Dans ce sens, une campagne nationale de sensibilisation et de consultation publique a été lancée récemment à Monrovia, par le Bureau pour l'établissement d'un tribunal pour les crimes de guerre et les crimes économiques (OWECC), afin que cette juridiction puisse voir le jour, rapportent des médias. Et les mêmes sources de poursuivre que cette campagne lancée en présence de militants de droits de l'Homme et de représentants de la Communauté Economique des Etats de l'Afrique de l'Ouest (CEDEAO), se fixait pour objectif de sensibiliser les Libériens sur le fonctionnement de cette juridiction, ainsi que sur les modalités de participation des citoyens aux procès en vue. Selon la rapporteuse de la cérémonie de lancement de la campagne de sensibilisation, Kanree Wright, le tribunal pour juger les crimes de guerre devrait voir le jour en 2027, alors qu'un autre tribunal anti-corruption devrait être créé en 2026. Cette campagne va s'étendre aux 15 régions du pays et se poursuivra jusqu'à la concrétisation dans les faits de ces deux tribunaux. De son côté, le directeur exécutif de l'OWECC, Jallah Barbu a affirmé: «Nous devons être dans chaque coin du pays » pour la sensibilisation, plaidant en faveur d'une mobilisation populaire pour que ces juridictions puissent voir le jour. Lui emboîtant le pas, Christine N. Umutoni, coordinatrice permanente des Nations Unies au Libéria, a loué cette initiative, faisant savoir que « la sensibilisation signifie que l'on multiplie les impacts, que l'on renforce la confiance et la crédibilité dans le processus ». A rappeler que ce sont près de 250 mille personnes qui ont perdu la vie lors des deux guerres civiles ayant endeuillé ce pays de l'Afrique de l'ouest entre 1989 et 2003. Malgré les fortes pressions exercées par la société civile et la communauté internationale, aucun procès lié à cette période émaillée d'exactions diverses, n'a été tenu depuis cette date. Au rang des recommandations émises par la Commission Vérité et Réconciliation (TRC) en 2009 et ce, avant même l'arrivée au pouvoir en janvier 2024 du président Joseph Boakai, figurait la mise en place d'un tribunal pour crimes de guerre. Le président Libérien a présenté le 05 juillet courant à Monrovia, les excuses officielles de l'Etat pour les violences et les traumatismes engendrées par les deux crises ayant secoué ce pays de l'Afrique de l'Ouest entre 1989 et 2003. Faapa