Parmi les pays les plus accueillants avec les touristes musulmans, la Malaisie, l'Indonésie et la Turquie occupent la première, deuxième et troisième place du classement. Le Maroc est, quant à lui, classé à la septième position. Plus de 230 millions de touristes musulmans devraient entamer des voyages locaux et internationaux à l'horizon 2026, d'après les recherches effectuées par l'entreprise américaine MasterCard Worldwide et le site CrescentRating, spécialisé dans le voyage halal. Les touristes musulmans devraient ainsi injecter 300 milliards de dollars dans l'économie mondiale, d'après les prévisions formulées par les deux groupes. Le Global Muslim Travel Index 2019 (GMTI-2019), réalisé par MasterCard Worldwide et CrescentRating, répertorie 130 destinations touristiques sur la base de leur accueil et de leur convivialité envers les touristes musulmans. Il «fournit des informations de marché exploitables et joue un rôle essentiel en permettant aux gouvernements, aux entreprises et aux prestataires de services touristiques de mieux comprendre le paysage et de tirer les enseignements des pays les mieux classés», explique en ouverture Safdar Khan, président du groupe Mastercard pour la division Indonésie-Malaisie-Brunei. La population musulmane mondiale est diversifiée et répartie géographiquement en segments dans des destinations à majorité musulmane, ainsi qu'en minorités importantes dans d'autres destinations. Ainsi, parmi les pays les plus accueillants avec les touristes musulmans, la Malaisie, l'Indonésie et la Turquie occupent la première, deuxième et troisième place du classement, obtenant respectivement un score de 78, 78 et 75 – 100 étant le meilleur score et 0 le pire. Ils sont suivis de l'Arabie saoudite (72), des Emirats arabes unis (71), du Qatar (68) et du Maroc (67), qui arrive ainsi à la 7e position. Répondre aux besoins des touristes musulmans par la synergie des technologies intelligentes Le Maroc obtient un score de 45 en termes de climat favorable, contre 94 sur le front de la sécurité ; 67 pour les restrictions religieuses ; 77 pour les restaurants ; 100 pour les lieux de prières ; 87 pour les aéroports ; 52 pour les hôtels ; 82 pour l'obligation de visa ; 71 pour les infrastructures de transport ; 37 pour la connectivité ; 49 pour les facilités de communication et 59 pour le développement du digital. «Le marché du tourisme musulman a subi des changements importants ces dernières années. Ceci est principalement dû au rythme rapide de l'innovation technologique, à la ferveur croissante de l'activisme social et à l'évolution de la démographie des voyageurs du monde entier. Ces développements ont amené le secteur à modifier son fonctionnement en réponse au nouvel environnement de voyage», explique le rapport. «Pour mieux dialoguer avec les voyageurs musulmans dans ce nouveau climat au milieu de la quatrième révolution industrielle, il est important que les destinations et les services se connectent plus profondément au marché. Cela nécessite la synergie de technologies intelligentes, telles que l'intelligence artificielle, et de professionnels de l'hôtellerie qualifiés connaissant les besoins des voyageurs musulmans», souligne-t-il également. Les dix principales destinations non membres de l'Organisation de la coopération islamique (OCI) restent les mêmes, à savoir Singapour, la Thaïlande, le Royaume-Uni, le Japon, Taiwan, l'Afrique du Sud, Hong Kong, la Corée du Sud, la France et l'Espagne. Ces dix principales destinations représentent 22% du nombre de voyages des musulmans. De plus, l'Iran, l'Ouzbékistan et l'Indonésie ont intégré les dix principaux marchés entrants de l'OCI.