Alors que la Commission européenne a proposé aux Vingt-sept d'entamer des négociations pour réviser l'accord commercial entre le Maroc et l'UE, le Polisario a mobilisé ses alliés au Parlement irlandais pour contester cette démarche. En témoigne une question écrite soumise par le député Eoin Ó Broin, du Sinn Féin, parti historiquement lié à l'IRA et fervent soutien du Front, adressée au ministre des Affaires étrangères, concernant «la position que l'Irlande adopterait par rapport à la recommandation de la Commission européenne». Simon Harris, le ministre irlandais des Affaires étrangères, a reconnu dans sa réponse qu'«en juillet, la Commission a soumis au Conseil une recommandation de décision pour ouvrir des négociations sur la modification de l'accord de 2018, sous forme d'échange de lettres entre l'Union européenne et le Royaume du Maroc». Il a ajouté que «cette proposition est toujours à l'étude, et l'Irlande n'a pas encore arrêté sa position». L'initiative de la Commission européenne a été examinée le 10 septembre par le Comité des représentants permanents (Coreper). Par ailleurs, le ministre a réitéré que son pays «soutient pleinement le processus mené par l'ONU, notamment la MINURSO, ainsi que les efforts de l'Envoyé personnel du Secrétaire général des Nations Unies pour le Sahara occidental, Staffan de Mistura, visant à parvenir à une solution politique à ce différend de longue date. Nous espérons que ces efforts contribueront à une solution politique juste, durable et mutuellement acceptable, permettant l'autodétermination du peuple du Sahara occidental». La Cour de Justice de l'Union Européenne (CJUE) a ordonné, le 4 octobre 2024, d'exclure les produits du Sahara occidental des accords agricole et de pêche avec le Maroc. Ces arrêts devraient entrer en vigueur le 4 octobre 2025.