Paris et Rabat précisent leur méthode migratoire commune lors du GMMP    Devant l'AG de l'ONU, M. Hilale appelle à l'urgence d'assumer la responsabilité collective de protéger les populations contre les atrocités    À Dakhla, une stratégie de veille économique annoncée pour gérer les choix d'aménagement territorial    "Dbibina" : les chiens n'aboient plus, les fous les remplacent    L'Ambassadeur de Chine visite le Centre Mohammed VI des personnes en situation de handicap et réaffirme l'engagement de son pays en faveur de la coopération humanitaire au Maroc    Maroc-Corée : cap vers le renforcement de la coopération dans le digital    Maroc-France : Tenue à Paris de la 7e réunion du groupe migratoire mixte permanent    Maroc-Algérie : pourquoi l'UE doit sortir de sa réserve    Maroc Telecom et Inwi annoncent la constitution de Uni Fiber et Uni Tower    Edito. Préserver la confiance    Tourisme : Ammor expose son plan pour répondre à la forte demande estivale    Le gouvernement marocain approuve la transformation de l'ONHYM en société anonyme    «Un cumul de risques structurels» : voici les arguments officiels du gouvernement britannique qui tournent la page du projet transnational Xlinks    Fitch révise à la baisse l'ammoniac et relève ses hypothèses sur les engrais marocains jusqu'en 2026    Le besoin en liquidité des banques a reculé en mai, assure la DEPF    L'archevêque de Rabat siègera au sein de trois dicastères de la Curie romaine    Madrid démantèle un réseau de faux couples opérant entre le Maroc et l'Espagne    Le Ghana aurait lié son abstention sur le nucléaire iranien à son rapprochement avec le Maroc, dit le juriste David Ofosu-Dorte    La gigantesque grue ZCC9800W du chinois Zoomlion façonne le chantier du stade de Rabat en vue du Mondial 2030    Khalid Mrini : "Dès septembre, nous postulerons au full membership de l'IIHF"    Renforcement du partenariat maroco-chinois : Inauguration de la première "Gigafactory" de batteries pour véhicules électriques en Afrique, à Jorf Lasfar    Maroc Telecom et Inwi officialisent Uni Fiber et Uni Tower pour étendre la fibre et les réseaux 5G    La justice condamne à Casablanca cinq complices de Hicham Jerando pour escroquerie aggravée    Education : Le Maroc consolide sa présence au sein des organisations internationales    Recherché pour trafic d'êtres humains, un ressortissant marocain arrêté en Espagne à la demande de Rabat    Mawazine 2025 : Aespa, un spicy concert de K-pop    Les prévisions du jeudi 26 mai    Aurore Bergé salue l'engagement « très clair » du Maroc en faveur de la condition de la femme    Les prévisions du mercredi 25 juin    Le Chef du gouvernement préside la réunion du Conseil de surveillance du Crédit Agricole du Maroc    Ouganda. Museveni brigue un autre mandat    CIO. Kristy Coventry présidente    «Marathon 25» : Huit F-16 des FAR et 5 "Rafale" français mènent un exercice tactique    CDM. Clubs (groupe D) / J3 : Chelsea surclasse l'Espérance    CDM. Clubs (groupe D) / J3 : Flamengo accroché mais qualifié !    Coupe d'Excellence / Match de classement : Le Raja s'offre le bronze aux tirs au but    Rétro-Verso : Quand Feu Hassan II mettait en garde contre le fanatisme...    Bulletin d'alerte : Vague de chaleur avec chergui de mercredi à lundi dans plusieurs provinces    Palestine : Sept soldats israéliens tués dans des combats à Khan Younès    Abderrahmane Sissako : "Le Maroc, un modèle en matière de politique cinématographique en Afrique"    Le patrimoine immatériel marocain traduit en mandarin grâce à un partenariat éditorial    « Merci Dix » : un court-métrage américain sublime l'héritage des grands taxis marocains    Mondial des Clubs 2025 : les nouvelles règles qui font débat    Présentation de « Nous étions une île », le nouveau roman de Noor Ikken    Le SG de l'ONU salue l'annonce d'un cessez-le-feu entre Israël et l'Iran    Mawazine 2025: Ragheb Alama ce soir sur la scène Nahda    Au Festival Mawazine... Quand Nancy Ajram méprise le maillot de la sélection marocaine !    Révélations 2025 – 36e édition MADE IN MOROCCO : L'EXCELLENCE DE LA CREATION MAROCAINE À L'HONNEUR    







Merci d'avoir signalé!
Cette image sera automatiquement bloquée après qu'elle soit signalée par plusieurs personnes.



Le mariage chrono : « Jusqu'à ce qu'un contrat nous sépare »
Publié dans Yabiladi le 02 - 03 - 2012

Il n'est pas nouveau, le mariage temporaire existe depuis la nuit des temps Le «Zawaj al Mut'aa», mariage de jouissance soulève la polémique au Maghreb. Halal ou Haram ?
En Tunisie, des plus en plus d'islamistes approchent des jeunes filles pour un contrat de mariage, écrit sur un bout de papier, en présence de deux témoins, rapporte France 24, le 30 janvier. Interdit par la loi, ce phénomène s'est développé depuis la révolution tunisienne, selon Dalenda Larguech, historienne et directrice du Centre de recherche, d'études, de documentation et d'information sur la femme (Credif) à Tunis, «avec l'émergence des courants salafistes en Tunisie après la révolution, en se nourrissant des conditions sociales difficiles, de la pauvreté et de l'ignorance de quelques jeunes.»
Mariage orfi, mariage temporaire, mariage coutumier. Un mariage qui n'a rien d'officiel, un accord oral, entre l'homme et la femme qui se donnent avec la simple phrase : «zawajtouka nafssi» (Je me donne à toi). Dès que ces mots sont prononcés, le mariage peut être consommé. Comme pour les mariages «normaux», une dot peut être fixée. C'est pratiquement le seul point que les deux types d'union ont en commun. Le mariage chrono se dissout dès que l'une des deux parties le souhaite, ou quand le délai convenu a expiré. Un genre de contrat à durée déterminée, qui peut durer seulement une heure !
Prostitution maquillée ?
Il y a quelques années, Mohamed, un maroco-iranien a voulu découvrir ses racines iraniennes. «Dès que je suis arrivé, ils m'ont proposé un mariage de séjour», s'indigne le jeune homme. Il a alors compris que lorsque l'on est dans le pays pour plus d'une journée, on peut contracter un mariage temporaire pour éviter de tomber dans le péché. En Iran, la loi interdit formellement les actes sexuels en dehors du mariage, mais autorise l'union temporaire. Un religieux peut unir un couple, pour une durée des plus courtes aux plus longues.
Ses opposants parlent tout simplement de prostitution légalisée. Ce mariage sans obligation est très répandu en Arabie Saoudite et dans les autres pays du golfe. On se « marie» pour éviter la peine de mort par lapidation prévue pour les actes sexuels sans mariage.
Islam
L'histoire raconte que le mariage temporaire était pratiqué du temps du prophète. Pendant la guerre pour l'islam, les compagnons du prophète auraient eu le droit d'épouser les jeunes filles. Juste après la conquête de la Mecque, le prophète Mohamed avait déclaré : «Hommes ! Je vous avais autorisé le mariage temporaire et Allah a désormais interdit cela jusqu'au Jour de la Résurrection. Quiconque détient une femme sur cette base, qu'il la libère et ne prenez rien de ce que vous leur avez donné.»
Pourquoi autoriser puis interdire ? «L'Islam est une religion compréhensive, explique un Khatib du vendredi d'une mosquée casablancaise, le prophète ne pouvait pas interdire d'un coup ce que les musulmans avaient pour habitude de faire. Comme pour l'alcool, le mariage temporaire a été interdit graduellement».
Les avis diffèrent, mais une chose est sûre, dans une société en pleine évolution, personne ne peut accepter que la femme soit une marchandise qui passe de main en main.
Concubinage : La forme moderne du mariage temporaire ?
« Lorsque je croise une vieille connaissance, je n'échappe jamais à la question « tu es mariée ? », témoigne Sara, jeune marocaine. Elle répond « non », mais n'ajoute jamais qu'elle vit avec quelqu'un depuis deux ans. « Seuls nos amis les plus proches le savent, nous portons des alliances pour éviter les soucis aves les voisins », ajoute-t-elle. Pourquoi ne pas se marier ? Parce que le jeune couple veut se mettre à l'épreuve avant de sauter le pas ? Parce qu'un vrai mariage coûterait trop cher ? Parce qu'ils ont peur de l'engagement ? « Un peu de tout cela », répond Sara en haussant les épaules.
Le concubinage est illégal, aucun chiffre n'est donc disponible, mais de nombreux couples choisissent cette nouvelle forme d'union. « Nos grands-parents se mariaient bien en lisant simplement la fatha ! » se justifie Nadia. L'acte se faisait toutefois alors en présence des tuteurs. Nadia a son argument : « je suis assez grande pour éviter une grossesse, et puis, je préfère cette situation à un divorce douloureux »
Si le mariage temporaire est une union chronométrée, le concubinage, lui, présente au moins un avantage : aucune date d'expiration. Zineb le décrit comme « deux personnes qui s'unissent, pour le meilleur et pour le pire, comme dans un mariage classique, le papier en moins »


Cliquez ici pour lire l'article depuis sa source.