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Ces dignitaires africains déchus qui avaient choisi de s'exiler au Maroc
Publié dans Yabiladi le 24 - 03 - 2017

Si le Maroc a offert bien volontiers des camps d'entraînement et des armes aux mouvements de libération avant l'indépendance de plusieurs Etats africains, la dispute du pouvoir après le «départ» des puissances coloniales a contraint des figures révolutionnaires emblématiques du continent à se rendre au royaume pour s'y réfugier ou y être soigné.
Accueillir ses amis africains tombés en disgrâce est une tradition au Maroc. Nombreux sont les anciens responsables politiques du continent à avoir trouvé refuge au royaume pour s'y installer définitivement et y couler des jours paisibles. Le décès, hier, de Mathias Yehamun Doué, l'ancien chef d'état-major de l'armée ivoirienne, n'est que le dernier épisode d'une longue série qui prend racine dans les années 60.
L'Algérien Mohamed Boudiaf
Alors que nombre de ses frères d'armes ont rejoint la France ou la Suisse, Mohamed Boudiaf, l'un des fondateurs du Front de libération nationale (FLN) en Algérie, n'a pas hésité à opter pour le Maroc où il a jeté l'ancre en 1964. Une décision qui a mis un terme à deux ans de dur face-à-face avec le président Ahmed Ben Bella avec son lot d'arrestations et d'incarcérations dans des conditions extrêmement difficiles dans un centre de détention situé au sud de l'Algérie.
Mohamed Boudiaf prend ses quartiers à Kenitra. Vers la fin des années 70, il réduit son engagement politique et dissout sa formation (le Parti de la révolution socialiste) pour se consacrer entièrement à sa briqueterie. En janvier 1992, la junte militaire qui, quelques jours auparavant, avait destitué Chadli Bendjedid lui propose la présidence de la République. Un cadeau empoisonné : le 29 juin 1992, il est assassiné à Annaba.
Le Zaïrois Mobutu Sese Seko
Mobutu est un grand ami du roi Hassan II. L'armée marocaine a été envoyée à deux reprises pour sauver le régime de l'ancien homme fort de Kinshasa : le 8 mai 1977, lors de la crise de Shaba (ex-Katanga), environ 1 500 parachutistes marocains ont été déployés pour chasser les rebelles du Front de libération du Congo. Le Maroc part de nouveau à la rescousse de Mobutu en 1978 lors des événements de Shaba.
Néanmoins, en septembre 1997, le royaume assiste, passif, à la chute de Sese Seko face à la progression des troupes de Laurent-Désiré Kabila. Chassé du pouvoir, l'ex-président trouve refuge à Rabat, où il meurt quatre mois plus tard seulement.
Blaise Compaoré et Moustapha Chafi
Le 31 octobre 2014, des manifestations populaires contraignent l'ancien président burkinabé, Blaise Compaoré à présenter sa démission et s'exile en Côte d'Ivoire. Son rêve de se maintenir au pouvoir plus longtemps, par une révision constitutionnelle, est stoppé net.
Cet ex-militaire et auteur du coup d'Etat qui avait mis un terme en 1987 à l'expérience du capitaine Thomas Sankara, opte ensuite pour le Maroc. Un séjour provisoire, puisque l'ancien dignitaire retourne en Côte d'Ivoire. En juillet 2015, il est évacué au royaume suite à la détérioration de sa santé.
Compaoré n'a pas foulé seul le sol marocain. Outre sa famille, son influent conseiller, Moustapha Chafi, était à ses côtés. Le Mauritanien est d'ailleurs toujours présent au Maroc. La justice mauritanienne le réclame pour «appui financier au terrorisme».
Les médias du voisin du sud affirment même que la remise de Chafi à Nouakchott est l'une des conditions exigée par le président Mohamed Ould Abdel Aziz pour une normalisation des relations entre les deux pays.
Chadli Bendjedid se réfugie à Tanger
Contraint par les chefs de l'armée à quitter le pouvoir en décembre 1991 après le premier tour des élections législatives, largement remportées par le Front islamique du salut (FIS), le président Bendjedid met le cap sur Tanger.
La capitale de Détroit lui offre alors le cadre idéal pour couler des jours paisibles, loin des aléas de la politique. D'ailleurs, il n'a pas été le seul à choisir Tanger ou le Maroc. Nombreux sont ses compatriotes à avoir choisi la même destination, fuyant la décennie noire, tel l'écrivain Rachid Mimouni ou l'actuel ministre algérien de la Communication, Hamid Grine.
Le capitaine Moussa Dadis Camara
Le décès, le 22 décembre 2008, du président Lansana Conté a plongé la Guinée-Conakry dans le chaos. Le même jour, Moussa Dadis Camara, un jeune capitaine de l'armée âgé d'à peine 30 ans, s'autoproclame chef de l'Etat. Le pays entre alors dans une période d'incertitudes aggravée par le massacre par l'armée de plus de 150 manifestants lors d'un meeting politique organisé sur un terrain de football de la capitale.
Alors qu'il s'apprêtait à célébrer le premier anniversaire de son accession au pouvoir, Moussa Dadis Camara est la cible d'une tentative de meurtre. Grièvement blessé à la tête et au cou, il est transféré d'urgence, le 4 décembre 2009, au Maroc pour se soigner à l'hôpital militaire de Rabat.
Après quelques semaines de son hospitalisation, il signe, le 15 janvier 2010 à Ouagadougou, devant Blaise Compaoré, alors médiateur pour cette crise politique, l'acte de son renoncement à la présidence de la République de Guinée.


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