chambre d'instruction de la cour d'appel de Paris a décidé, mardi 22 mai, que Tariq Ramadan resterait en détention, indique Le Monde. Une décision qui confirme ainsi la décision prise début mai par le juge des libertés et de la détention. Lors de l'audience, marquée par l'absence de l'islamologue suisse de 55 ans, incarcéré depuis début février dans le cadre d'une enquête pour viols, sa défense a de nouveau invoqué son état de santé et dénoncé des «contradictions» dans le récit des plaignantes. «M. Ramadan n'a rien à faire en prison, il peut tout à fait être en liberté. Nous avons proposé une caution, une assignation à résidence, la remise de son passeport. Tout ceci m'apparaît amplement suffisant et nécessaire pour que l'information judiciaire se déroule dans de bonnes conditions», a défendu son avocat, Emmanuel Marsigny. Il a réclamé une nouvelle expertise médicale, avançant que l'état de santé de son client se détériorait et qu'il ne recevait pas en détention les soins nécessaires. Une demande que la cour d'appel a également rejetée. Pour rappel, Tariq Ramadan est atteint d'une sclérose en plaques dont le traitement a été jugé compatible avec la détention par une expertise. Il est écroué depuis sa mise en examen le 2 février pour deux viols présumés, dont l'un sur une personne vulnérable, qu'il conteste vigoureusement.