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Concubinage
Publié dans Finances news le 25 - 11 - 2004

Vivre à deux sans mariage est une situation illégale aux yeux de la loi et de la société au Maroc. Cependant, les réalités socio-économiques et l’évolution sociale sont telles que beaucoup de couples, chez nous, vivent leur concubinage le plus normalement du monde … Sans soucis ?
Le concubinage est en principe interdit au Maroc. De ce fait, ce n’est pas une situation de droit. Néanmoins, il devient un état de fait chez nous. Ainsi, certains couples dérogent à la règle générale et s’installent ensemble sous un même toit sans union légale. C’est le cas de Najlae, assistante de direction âgée de 27 ans. Originaire de la ville d’Oujda, elle a quitté très jeune le domicile familial pour poursuivre ses études à Rabat. À cette époque, elle rencontra Omar, «l’homme de sa vie».
Leur relation s’étala sur toute la période des études. Quand Najlae décrocha son diplôme, Omar, lui, eut, au moins, cinq autres années pour décrocher un doctorat en sociologie. Le couple se trouva, dès lors, devant un choix difficile à assumer : rompre la relation, puisque Najlae savait pertinemment que ses parents refuseraient un homme qui n’a pas encore assuré son avenir, ou continuer à vivre leur amour, le temps qu’Omar réussisse une certaine stabilité et se marier ensuite.
C’est ainsi que le couple décida de se souder pour faire face aux aléas de la vie. Le travail de Najlae à Casablanca a également motivé leur choix puisqu’elle habitait seule, loin de sa famille et des siens. Donc, elle avait beaucoup plus de liberté pour vivre sa vie de couple. Au départ, elle a loué un studio près de son lieu de travail. Son compagnon, lui, continuait à vivre à la cité universitaire pour poursuivre ses travaux et ses recherches.
Quand le rêve tourne au cauchemar…
Le couple a continué de se voir les week-ends et lors de certaines fêtes. La confiance grandissante entre Najlae et son compagnon l’a encouragée à l’inviter chez elle. Les visites se sont succédée sans problèmes jusqu’au jour où le concierge de l’immeuble vint demander à notre assistante la nature de la relation qui l’unissait au jeune homme. Par crainte ou par réflexe, elle l’informe que c’était un cousin qui lui rendait visite de temps à autre. Peu rassurée, elle décida de changer d’adresse mais sans pour autant limiter les visites de son compagnon.
Cette fois-ci, c’est Omar qui loue un appartement en son nom et informe le nouveau concierge qu’il était marié et que son épouse viendrait vivre avec lui.
Le jeune homme a décidé finalement de s’installer avec sa future épouse. Cette dernière porte actuellement une alliance, mais ne cache pas sa peur qu’un de ces jours, sa famille ou la police débarque chez elle. D’ailleurs, quand sa famille décide de venir lui rendre visite, Najlae renferme les effets d’Omar à double tour dans une armoire, «le temps que la tempête passe». Une situation peu confortable, certes, mais les deux compagnons sont décidés à rester ensemble jusqu’à la fin de leur vie.
Si le concubinage est motivé essentiellement par l’amour, il est toutefois à noter que certaines expériences aboutissent à des problèmes graves, que les partenaires osent rarement porter devant la justice. C’est ainsi que Leila a payé cher son choix de partager un logement avec son ex-campagnon.
De formation commerciale et propriétaire d’une boutique de chaussures à Casablanca, elle avait fait la connaissance d’un homme d’affaires lors d’un dîner mondain. Elle a été éblouie par le charme de ce prétendant qui lui a promis le mariage. Pour faire plus ample connaissance, ce dernier lui propose de s’installer chez elle.
… Et que les tracas judiciaires pointent !
Vu que celui-ci habitait encore avec ses parents, Leila a pensé qu’il ne viendrait pas souvent chez elle. Au contraire, le jeune homme a vite apprécié le confort de l’appartement luxueux de sa compagne au point qu’il a commencé à y inviter ses conquêtes en l’absence de cette dernière !
Quand elle a pris connaissance de ce qui se passait chez elle, elle a décidé de mettre son ami dehors. En vain : ce dernier non seulement la battait quand il était soûl, mais en plus, la menaçait de tout raconter à sa famille et ternir ainsi sa réputation. Pire : comme il détenait un jeu de clé de son appartement, il a même profité de son absence lors d’un voyage d’affaires pour la dévaliser et lui confisquer les objets précieux qu’elle possédait.
Comme sa relation avec le jeune homme n’était pratiquement connue de personne, et encore moins de sa famille, Leila n’a aucune preuve pour le poursuivre en justice. Bien au contraire, elle serait elle-même poursuivie pour délit d’atteinte aux mœurs… Aujourd’hui encore, le jeune homme vient la harceler dans sa boutique et la fait chanter en la menaçant de tout révéler à sa famille.
Avec le recul de l’âge du mariage et les difficultés matérielles pour fonder un foyer, plusieurs jeunes marocains décident de vivre pleinement leur vie de couple en concubinage, même si leurs actes ne sont pas tolérés par la société. Si certaines expériences aboutissent au mariage, la plupart finissent par une rupture vue la fragilité de l’union, et les nombreux problèmes qui s’en suivent. Certains couples sont parfois confrontés à la naissance d’un enfant naturel ou bien à des problèmes de partage de bien. Des fois encore, à des crimes passionnels ! Dans le cas des concubins, il n’est pas question de contracter un crédit ou acheter un logement en commun.
Actuellement, beaucoup de femmes avouent préférer vivre en concubinage plutôt que d’assumer un célibat contraignant, surtout si cette situation peut aboutir au mariage. Pour les hommes, le concubinage ne se termine pas forcément par une liaison légale.
C’est pour eux une expérience consistant à «s’entraîner» à la vie maritale avant de s’engager, mais pas nécessairement avec… la même personne. D’ailleurs, la plupart de ces hommes ne sentent aucun devoir de fidélité envers leur compagne. Et pourtant, malgré tous ces problèmes, le phénomène du concubinage ne fait que commencer chez nous.


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