C'est ce qu'a annoncé Mohamed Mehdi Bensaïd, ministre de la Jeunesse, de la Culture et de la Communication, lors de la séance des questions orales à la Chambre des représentants, le lundi 21 juillet. Le ministre a souligné l'urgence d'agir face à un vide juridique persistant : « Seul le Code pénal encadre aujourd'hui certaines situations, ce qui reste insuffisant au regard des enjeux actuels. » Le futur texte vise à mettre en place un cadre légal clair pour réguler la création de contenus numériques, en particulier ceux mettant en scène des personnes vulnérables. L'exploitation d'enfants sur les réseaux sociaux, souvent sous couvert de divertissement, est un phénomène en forte croissance alarmant à la fois familles et institutions. Une réponse juridique et éducative Au-delà de la dimension législative, Bensaid a annoncé que le ministère collabore étroitement avec la Commission nationale de protection des données personnelles (CNDP) pour mener des campagnes de sensibilisation. Des actions ont déjà été engagées dans plusieurs Maisons des jeunes à travers le pays, avec un même mot d'ordre : alerter les familles et les jeunes sur les risques liés à l'exposition numérique. Le ministre appelle par ailleurs à une prise de conscience collective. « La responsabilité est partagée. Familles, société civile, institutions... chacun doit jouer son rôle pour faire face à ce phénomène qui menace notre cohésion sociale », a-t-il déclaré au parlement. Avec ce projet de loi, le gouvernement entend poser les bases d'une régulation plus stricte et plus protectrice, adaptée aux défis de l'ère numérique, a-t-il ajouté. Une initiative attendue, à l'heure où les frontières entre sphère privée et espace public s'effacent en exposant aux dangers des plateformes sociales.