « fausses déclarations », suite aux propos de l'actrice qui, la semaine dernière, avait affirmé que les agents du commissariat de Casablanca avaient refusé de recueillir sa déposition après son agression. Loubna Abidar était apparue sur une courte vidéo, le visage tuméfié et l'arcade sourcilière cicatrisée, et avait déclaré que la police avait refusé d'enregistrer sa déclaration et que des policiers l'avaient même raillée : « Et finalement, Abidar nous vient, blessée… ». La préfecture de police de Casablanca avait quelques heures après publié un communiqué démentant les faits et affirmant qu'Abidar s'était effectivement présentée à la police mais qu'elle avait dit aux agents qu'elle partait à la clinique pour y recevoir les soins nécessaires avant de revenir et de faire sa déposition, avant de disparaître… La DGSN se devait de prendre une décision. Soit Abidar disait vrai et alors les policiers en service dans la nuit de jeudi à vendredi doivent être sanctionnés, soit elle mentait et alors c'est elle qui doit en répondre. C'est ce dernier cas qui se confirme. L'avocat de la police a donc demandé au procureur d'ouvrir une enquête pour diffamation envers un corps constitué. Dans l'intervalle, Loubna Abidar est partie en France où elle souhaite se reposer. Citée par nos confrères de Yabiladi, Roxane Arnold, productrice du fameux film « Much loved », source des tracas de l'actrice, a expliqué que « trois jeunes Marocains qui devaient être saouls lui ont cassé la figure, ils l'avaient vue sur Internet et l'ont reconnue, elle était habillée normalement. Ils n'avaient pas prévu de la tabasser, mais sont tombés sur elle, elle n'a pas eu de chance ». Mme Arnold a confirmé que l'actrice était en France, en province, pour se reposer. Mais plus un mot sur la volonté de Loubna Abidar de demander l'asile en France, comme elle l'avait affirmé samedi avant de se rétracter, expliquant qu'elle avait agi sous le coup de l'émotion…