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Histoire : Lorsqu'un écrivain algérien proposa l'idée de commémorer la Fête du trône
Publié dans Yabiladi le 29 - 07 - 2019

La génèse de la Fête du trône au Maroc remonte à 1933, lorsque l'écrivain algérien Mohamed Ben Saleh Maysa, qui vivait dans le pays, en a eu l'idée.
Depuis deux décennies, le 30 juillet marque la célébration de la Fête du trône au Maroc. Mais pour connaître les origines de cette commémoration, retour aux années 1930, au temps où le royaume était sous Protectorat français (1912 – 1956).
La première Fête du trône fut célébrée en 1933. Mohamed Hassan Ouazzani, alors rédacteur en chef de «L'action du peuple» et fondateur du Parti de la démocratie et de l'indépendance (PDI) en 1946, consacra une partie de son livre «Vie et lutte» à la genèse de ce qui devint une fête nationale. Ainsi, Ouazzani affirma que c'est le journaliste algérien Mohamed Ben Saleh Maysa, résidant au Maroc et directeur du magazine éponyme qui était publié dans les années 1930 à Rabat, eut l'idée de cette célébration.
Une inspiration des nationalistes
De son côté, l'intellectuel et l'un des fondateurs du mouvement national marocain, Boubker el-Kadiri, publia un article sur «les origines de la Fête du trône», repris dans le numéro 227 de la revue «Dawat al-Haqq». Il y expliqua que Mohamed Saleh Maysa avait consacré un écrit aux fêtes religieuses musulmanes, concluant par une recommandation pour célébrer annuellement l'intronisation du sultan marocain.
Mohamed Hassan Ouazzani apprécia l'idée qui ravivait un certain sentiment d'appartenance. A partir de là, il écrivit une série d'articles dans «L'action du peuple» en s'adressant notamment aux membres du mouvement national pour décréter cette date comme une fête, à travers laquelle toutes les composantes de la société renouvèleront leur attachement au sultan, à rebours des décrets du Protectorat qui visaient l'inverse. L'idée fut rapidement adoptée et une lettre fut envoyée aux autorités françaises dans ce sens.
Dans une déclaration à la MAP, l'historien Abdelhak El Merini souligna que cette idée était défendue par «un groupe de jeunes patriotes contre la présence française du Maroc, qui publiaient à cet effet des séries d'articles rattachant cette célébration à l'unité du Maroc et à son intégrité religieuse».
L'officialisation de la Fête du trône
Dans leur tentative de contenir la détermination des nationalistes, les autorités françaises autorisèrent la célébration. Abdelhak El Merini précisa que la première fête du trône eut lieu six ans après l'investiture du sultan Mohamed ben Youssef (1927 – 1957 puis roi de 1957 à 1961). «Le 18 novembre 1933 à Fès, dans la ville de Salé, à Rabat et à Marrakech, elle fut célébrée par des groupes de jeunes».
A l'occasion, les établissements scolaires furent fermés et les rues ornées de drapeaux, rappela de son côté Boubker el-Kadiri en notant que «les préparatifs s'étendirent sur des semaines, depuis le mois d'octobre».
Boubker el-Kadiri rappela qu'après les festivités, les jeunes organisèrent une grande manifestation nationale, appelant le Pacha à fériériser cette journée. A l'approche de novembre 1934, les autorités protectorales sentirent le danger et tentèrent d'anticiper l'engouement pour la commémoration et de le freiner, en publiant un décret qui posa des conditions à la tenue des festivités.
La décision fut rendue publique le 26 octobre 1934 et promulguée au Bulletin officiel le 2 novembre de la même année.
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Parmi les clauses de ce décret, les Pacha devaient organiser des rencontres musicales et s'occuper d'orner leurs villes mais aussi de distribuer vêtements et nourriture aux bénéficiaires des centres caritatifs. La condition qui était posée au bon déroulement de la journée de fête était de ne pas tenir de discours royaux.
La chercheuse Senem Aslan souligna dans son livre «L'édification des nations en Turquie et au Maroc» (Cambridge University Press, 2015) qu'en «inventant de nouvelles traditions et de nouveaux rituels», les nationalistes tentaient de «mobiliser la population pour des manifestations», en utilisant la «légitimité religieuse» du sultan. Dans une autre analyse, Susan Gilson Miller indiqua dans son livre «Une histoire du Maroc moderne» (Cambridge University Press, 2013) que «le sultan, même sans son consentement explicite, avait effectivement été approprié comme symbole de la nation».
Depuis, les Marocains commémorèrent la Fête du trône pour célébrer le jour de l'intronisation des rois qui se succédèrent à la tête du pays.


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