Dans la région arabo-musulmane, les Marocains ne sont pas les lpus nombreux à visiter Israël. Ils ne sont que cinquièmes derrière les Indonésiens, les Malaisiens, les Jordaniens et les Egyptiens. L'absence de relations diplomatiques avec Israël n'empêche pas pour autant des ressortissants arabes et musulmans de visiter ce pays. Durant les six dernières années, ils étaient plus de 250 mille à effectuer une visite de l'Etat hébreu, indique un média émirati citant des statistiques israéliennes. Mais contrairement à une idée très répandue ici et dans la région, les Marocains ne sont pas les premiers. Ils sont même très loin derrière les 124 mille Indonésiens ou les 23.483 Malaisiens. Néanmoins, les nationaux sont cinquièmes avec 6.440 touristes. L'année 2014 a connu un record, enregistrant jusqu'au mois d'octobre plus de 2.300 touristes alors qu'en 2009, ils n'étaient que 658 à avoir franchi le pas. Malgré cette progression, ces chiffres demeurent très inférieurs par rapport à ceux des Jordaniens avec plus de 81.557 entre 2009 et 2014 et les 13.333 en provenance d'Egypte ayant choisi la destination Israël. Un flux effectué sans grand tapage médiatique et campagnes de protestations de la part des ONG locales, contrairement au royaume. Le «Shabak» met sa pierre à l'édifice Le Shabak (service de renseignement intérieur israélien) participe à l'effort des autorités locales visant à attirer le maximum de visiteurs de pays qui, parfois, interdisent à leurs citoyens de visiter Israël. Ainsi, à l'entrée comme à la sortie, les Marocains et autres ressortissants arabes et musulmans sont exempts du rituel passage par les douanes pour tamponner leurs passeports, effaçant ainsi toute preuve de leurs voyages. Une mesure prise afin qu'ils ne fassent pas l'objet de poursuites judiciaires ou de lynchage médiatique une fois rentrés chez eux. Par ailleurs, les habitants des monarchies du Golfe commencent à s'intéresser doucement mais sûrement à la destination Israël. Le Koweït a même appelé ces ressortissants à visiter les lieux saints de l'islam à Al Qods, pourtant sous le contrôle de l'Etat hébreu. Le 14 septembre dernier, soit seulement une semaine après le déplacement de Salaheddine Mezouar, le chef de la diplomatie de ce riche émirat a donné l'exemple en allant prier à la mosquée Al Aqsa avec, bien entendu, la bénédiction et l'autorisation de Tel-Aviv. Autant d'indicateurs annonçant une nouvelle tendance chez les riches de la région du Golfe.
