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Diaspo #187 : Mohamed Jamai, dénicheur de talents de la boxe
Publié dans Yabiladi le 03 - 04 - 2021

Après avoir réussi sa vie grâce à la boxe, le Franco-marocain Mohamed Jamai crée une association qui chapeautera le deuxième meilleur club de France. Aujourd'hui, cet ancien sportif et père d'un boxeur 4 fois champion de France s'apprête à sortir un livre qui retrace sa trajectoire de vie.
Mohamed Jamai est la preuve vivante du rôle du sport dans l'encadrement des jeunes. Né à Tanger, au Maroc, ce Franco-marocain est à l'origine de plusieurs initiatives sportives, culturelles et associatives dans la région de Bordeaux, en France. Son histoire commence en France, en 1968, lorsque sa famille rejoint, dans le cadre d'un regroupement familial, son père déjà présent dans l'Hexagone depuis les années 60.
Il suit alors un cursus scolaire à Saint-Nazaire, dans la mécanique générale. «Je n'ai pas fait de grandes études au départ, j'étais un enfant un peu terrible mais j'ai pratiqué la boxe que j'aimais beaucoup et qui m'a permis de trouver un équilibre», confie-t-il à Yabiladi. «La boxe a réussi à me cadrer. J'étais un boxeur moyen», ajoute-t-il.
En grandissant toutefois dans le quartier Saige Formanoir à Bordeaux, Mohamed Jamai constate qu'il y avait pas mal de difficultés au sein de ce quartier de 5 000 habitants et plus de 40 nationalités. «Il y avait des jeunes, de l'insécurité, de la drogue et des armes», se rappelle-t-il. Ce constat et l'effet salvateur du sport sur sa vie le pousse ainsi à créer l'Ussap Boxe de Pessac, une association de boxe puis un club dans ce quartier pour l'insertion des jeunes.
«A l'époque, les politiques me disaient qu'en plus d'avoir des problèmes dans le quartier, j'apprenais e aux jeunes à boxer pour taper. C'était en quelque sorte à l'encontre des solutions recherchées pour cette zone. Pourtant, l'Ussap Boxe deviendra le deuxième meilleur club de France
Mohamed Jamai
De l'Ussap au tour de tables de la FRMB et la Fédération française de boxe
Ce club ne changera pas seulement la vie des jeunes dudit quartier. En effet, après la mise en place de l'Ussap Boxe, le Franco-marocain décide de se former, en revenant sur les bancs de l'école pour passer un brevet d'Etat puis un diplôme d'études supérieures en sports. Aujourd'hui, grâce à son travail, Mohamed Jamai est membre de la Fédération française de boxe et président de la Commission nationale d'insertion par le sport.
De plus, après l'Ussap Boxe, le Franco-marocain crée l'Union M, une association culturelle et musicale qui organise depuis de nombreuses années des festivals et des concerts, dont les Nuits du ramadan à Bordeaux. «Dans le quartier, tous les gens étaient "parabolés", c'est-à-dire qu'ils suivaient les émissions de 2M et la RTM via satellite. J'ai voulu donc faire venir les artistes qu'on voyait à la télévision et c'était une première au niveau de Bordeaux», se rappelle-t-il. L'ex-boxeur fait ainsi venir plusieurs artistes dans la région bordelaise, à l'instar de Najat Aâtabou, Abdelaziz Stati, Saïd Senhaji, Mustapha Bourgone ou encore Jedouane.
Les deux ONG lui permettent de se constituer un carnet d'adresse bien rempli. D'ailleurs, c'est grâce à l'Union M qu'il fait la connaissance du comédien et réalisateur Said Naciri. «Après la création de l'association de boxe, j'ai entrainé un boxeur franco-marocain et on était arrivé à la Finale de France en boxe en 2003, sans être qualifiés pour la sélection olympique», nous raconte-t-il. Said Naciri le met alors en contact avec Khalid Rahilou, champion du monde et membre de la Fédération royale marocaine de boxe (FRMB) et dont le frère s'occupait de la sélection marocaine. «J'ai envoyé mon boxeur au Maroc et il a été accepté au sein de l'équipe nationale. Il fait même les JO sous les couleurs du Maroc», se remémore-t-il. C'est grâce à ce premier contact que Mohamed Jamai rencontre Abdeljaouad Belhaj, président de la FRMB qui le désigne entraîneur national pour les MRE, de 2003-2004 jusqu'en 2008.
Mohamed Jamai avec Emmanuel Macron. / DR
Des champions en herbe et bientôt un livre autobiographique
Ses liens avec le Maroc n'ont jamais été rompus. Depuis plusieurs années, ce Franco-marocain mène, avec d'autres, des actions visant des villes du royaume. «En 2019, j'ai fait une action avec la ville de Rochefort qui consiste en un séjour éducatif et humanitaire pour la ville de Tanger. Nous avons ramené un ring de compétition et du matériel de boxe», explique-t-il. «On est toujours en lien avec Azrou, Sefrou et avec Fès et il y a d'autres choses qui se feront dès la fin de la pandémie», promet-il.
Mohamed Jamai a également su transmettre son amour pour la boxe à ses enfants. «Il y a ma fille Ambrine et mon fils Waïl qui est 4 fois champion de France et qui boxe depuis l'âge de 5 ans», déclare-t-il avec un brin de fierté.
«Il est inscrit pour les JO de Paris en 2024. Pour l'instant, il est dans l'équipe nationale de France. Il n'a pas encore choisi mais il a toutes ses chances que ce soit avec le Maroc ou la France
Mohamed Jamai
Mohamed Jamai avec son fils Waïl. / Ph. Sudouest
Ce Franco-marocain est convaincu que «le sport est un vecteur important pour les jeunes, un moyen qui agit sur la confiance». Si la boxe a permis à Mohamed Jamai de «devenir quelqu'un», il souhaite que son parcours puisse inspirer les nouvelles générations qu'il côtoie. «J'ai eu une vie assez difficile mais j'ai rencontré beaucoup de personnes et j'ai réussi grâce à la boxe de devenir ce que je suis aujourd'hui», rappelle-t-il.
«Je suis né dans une zone défavorisée de Tanger et j'ai connu de nombreuses péripéties», précise l'ex-boxeur qui vient de terminer un livre autobiographique, fruit de cinq ans de travail, qui sera disponible dans les prochains jours dans les librairies en France.


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