La presse italienne rapportait vendredi dernier un incident survenu dans la ville de Turin (nord-ouest de l'Italie). 4 personnes auraient été blessées après avoir reçu du liquide caustique contenu dans une bouteille qui a été jetée depuis une voiture. Parmi les victimes de cette attaque, Hasna, jeune marocaine de 19 ans, défigurée. Hasna Beniliha est arrivée en Italie il y a quelques années. Elle serait la principale visée de l'attaque subie vendredi dernier. Le suspect aurait jeté une bouteille contenant l'acide sur la femme, et pris la fuite à bord d'une voiture. Hasna, brûlée au visage, a été transportée dans un hôpital de la ville. L'agression aurait également fait des victimes parmi les passants. L'un deux, Ahmed Hamro, 50 ans, employé dans le goudron aurait été le plus sévèrement touché. Il serait brûlé au second degré sur 10% du corps. Il aurait été admis d'urgence en chirurgie plastique dans un centre hospitalier de Turin. Les autres victimes, une retraitée italienne de 74 ans, et son fils de 43 ans, s'en sortent avec des brûlures moins graves. Hasna, décrite comme «une jeune fille émancipée s'habillant à l'occidentale», était mariée avant de divorcer. C'est ainsi que la première piste, relatée par le quotidien italien La Stampa, mettait en cause son ex-mari, Houafi Abdelrahim, un Marocain trentenaire était d'ailleurs introuvable dans l'immédiat. Celui-ci n'aurait cependant rien à voir avec l'attaque, selon l'édition de la Stampa du lundi 30 août. Ayant eu vent de l'agression par les médias, il serait lui-même parti à l'hôpital pour voir son ex-épouse. C'est là qu'on lui dit qu'il devait d'abord voir la police. Interrogé longuement, les soupçons sur son compte se sont dissipés. Comme il l'a expliqué à la Stampa : «je n'ai rien à voir avec l'histoire de l'acide. Je n'ai jamais pensé à faire du mal à Hasna. Oui, c'était ma femme, mais nous avons divorcé avant de venir en Italie». Dorénavant, les investigations se poursuivent, mais sans que l'on ait encore plus d'éléments sur l'agresseur.