Le tribunal de première instance de Tanger a accepté, lundi, la demande de liberté provisoire présentée par la défense de la militante Fatima Zohra Ould Belaid. Poursuivie en état d'arrestation depuis novembre dernier, elle est accusée, entre autres, d'avoir incité à des manifestations prétendument illégales à l'université de la ville du Détroit. Les juges ont ainsi répondu favorablement à la demande de liberté provisoire, après l'avoir déclinée à maintes reprises. Liberté provisoire accordée à la militante des droits humains marocaine Fatima Zahra ould Belaid ( Simane) . pic.twitter.com/KHIq2Oc5WE — imad stitou (@StitouImad) January 17, 2022 Fatima Zohra Ould Belaid alias «Simane», 30 ans, est connue pour son activisme dans le mouvement de protestation du 20 février et dans des ONG comme la section marocaine de l'Association pour l'évaluation des transactions financières et pour l'action citoyenne (ATTAC). À Tanger, elle a créé une coordination pour les étudiants universitaires au chômage et est également connue pour avoir organisé des manifestations contre la décision du ministère de l'Education nationale relative aux concours de recrutement des cadres des Académies régionales d'éducation et de formation (AREF). Elle a été arrêtée en novembre et placée en détention provisoire sur fonds de deux affaires. La première est liée aux manifestations prétendument illégales organisées à l'université de la ville du Détroit suite à ladite décision, alors que la deuxième concerne des accusations d'«abus de confiance envers un employeur et d'incitation à commettre des délits». La plainte pour cette affaire a été déposée en août dernier par une ONG où la militante travaillant à Tanger. Après son interpellation, le groupe «Femmes marocaines contre la détention politique», qui regroupe des femmes défenseures des droits humains de différentes idéologies, et plusieurs autres ONG ont appelé à sa libération «immédiate et inconditionnelle».
