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Moulay Hicham : « En tant que Marocain, je suis fier de voir des jeunes formuler un discours politique aussi intelligent »
Publié dans Yabiladi le 18 - 02 - 2011

Invité sur le plateau de France 24, Moulay Hicham, le cousin du roi Mohammed VI, a dit soutenir le mouvement des jeunes du 20 février comme tout mouvement démocratique non-violent et tolérant. A terme, une transition vers une monarchie parlementaire sera nécessaire au Maroc, selon le prince, qui nie cependant toute ambition politique personnelle.
Ce 18 février, le prince Moulay Hicham a fait une nouvelle sortie médiatique, après l'entretien accordé au quotidien espagnol El País le 31 janvier et son intervention dans l'émission Mots Croisés sur France 2 du 7 février dernier. Cette fois, il a été l'invité de Marc Perelman sur France 24.
Selon le cousin du roi, un changement de paradigme a lieu dans le monde arabe. Les révoltes et manifestations signifient que «les peuples arabes disent : Nous ne voulons plus de cette exception arabe qui fait de nous des peuples soumis». Une rupture qu'«il y a 6 mois, personne n'aurait imaginé», affirme le chercheur à l'université de Stanford.
Les atouts du Maroc...
Interrogé sur le Maroc, Moulay Hicham a approfondi son analyse de l'actualité et du système politique du Royaume par rapport aux interventions antérieures. Sur une exception marocaine, le prince reste sceptique. «Ce n'est pas parce-que rien n'est arrivé jusqu'ici que rien n'arrivera.» Le pays aurait, certes, des atouts par rapports aux autres pays touchés par les révoltes : « la tolérance, un champ politique où il y a des structures d'inter-médiation, et un centre. Ce centre s'appelle la monarchie. Elle est légitime, elle est culturellement ancrée.»
Cependant, Moulay Hicham est clair quant à l'appréciation de cette monarchie. Une monarchie absolue ? «Sur le plan juridique et constitutionnel, oui. C'est à dire qu'elle a des vastes pouvoirs constitutionnels et légaux. Mais cela ne veut pas dire que c'est un système politique fermé, totalitaire. C'est un système autoritaire souple.»
… qui n'empêchent la nécessité de réformes politiques
C'est dans ce contexte que les Marocains voudraient des réformes politiques. Il n'y a pas aujourd'hui de forte revendication contre la monarchie, estime le prince. «Cela peut changer demain, cela peut changer dans 5 ans, mais aujourd'hui, la majorité des Marocains s'accorde à dire que la présence de la monarchie est un facteur optimal», affirmait-il.
Selon Moulay Hicham, la meilleure manière de pérenniser la monarchie est d'en arriver à un système semblable à celui de l'Espagne et du Royaume-Uni. Et à terme, pense-t-il, «c'est inévitable».
Un soutien au mouvement du 20 février
Même si une monarchie parlementaire n'apparaît pas clairement dans les principales revendications des jeunes appelant à manifester le 20 février, le prince a exprimé son soutien à ce mouvement.
«Personnellement j'adhère à toute initiative, à toute démarche qui appelle à la démocratisation de notre système politique. A condition que la démarche soit pacifique et tolérant. En l'occurrence, il semblerait que ce mouvement réunit toutes ces conditions et donc, j'y adhère.»
Sur le plateau de France 24, Moulay Hicham a invité les téléspectateurs à visionner le message vidéo lancé par le mouvement. C'est un «exemple d'éloquence, de sophistication politique et de dignité», estime-t-il, pour affirmer qu'«en tant que Marocain, je suis fier de voir des jeunes formuler un discours politique aussi intelligent».
Quid de la réaction de l'Etat marocain ?
Quant aux réactions de l'Etat marocain face aux revendications de ces jeunes, le prince a tenu à nuancer ses propos. «Le régime n'est pas un bloc monolithique, il y a plusieurs courants», expliquait-il. Une manière de dire qu'il sera important de veiller à ces différents courants. Une peur de la déstabilisation fait face à la «direction à prendre», celle de la monarchie parlementaire. Un voie à prendre «dans la sérénité, dans le débat, pour éviter que les choses ne basculent dans une logique radicale», ajoute Moulay Hicham.
Interrogé sur ses propres ambitions politique dans une éventuelle phase de transition démocratique, le chercheur affirme vouloir garder ses distances, son autonomie intellectuelle et son indépendance critique. «Le Maroc a besoin de clarté, ce n'est pas en rajoutant une couche qu'on verra plus clair».
Aiguillonner les politiques oui, mais «le pilotage, cela ne me concerne pas», affirme le prince.


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