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Les groupuscules d'extrême droite sont aussi dangereux que Daech selon le FBI
Publié dans Yabiladi le 05 - 11 - 2021

De la prise du Capitole aux Etats-Unis à l'attentat de Christchurch en Nouvelle-Zélande, les évènements violents liés à l'extrême-droite sont de plus en plus présents. Derrière cette menace grandissante, de nouveaux réseaux s'organisent, devenant rapidement une des principales menaces auxquelles doivent faire face les pays occidentaux, au même titre que Daech, met en garde le FBI.
Face à la menace du terrorisme en occident, le débat public se concentre depuis des années sur la question de l'islam. En France, le gouvernement d'Emmanuel Macron, avec en tête Gérald Darmanin, s'est donné le projet d'éradiquer les formes de «séparatismes», insistant souvent sur les questions de radicalisation à l'islam par la fermeture de mosquées ou d'associations.
Mais derrière cette menace, d'autres groupuscules ont pu s'organiser loin du débat public, pour développer des idées identitaires, suprémacistes et alimenter les cercles néonazis jusqu'à provoquer des tueries de masse, des Etats-Unis à la Nouvelle-Zélande.
En France, un complot qui visait à assiéger l'Elysée pour prendre le pouvoir de force a été déjoué, en octobre, avec la mise en examen de plusieurs membres d'un groupuscule d'ultradoite. Venu de l'Hexagone, le fantasme du «grand remplacement» promu jusque sur les chaînes d'info par Renaud Camus et ses amis, a été entendu jusqu'en Nouvelle-Zélande, inspirant l'attentat de Christchurch qui a couté la vie à 51 personnes venues prier à la mosquée. Loin d'avoir disparu de France, l'idée est maintenant défendue par Eric Zemmour qui, jouant sur l'ambiguïté d'une candidature aux élections présidentielles de 2022, a apposé les deux mots à la phrase «nous ne pouvons pas supporter deux civilisations sur le sol français» sur Twitter.
Fréquemment, cette question identitaire est utilisée pour alimenter la présence, réelle ou supposée, d'un islamisme radical violent menaçant la civilisation «blanche». Mais en parallèle, ces propos sont un terreau fertile pour la menace croissante de l'extrême-droite qui pourrait bientôt détrôner son ennemi fantasmé, l'islamisme, et s'attribuer la place de principale menace terroriste en occident, jouant tantôt sur la haine raciale et ethnique, tantôt sur le rejet des gouvernements.
Le suprémacisme «priorité nationale en matière de menace pour les Etats-Unis»
Aux Etats-Unis, le Système consultatif national sur le terrorisme a d'ailleurs déclaré, en août, que «les extrémistes violents à motivation raciale ou ethnique et les extrémistes violents anti-gouvernementaux/anti-autoritaires resteront une menace nationale prioritaire pour les Etats-Unis». Il a souligné que les tensions sociétales liées au Covid-19 pourraient «contribuer à davantage de violence cette année», après avoir «donné lieu à plusieurs complots d'extrémistes violents nationaux».
Dans les faits, un rapport de 2020 aux Etats-Unis fait état d'une multiplication par trois des victimes de terroriste d'extrême droite dans le monde entre 2015 et 2019, alors que les attaques terroristes dans leur ensemble ont tué deux fois moins de personnes en 2019 qu'en 2014. The Guardian soulève d'ailleurs qu'en 2020, les suprémacistes blancs étaient responsables de 16 des 17 tueries aux Etats-Unis, et 41 des 42 en 2019.
En Allemagne, les autorités s'attèlent à démanteler les groupuscules néo-nazis avant qu'ils puissent passer à l'acte, alors que les crimes liés à cette idéologie représentent plus de la moitié des crimes aux motivations politiques dans le pays, relaie AP.
Face à la montée de cette menace, le Bureau fédéral d'investigation (FBI) américain a d'ailleurs alerté le Congrès que ces groupes suprémacistes présentent une menace aussi grande que Daech pour les Etats-Unis, relaie Slate. L'évènement le plus marquant au nouveau monde est sans doute l'attaque contre le Capitole du 6 janvier 2021, pendant lequel un groupe d'extrême-droite néo-fasciste, Proud Boys, a réussi à organiser des émeutes qui ont conduit à l'entrée dans le Capitole de centaines de manifestants pro-Trump, certains armés, pour tenter de forcer le congrès à annuler l'élection de Joe Biden.
Des techniques similaires à Daech, mais une idéologie difficile à combattre
Pour le FBI, il est nécessaire aujourd'hui d'adapter les méthodes d'enquête. Le responsable de la sécurité intérieure John Cohen a déclaré, dans ce sens, que les analystes devaient être capables de «faire la distinction entre les discours protégés par la Constitution et les activités liées à une menace». Selon les données du bureau fédéral, ces menaces ont augmenté de manière importante au cours des dix-huit derniers mois, alimentées par «des préjugés contre les minorités, une perception excessive du gouvernement, des théories du complot favorisant la violence et de faux récits souvent diffusés en ligne».
Adoptant des tactiques similaires à celles utilisées par les groupes terroristes islamistes, les menaces d'extrême droite aux Etats-Unis proviennent aujourd'hui «d'acteurs isolés ou de petites cellules qui se radicalisent généralement en ligne et cherchent à attaquer des cibles faciles avec des armes facilement accessibles», souligne le directeur adjoint de l'unité antiterroriste du FBI, Thimothy Langan. Cela constitue, selon lui, une vraie menace contre le pays et ne se limite pas à ces crimes racistes. Les actes violents sont commis «dans la poursuite d'objectifs sociaux ou politiques découlant d'influences domestiques», avec en tête les préjugés raciaux ou ethniques et les sentiments anti-gouvernement et anti-autorités.


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