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Natation : Les médailles marocaines passent par l'expatriation [Magazine]
Publié dans Yabiladi le 27 - 12 - 2011

Une nouvelle génération de nageurs tente de revitaliser la natation au Maroc. Et la difficulté principale qu'ils rencontrent est de pouvoir concilier études et sport de haut niveau sans un vrai système adapté.
A Shanghai en juillet dernier, à l'issue des XVe championnats du monde de natation, si le Maroc n'a ramené aucune médaille Sarah El Bekri a atteint la demi-finale, en 200m brasse. Une performance inédite pour la natation marocaine à un tel niveau. Pour Séverine Rosset, directrice technique nationale de la Fédération marocaine de natation, la performance de la nageuse marocaine reste «un indice important dans la préparation des JO de Londres», l'été prochain. Ce n'est d'ailleurs pas un hasard si Sarah El Bekri a été la première (et pour l'instant, la seule) nageuse marocaine, qualifiée pour les Jeux de Londres. «D'autres nageurs doivent la rejoindre», a ajouté Séverine Rosset. Elle précise que les nageurs concernés ne sont pas loin des minima exigés pour la qualification olympique.
Une jeune garde prometteuse
La sélection nationale a peaufiné sa préparation pour les olympiades à Doha, au Qatar. Les Jeux panarabes qui se sont tenus du 9 au 23 décembre, ont servi de galop d'essai à un groupe qui surprend par sa jeunesse. Sur les 12 nageurs retenus Sarah El Bekri, 24 ans, et Amine Kouame, 25 ans, font office de doyens. La sélection dans son ensemble affiche une moyenne d'âge de 19,75 ans. S'ils surprennent par leur jeune âge, ces nageurs ont à leur actif des performances considérables, dont plusieurs records du Maroc. Chez les filles, Sarah El Bekri et Imane Boulaamane, 22 ans, détiennent, à elles seules, la quasi-totalité des records du Maroc en grand et petit bassin. Elles ont à leurs côtés les jeunes mais non moins prometteuses Noufissa Chbihi, 21 ans, record du Maroc en relai sur 4x100 m nage libre, Rania El Abdi, 17 ans, record sur 400 et 800m nage libre, pour ne citer qu'elles. Chez les garçons, Amine Kouame, 25 ans, Morad Berrada, 20 ans, ont eux aussi trusté la quasi-totalité des records du Maroc en natation. Avec Issam Zeraidi, 19 ans, et Mehdi El Hazzaz, 20 ans, ils forment le quatuor de choc du relais marocain.
Du hobby aux médailles
Le travail acharné a mené ces nageurs à un tel niveau. Si chacun travaille séparément sur ses performances, le début de l'histoire est pareil pour tous. «J'ai débuté dans la natation à l'âge de 2 ans et demi. Je suis rentré dans un club à l'âge de 3 ans», confie Morad Berrada. «Je nage depuis que j'ai 5 ans», témoigne Rania El Abdi. Pour l'un comme pour l'autre, l'histoire commence sous l'impulsion de leurs parents qui ne cherchent qu'une façon constructive d'occuper le temps libre de leurs enfants. De fil en aiguille, la distraction est devenue passion, puis métier. L'Union Sportive des Cheminots du Maroc (USCM), l'un des plus importants clubs du pays, nous a permis d'assister aux différentes étapes de la progression. Samy Snouni, directeur technique de la section natation du club, explique qu'il est important de débuter jeune, car il est plus facile d'assimiler les techniques de base de la natation en bas âge. Le club dispose à cet effet, d'une école de natation qui accueille les enfants entre 5 et 10 ans. Cette première phase leur permet de s'initier aux fondamentaux de la discipline ; notamment les différents styles, le travail de respiration, les mouvements...
Même s'il faut de la rigueur pour en faire des champions, leur apprentissage se fait en douceur, dans une ambiance bon enfant. Dans la salle couverte qui abrite la deuxième piscine de l'USCM, l'initiation se déroule dans un joyeux concert d'éclaboussements rythmé par les voix et les sifflets des moniteurs. Les séances, d'une heure en moyenne, réunissent plus d'une centaine de gamins qui se défoulent sous les regards attendris de leurs parents, qui les accompagnent. Comme le veut le proverbe, beaucoup d'appelés, mais peu élus. Une grande proportion de ces enfants ne pratiquera pas la natation à un niveau professionnel. Les quelques uns qui réussissent aux tests alimentent les rangs de l'équipe du club lors des compétitions régionales et nationales. Ceux qui ne remporteront pas de titres pour le club peuvent toujours continuer à pratiquer la natation en tant que hobby. Hamma Touhami, entraineur de l'équipe première, explique «qu' il faut trouver un équilibre entre le volet économique et sportif. Le club a besoin des cotisations de ses adhérents, mais aussi, de produire des résultats lors des compétitions. Donc, il y a un programme spécifique pour ceux qui, par leurs résultats, montrent de bonnes aptitudes.» Parmi ceux qui défendent les couleurs du club au haut niveau, certains parviennent souvent en équipe nationale. «6 ou 7 nageurs du club sont régulièrement convoqués», déclare fièrement Samy Snouni. Parmi eux, il y a la jeune Rania El Abdi. D'autres avant elles ont connu le succès, comme Adil Bellaz (plusieurs records sur 50, 100, et 200 m nage libre et brasse) ou encore Amine Fawzi (recordman sur 50m papillon et sur le relais du 4x100 m avec l'équipe nationale). Plusieurs nageurs pourraient connaitre le même succès, s'ils n'étaient pas toujours confrontés à un choix épineux entre les études et leur sport préféré.
Sport-étude
«Ça va dépendre de la note du bac» répond Rania El Abdi, lorsque nous lui avons demandé si ses performances lui faisaient envisager une carrière dans la natation. Badr, 20 ans, l'un des meilleurs espoirs de l'USCM, a lui aussi bien du mal à répondre simultanément aux exigences scolaires et sportives. Etudiant en physique, son emploi du temps ne lui permet pas toujours de s'entraîner convenablement pour entretenir des performances alors qu'il a été plusieurs fois champion du Maroc. «Si tu zappes un cours ou un contrôle pour t'entraîner, c'est pénalisant». Frère cadet d'Amine Fawzi, il nous confie que son frère, aujourd'hui en France, a moins de problèmes de ce côté car «son université adapte son programme à ses heures d'entrainement. Il passe plus de temps pour avoir son diplôme, mais il peut faire les deux.» «Le problème réside dans le fait d'arriver à organiser les études et la pratique de la natation, ou bien le milieu professionnel et la pratique de la natation. La natation marocaine ne progressera que si ce double projet sportif/ scolaire ou professionnel est pris en compte et organisé», reconnait Séverine Rosset. «Cela doit se mettre en place par une collaboration avec l'Education nationale pour favoriser la pratique au niveau quantitatif et qualitatif en prenant en compte la récupération. Ceci par des emplois du temps adaptés à l'entraînement», explique-t-elle.
Dans ces conditions difficiles, plusieurs nageurs marocains sont obligés de s'exiler. Par exemple, Morad Berrada est allé à Nîmes et Sarah El Bekri à Paris. D'autres rêvent de faire pareil. Achraf a 18 ans et il s'entraine, en espérant décrocher une place dans le top 10 lors des championnats du Maroc et obtenir ainsi une bourse pour les USA où il pourrait pratiquer en parallèle le sport et les études. Badr, de son côté, ne quittera sans doute pas le Maroc dans l'immédiat. Il doit mettre de côté ses rêves de représenter le Maroc lors des grandes compétitions et juste se contenter de «dépasser celui qui est devant dans la piscine».
Cet article a été précedemment publié dans le n°13 de Zmag
Sarah El Bekri veut « représenter dignement le Maroc » aux JO de Londres
A 24 ans, Sarah El Bekri a déjà l'un des plus beaux palmarès de la natation marocaine. Plusieurs fois championne du Maroc, elle ne détient pas moins d'une dizaine de records nationaux à son actif. Spécialiste de la brasse, elle a été championne d'Afrique sur 50m et 100m en 2010. Lors des derniers jeux panarabes, à Doha, elle a remporté 3 médailles en or et 3 autres en argent, battant au passage plusieurs records du Maroc. Une étape de plus vers le rêve olympique.
Yabiladi.com: Comment avez-vous débuté en natation ?
Mes parents tenaient à ce que j'exerce un sport et je n'habitais pas très loin du Complexe Mohammed V à Casablanca. C'est ainsi qu'ils ont choisi ce sport pour moi. Ensuite, j'y ai pris goût et j'ai continué par affection pour la discipline. Dès mes premières compétitions, j'ai commencé à vraiment aimer ce sport. Etre à la bagarre dans l'eau contre un chronomètre et contre des compétiteurs est très passionnant. C'est donc par amour de la compétition que j'ai continué à nager, à m'entraîner dur pour essayer d'être une meilleure nageuse.
Quels souvenirs gardez-vous de votre premier record ?
C'était en 1999. Au départ, je voulais simplement battre la fille qui était dans la ligne à côté de moi et j'ai fini 3 secondes devant, à 12 ans, avec un record marocain et arabe. Je vois encore mon père arriver en courant vers moi pour me prendre dans ses bras. De mon côté, j'étais contente, j'avais battu la nageuse de la ligne d'à côté.
Une performance constamment répétée depuis lors.
Lors des championnats de France en petit bassin, disputés du 2 au 4 décembre, j'ai battu 5 records du Maroc et je peux vous assurer que la première impression que j'ai ressentie, c'est beaucoup de joie. Dans la demi-heure qui suit, je me mets à penser aux erreurs que je peux éviter de faire pour être meilleure. Après avoir fait vos armes dans les clubs du WAC et du Raja, vous arrivez en France avec un baccalauréat en poche. Vous y êtes allée plutôt pour les études ou pour le sport? Pour les études sans aucun doute. Pendant un certain temps, j'ai même hésité à arrêter de nager mais j'ai opté pour une diminution drastique des heures d'entrainement. J'arrivais en compétition en sachant que mes adversaires nageaient jusqu'à 3 fois plus que moi mais ça ne m'a pas découragé. La natation était même une façon de me défouler.
Vous avez découvert le niveau olympique à Pékin en 2008. Racontez-nous.
C'était une très belle expérience. En arrivant aux JO, je devais avoir le 30e ou 35e temps mondial; j'étais une outsider. Sur le 100m brasse, j'ai explosé mon temps en l'améliorant de 3 secondes et je me suis retrouvée à la 19e place. Je n'étais certes pas en finales mais ça m'a redonné suffisamment de force pour repartir sur 4 ans d'entrainement. En 2012, j'espère faire au moins aussi bien qu'à Pékin. Le niveau mondial a considérablement progressé et j'espère représenter dignement le Maroc.
Vous êtes ingénieur, comment gérez-vous votre vie professionnelle et les exigences de sportive de haut niveau ?
Je travaille en tant que consultante en système d'information et d'organisation. J'essaye de gérer mon emploi du temps au mieux pour satisfaire les différentes exigences et pour l'instant, ça se passe plutôt bien el hamdoulillah.


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