Maroc-UE : La Commission parlementaire mixte en conclave fin octobre à Rabat    Emploi : l'Exécutif veut accélérer la cadence    Les dérives d'un homme devenu l'ombre de lui-même    Réforme du Conseil de la presse: l'Association nationale des médias et des éditeurs salue le projet    Brahim Amdouy : "Le Maroc dispose désormais des bases pour faire émerger ses propres studios"    Maroc-Brésil : Vers un partenariat économique atlantique renforcé    Brevets. Le Maroc et la Chine accélèrent les procédures    Taxes aéroportuaires : le Maroc parmi les pays les moins chers d'Afrique    Allianz Maroc obtient de nouvelles certifications    Conseil de gouvernement : Quatre nouvelles nominations à des fonctions supérieures    La Catalogne augmente de 20 % ses aides extérieures et consacre huit millions d'euros essentiellement au Maroc    Etats-Unis. Nouvelles restrictions de visa pour les Nigérians    Climat : chaleurs record au mois de juin    Coopération commerciale : la Chine appelle l'UE à rééquilibrer son "état d'esprit"    Classement FIFA : 1ers en Afrique, les Lions de l'Atlas toujours au 12e rang mondial    Coupe du Monde: la Fondation Maroc 2030 verra prochainement le jour    Fenerbahçe : Mourinho confirme En-Nesyri, Amrabat vers un retour en Serie A    Les prévisions du jeudi 10 octobre    La Fondation Akdital déploie ses caravanes médicales à Dakhla    Opération Marhaba: L'Espagne se félicite de la « parfaite coordination » avec le Maroc    Chiens errants : Un projet de loi adopté pour concilier sécurité publique et santé animale    Summer Grill by George, la nouvelle escale culinaire de Mazagan Beach & Golf Resort    Jazzablanca 2025 : TIF, il a TIFfé l'auditoire !    "Marche de la dignité" : des habitants d'Aït Bouguemez en route vers Azilal pour dénoncer l'exclusion    Infrastructures, image et coordination : Baitas dévoile les missions de la Fondation Maroc 2030    Tourisme : Le Maroc accueille près de 9 millions de touristes au S1-2025    MLS: Messi marque un quatrième doublé consécutif    La Bourse de Casablanca ouvre dans le vert    L'écho des âmes à Jazzablanca : Quand Tif et Alfa Mist ont envoûté Anfa Park    Mort brutale de Bun Hay Mean à Paris : Le "Chinois marrant" laisse un vide dans le stand-up    Golf : Rabat abrite le premier Championnat du Monde de Golf Scolaire    CDMC 25: le PSG écrase le Real et file en finale face à Chelsea    CAN (f) Maroc 2024 / Groupe A : La Zambie se relance, le Sénégal cale    Syrie : le Maroc ouvre officiellement son ambassade à Damas    L'ambassadeure de l'UE rend hommage à 23 boursiers marocains du programme Erasmus+    Après les nombreux revers, le Polisario limoge son représentant à Genève    Jazzablanca 2025 : Maalem Bekkas and Waaju bridge Morocco and the UK through Gnaoua-Jazz    Linda Yaccarino quitte son poste de PDG de X d'Elon Musk    La président Donald Trump impose un droit de douane de 30 % sur les importations algériennes, une riposte du régime d'Alger est peu probable    Etats-Unis – Afrique : Donald Trump reçoit cinq chefs d'Etat africains à Washington    Fortes averses orageuses avec grêle locale et rafales de vent mercredi dans plusieurs provinces (bulletin d'alerte)    La Chambre des conseillers adopte en deuxième lecture le projet de loi relatif à la procédure civile    CCM : La fiction locale devient la vraie star des salles obscures    Etats-Unis : Selon les médias algériens, le Congress aurait rejeté à 98% le classement du Polisario comme mouvement terroriste [Désintox]    Découverte scientifique : Le lien révélé entre nos ancêtres et les pharaons [INTEGRAL]    Patrimoine ivoirien Le Tambour parleur Ebrié retourne au pays    Renaissance Pharaonique : Le Grand Egyptian Museum fait peau neuve    CAN féminine (Maroc-RD Congo): Les Lionnes de l'Atlas visent la pole position    







Merci d'avoir signalé!
Cette image sera automatiquement bloquée après qu'elle soit signalée par plusieurs personnes.



L'Algérie et la question du Sahara : rhétorique contradictoire et isolement diplomatique
Publié dans Yabiladi le 10 - 03 - 2025

L'Algérie se présente comme un simple observateur dans le conflit du Sahara, mais elle considère pourtant ce différend comme un élément clé de sa politique étrangère et s'efforce d'épuiser diplomatiquement le Maroc. Cependant, les changements continus dans les positions des puissances internationales et régionales la placent dans une position de faiblesse.
La position de l'Algérie sur le conflit du Sahara occidental apparaît de plus en plus contradictoire. Officiellement, le pays se présente comme un simple observateur, une posture réaffirmée par le président Abdelmadjid Tebboune. Pourtant, en pratique, l'Algérie fait du Sahara un enjeu central de sa politique étrangère, mobilisant des ressources considérables pour soutenir le Front Polisario sur les plans politique, financier et militaire, en totale contradiction avec ses déclarations publiques.
L'Algérie s'oppose aux résolutions du Conseil de sécurité de l'ONU et refuse de participer aux tables rondes organisées par les Nations Unies, comme celles de décembre 2018 et mars 2019. Elle appelle plutôt à des négociations directes entre le Maroc et le Front Polisario, qu'elle considère comme les véritables «parties au conflit». Pourtant, elle continue de placer la question du Sahara au cœur de son agenda lors des réunions internationales, cherchant à influencer chaque forum pour promouvoir ses positions.
Retrait diplomatique et isolement algérien
Ces dernières années, l'Algérie a vu son influence diminuer face aux puissances mondiales. En décembre 2020, les Etats-Unis ont reconnu la souveraineté du Maroc sur le Sahara, marquant un tournant majeur. En mars 2022, l'Espagne a soutenu la proposition marocaine d'autonomie, la qualifiant de solution la plus sérieuse et crédible. La France a emboîté le pas en juillet 2024, et plusieurs pays de l'Union européenne ont également affiché leur soutien à la position marocaine.
Face à ce retrait, la diplomatie algérienne a adopté une approche réactive, cherchant à freiner les avancées marocaines. L'Algérie a rappelé son ambassadeur à Madrid en signe de protestation, sans parvenir à infléchir la position espagnole. Un scénario similaire s'est déroulé avec la France, où les tensions restent vives depuis le retrait de l'ambassadeur algérien à Paris.
Bien que l'Algérie ait retrouvé un siège non permanent au Conseil de sécurité après vingt ans, elle n'a pas réussi à en tirer parti. Lors de la dernière résolution du conseil sur le Sahara, toutes ses propositions ont été rejetées, même son allié traditionnel, la Russie, n'a pas soutenu sa demande d'élargir le mandat de la MINURSO à la surveillance des droits de l'homme, révélant les limites de son influence.
Dans le Sud global, la situation n'est guère plus favorable. Les reconnaissances de la «République sahraouie» sont retirées ou gelées, tandis que l'adhésion du Maroc à l'Union africaine en 2017 a modifié la donne, poussant certains pays à ouvrir des consulats à Laâyoune et Dakhla, affirmant ainsi leur soutien à la souveraineté marocaine.
Dans une tentative d'isoler le Maroc au niveau régional, l'Algérie a tenté de créer une nouvelle Union du Maghreb sans le Maroc, mais cet effort n'a eu que peu d'effet. Bien qu'elle ait réussi à attirer sous sin giron la Tunisie et une Libye divisée, la Mauritanie a refusé de se joindre et a récemment renforcé ses liens économiques avec le Maroc en signant de nouveaux accords stratégiques.
Retour à l'option militaire : une stratégie infructueuse
Face à un isolement international croissant, l'Algérie et le Polisario ont tenté de raviver le conflit par une escalade militaire. En novembre 2020, le Polisario a annoncé son retrait de l'accord de cessez-le-feu, déclarant un retour à la «guerre», une manœuvre qui n'a cependant pas eu l'effet escompté, n'attirant ni l'attention internationale ni une condamnation du Maroc.
Avec une situation sur le terrain inchangée, l'Algérie et le Polisario se retrouvent dans une impasse : incapables d'abandonner l'option militaire sans admettre un échec, mais également incapables d'escalader le conflit sans risquer une réaction internationale en faveur du Maroc pour maintenir la sécurité régionale.
Ainsi, avec le retour de Donald Trump à la présidence américaine, l'Algérie se trouve face à une nouvelle réalité qu'elle n'avait pas anticipée. Les changements rapides sur la scène internationale ont réduit son influence sur la question du Sahara, tandis que le Maroc continue de renforcer ses acquis diplomatiques.
Article modifié le 10/03/2025 à 23h15


Cliquez ici pour lire l'article depuis sa source.