L'émission spéciale MRE, présentée par Mohamed Ezzouak, est le fruit d'un partenariat entre Radio 2M et Yabiladi.com. Bab Darna. Des centaines de familles dont plusieurs familles marocaines à l'étranger ont vu leur rêve d'acquisition d'appartement ou de villa sur le point de se réaliser. Compromis de vente signé, montant de l'avance versé, ils attendaient seulement que le promoteur Bab Darna concrétise les jolis logements présentés sur les plans ou vidéo en animation 3D. Tout semblait sérieux. Une entreprise fondée en 1990, une équipe en charge de présenter les différents projets résidentiels haut standing, des noms de cabinets d'architectes affichés, une présence dans les salons de l'immobilier à Paris et ailleurs. Aucune raison donc de douter du sérieux de ce promoteur. Pourtant, les signaux d'alertes n'ont cessé de clignoter jusqu'à l'éclatement du scandale il y a quelques semaines. Six personnes interpellées et mises en détention préventive, dont plusieurs membres de la direction, ainsi qu'un notaire casablancais. Si le PDG fait partie des personnes arrêtées, le directeur général a quant à lui pris la fuite. Plusieurs centaines de plaignants, un préjudice estimé à 400 millions de dirhams, et 80 millions d'exposition des banques selon l'aveu même de Abdellatif Jouahri, gouverneur de Bank al Maghrib. Ces chiffres vertigineux ne font que tracer les contours inquiétants de l'un des plus grand scandale secouant le secteur immobilier au Maroc. Si l'affaire a été abondamment médiatisée, cette émission vise à donner la parole aux victimes MRE. Car au malheur de voir leur rêve d'acquisition d'un pied à terre au Maroc s'effondrer, s'ajoute la souffrance à distance avec un sentiment d'impuissance. Réécouter l'émission en podcast : Invités de l'émission Riad El Malih : Avocat au barreau de Casablanca, Riad El Malih est chargé du dossier auprès de plusieurs victimes MRE et vivant au Maroc, dans le cadre de l'affaire Bab Darna. Me El Malih fait lui-même partie des victimes qui sont actuellement entendues par le juge d'instruction du Tribunal de première instance, dans l'espoir que le dossier soit transféré à la chambre criminelle près la Cour d'appel de Casablanca. Souad : Avocate aux Etats-Unis, Souad a ambitionné de poser pied au Maroc avec époux et enfants lorsqu'elle arrivera à la retraite. Ayant entendu parler du projet Bab Darna, elle investit un million de dirhams d'avance et règle toutes les procédures administratives avec le vendeur auprès d'un notaire de mèche avec ce dernier. Depuis les révélations sur l'affaire, elle a quitté les Etats-Unis dans la précipitation et se retrouve au Maroc loin de sa petite famille afin de suivre l'affaire de près, vu la difficulté de multiplier les allers-retours entre les deux pays. Hajiba : Elle-même grand cadre immobilier en France où elle vit depuis près de 40 ans, Hajiba n'a pas réalisé comment elle a pu se faire arnaquer en s'engageant dans un achat de bien, dans le cadre du salon de l'immobilier SMAP Immo à Paris, où Bad Darna présentait tous les gages de confiance d'une grande institution. Elle a découvert l'arnaque après l'alerte d'un salarié de l'entreprise qui avait démissionné, mais sans qu'il n'aille au bout des révélations.