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Figuig : La justice reconnaît un enseignant coupable de pédophilie mais le laisse libre
Publié dans Yabiladi le 03 - 06 - 2025

Malgré un jugement définitif condamnant un enseignant de français de la province de Figuig à trois ans de prison pour pédophilie sur cinq élèves mineures, les familles des victimes affirment que l'accusé est toujours en liberté. Elles ont adressé une lettre ouverte au ministère public et au procureur près la Cour d'appel d'Oujda, exigeant l'exécution du verdict et pour garnatir justice aux victimes.
Cinq familles de la ville de Beni Tadjite, dans la province de Figuig, ont adressé une lettre ouverte au ministère public et au procureur près la Cour d'appel d'Oujda, les exhortant à faire appliquer le jugement définitif rendu contre un enseignant. Ce dernier est reconnu coupable de faits de pédophilie sur cinq élèves mineures dans un établissement d'enseignement.
En 2021, l'enseignant de français a été condamné en première instance à trois ans de prison, avant confirmation par la Cour d'appel d'Oujda et par la Cour de cassation à Rabat, le rendant définitif et exécutoire à partir de juin 2024.
Malgré cela, les familles notent dans leur correspondance, consultée par Yabiladi, que l'individu reste en liberté. Une situation qu'ils qualifient d'«incompréhensible pour les victimes et leurs proches», compte tenu des «souffrances psychologiques et sociales» endurées suite à l'agression.
Les mères et les pères signataires de la lettre soulignent qu'ils ont supporté le fardeau de se rendre à plusieurs reprises de Beni Tadjite à la Cour d'appel d'Oujda pour défendre la dignité de leurs filles, insistant sur le fait que «la situation actuelle constitue une menace pour l'autorité de la justice et le droit des victimes à l'équité».
Les familles exigent justice et application immédiate
Les familles ont conclu leur appel en demandant au ministère public et à la Cour d'intervenir d'urgence et de donner des instructions pour faire exécuter le jugement contre l'enseignant, est marié et père, «afin de préserver la dignité des victimes et de restaurer l'honneur de leurs familles».
L'affaire a été révélée pour la première fois en octobre 2019 et mise en lumière par Yabiladi, après que les parents et tuteurs d'un groupe d'écolière, âgées de huit à neuf ans à ce moment-là, ont déposé une plainte affirmant que leurs filles étaient victimes d'agressions sexuelles et de harcèlement par l'un de leurs enseignants. Initialement, sept familles ont déposé cette plainte, mais deux se sont ensuite retirées.
L'accusé aurait demandé aux élèves, à l'école Dakhla dans la ville de Beni Tadjite, de répondre à des questions au tableau. Suivent alors des attouchements des jambes et des parties intimes, selon le procès-verbal d'instruction, qui a renvoyé l'affaire devant le tribunal criminel pour jugement en 2021.
Des répercussions sur la vie des victimes
Dans une déclaration à Yabiladi, Houcine Boukheddou, le père de l'une des victimes, a qualifié l'acte de «lâche». «Dès que l'agresseur a osé s'en prendre à nos filles, nous avons choisi d'écouter la raison et de placer notre confiance dans les institutions de l'Etat, croyant que la justice est le seul moyen équitable de restaurer les droits et d'obtenir justice pour les victimes», a-t-il dit.
La jeune fille, aujourd'hui âgée de 13 ans, continue de souffrir de profondes stigmates psychologiques. Son père, la voix empreinte de désarroi, raconte : «Nous avons rencontré de nombreuses difficultés pour obtenir une aide psychiatrique pour elle, surtout que nous vivons dans une petite ville. Nous avons essayé de l'emmener chez un médecin à Oujda, mais nous n'avons pas réussi.»
Il a ajouté : «J'ai dû quitter mon travail, qui nécessitait des déplacements constants pour rechercher des échantillons de minéraux et de fossiles, afin de rester auprès de ma fille et la soutenir à travers cette épreuve. Je ne pouvais pas supporter l'idée d'être absent lorsqu'une séance de thérapie était prévue, alors j'ai choisi de rester jusqu'à ce que le jugement final de la Cour de cassation soit appliqué.»
Malgré la douleur profonde, le père de la victime a confirmé que la famille n'a pas eu recours à des réactions impulsives ou illégales, bien qu'ils aient eu de fortes raisons de le faire, en raison de leur profonde foi dans les institutions de l'Etat et la justice.


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