Le sommet de la Communauté de développement de l'Afrique australe (SADC), qui s'est tenu le 17 août à Madagascar, a réaffirmé son soutien au mémorandum d'entente signé le 2 avril avec le Polisario. «Le Sommet a réitéré sa solidarité avec le peuple du Sahara occidental dans sa quête d'autodétermination. À cet égard, il a salué la signature de l'accord entre la SADC et le Sahara occidental/République arabe sahraouie démocratique (RASD)», indique le paragraphe 15 du communiqué conjoint. Le sommet a également été l'occasion de souligner «la complémentarité du processus mené par les Nations Unies pour l'autodétermination du Sahara occidental» et a insisté sur l'importance d'une harmonisation entre la mise en œuvre du protocole d'accord SADC-RASD, les efforts des Nations Unies et ceux de l'Union africaine. Cette position s'aligne avec le communiqué de la réunion des ministres des Affaires étrangères de la SADC, qui s'est tenue les 24 et 25 juillet en Tanzanie. Pour rappel, le 2 avril, Elias M. Magosi, secrétaire général de la SADC, et Bah El Mad Abdellah, représentant du Polisario au Botswana, ont signé un mémorandum d'entente visant à «concrétiser les décisions adoptées par les chefs d'Etat et de gouvernement de la SADC en août 2019, ainsi que la Déclaration sur la Conférence de solidarité de la SADC avec la RASD tenue en mars 2019 à Pretoria, en Afrique du Sud». Cependant, cet accord a été immédiatement condamné par le Malawi, l'Union des Comores, la Zambie, la République démocratique du Congo et l'Eswatini. Ces pays cherchent à s'émanciper de l'influence sud-africaine, reconnaissant tous la souveraineté marocaine sur le Sahara en ouvrant des consulats à Laâyoune ou Dakhla. Ce soutien renouvelé de la SADC intervient trois semaines après une rencontre le 27 juillet en Afrique du Sud, en marge du «sommet des mouvements de libération», entre le représentant du Polisario et les présidents de l'Afrique du Sud, de la Namibie, du Zimbabwe et du Mozambique.