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« Parlons d'Islam une fois ! »: Ismail Saïdi à l'assaut contre les préjugés islamophobes
Publié dans Yabiladi le 20 - 07 - 2012

En partenariat avec Yabiladi, le cinéaste belge d'origine marocaine, Ismail Saïdi, et la commune d'Evere en Belgique, organiseront, le 3 août prochain, une journée culturelle de rencontre baptisée «Parlons d'Islam une fois !». L'occasion pour la rédaction du site de partir à la rencontre de ce réalisateur humaniste pour qui l'évènement doit servir de «pas en avant » vers un mieux «vivre ensemble».
Pourriez-vous vous présenter ?
«Je m'appelle Ismaël Saïdi. Je suis un belge d'origine marocaine né en Belgique. Je suis également réalisateur et scénariste, avec plusieurs films et téléfilms à mon actif. Entre autres, j'ai réalisé «Rhimou», une comédie qui raconte l'histoire d'une jeune fille pauvre et paumée qui hérite, du jour au lendemain, d'une immense fortune d'un père qu'elle n'a jamais connu. J'ai également produit des films [parmi lesquels Ahmed Gassiaux qui s'inspire des mémoires d'Ahmed Guessous].»
Qu'est-ce-qui a motivé l'organisation de cet évènement [ndlr. «Parlons d'Islam une fois»] ?
«Le renfermement des communautés. Leur repli sur elles-mêmes. Depuis plusieurs années en Europe, je remarque que les communautés – et pas que musulmanes – ont tendance à trop se replier sur elle-même. Alors que dans un climat de tensions tel que celui qui règne actuellement, la démarche à adopter est d'aller vers l'autre, pour le comprendre, mais aussi l'aider à nous comprendre. Par ailleurs, il y a aussi le fait que les idées préconçues sur l'Islam ont pris beaucoup trop de place ces dernières années. L'islamophobie a atteint des proportions inquiétantes. D'où l'importance d'organiser ce genre d'évènement qui pousse les gens à faire un pas en avant, un pas vers l'autre. Si personne ne fait l'effort, et qu'on reste chacun de part et d'autre campé sur nos propres positions, retranché derrière nos propres poncifs, les choses ne peuvent pas avancer. En tout cas, pas dans le sens d'un meilleur 'vivre ensemble'.»
Est-ce la première fois que vous organisez un évènement de ce type ?
«Oui, c'est la première fois. Je crois d'ailleurs que cet évènement, ou plutôt ce type d'évènements, n'existe même pas en France. D'autant que nous l'organisons en plein Ramadan [ndlr. la journée-évènement aura lieu le 3 août prochain]. A ce propos d'ailleurs, un goûter sera servi aux enfants entre 16 et 18 heures le 3 août. J'insiste sur ce point car nous voulons faire passer le message que ce n'est pas parce que nous sommes musulmans et que nous jeûnons que nous voulons imposer aux gens autour de nous d'en faire de-même.»
Vous attendez-vous à une forte audience ?
«Oui, ça marche déjà du tonnerre d'ailleurs ! Pour commencer, les entrées sont gratuites. De plus, même si la journée est axée sur le débat et l'échange, plusieurs divertissements ont été programmés avec, pour débuter, le goûter pour enfant, qui sera suivi, plus tard en soirée, par des stand-up, un spectacle – dans lequel je joue – et une soirée dansante… Je ne m'occupe pas des réservations mais à chaque fois que j'ai les personnes qui s'en chargent, elles me disent que ça avance énormément».
Il s'agit d'une journée culturelle de rencontre entre musulmans et non-musulmans. Cela dit, n'appréhendez-vous pas le fait que les participants soient dans leur immense majorité musulmans ?
«Non, pas du tout. Au contraire même ! En général déjà, lorsque la commune [d'Evere, une des 19 communes de la région de Bruxelles-Capitale] organise des évènements, on a un peu de tout. Par ailleurs, les stand-up, qui sont au menu du programme, attirent beaucoup de monde en Belgique, et cela inclus aussi bien les musulmans que les non-musulmans. Enfin, j'insiste bien sur l'importance du goûter pour les enfants qui va inciter de nombreux parents non-musulmans à venir participer à l'évènement car, contrairement à la plupart des évènements organisés par les associations musulmanes durant le mois sacré, on ne leur impose pas de faire le Ramadan. S'ils veulent boire ou manger, ils le feront. Mieux-même, ils seront invités à le faire. Pour vous dire d'ailleurs, certains parents sont tellement surpris par l'organisation de ce goûter que nous avons reçu plusieurs messages qui disaient : «C'est vrai ?! Y'a bien un goûter ?!».
Pouvez-vous brièvement nous parler du spectacle «Ceci n'est plus un couple» que vous produirez sur scène ce soir-là ?
«Hé bien, il s'agit d'un spectacle qui tourne depuis plusieurs mois déjà en Belgique. J'y joue le rôle d'un musulman qui se retrouve avec sa femme juive [ndlr. jouée par Audrey Devos] devant un notaire afin de finaliser leur divorce. L'occasion parfaite pour eux de tout se balancer à la figure. Ce spectacle a pour objectif d'amener les gens à se retrouver dans les personnages, à leur montrer qu'en dépit des différences de religion ou de traditions – qui sont subsidiaires – au final, nous sommes tous confrontés aux mêmes problèmes. Et ça marche ! De nombreux spectateurs viennent nous voir à la fin des représentations pour nous dire qu'ils se sont retrouvés dans les personnages.»
Quel message souhaitez-vous faire passer à travers cet évènement ?
«Tout d'abord rappeler que l'Islam n'a pas de volonté d'envahir – notre liberté commence là où s'arrête celle des autres – mais qu'il a néanmoins sa place aux côtés du Judaïsme et du Christianisme. Le démystifier aussi, aux yeux des autres, en désamorçant les idées préconçues qui circulent à son sujet et qui en ternissent l'image. Enfin, cette journée doit être l'occasion de rappeler que musulmans ou pas, on doit vivre ensemble et se respecter, à la fois pour nos différences, qui existent, et pour nos ressemblances, qui sont bien plus nombreuses.»


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