Le Conseil de sécurité de l'ONU ont voté samedi des sanctions économiques et commerciales contre la Corée du Nord pour son essai nucléaire. Pyongyang a immédiatement rejeté cette décision. A New York, le Conseil de sécurité a aussi exigé que la Corée du Nord s'abstienne de tout nouveau test et retourne aux pourparlers à six. Mais il a exclu le recours à la force contre Pyongyang. Cette résolution adoptée à l'unanimité des quinze membres du Conseil prend le numéro 1718. La résolution prévoit un embargo sur "les armes et matériels connexes", "les matériels liés à la technologie nucléaire ou à celle des missiles", ainsi que sur "les produits de luxe". Elle appelle tous les Etats membres, en conformité avec leur législation, à "agir dans la coopération pour assurer le respect de ces embargos, y compris en procédant à l'inspection de toute cargaison à destination ou en provenance de Corée du Nord". Une version modifiée La résolution demande par ailleurs le gel des actifs financiers détenus à l'étranger par toute personne ou organisation liée au programme nucléaire ou de missiles balistiques de la Corée du Nord. Le texte de l'ONU vise à sanctionner Pyongyang après l'annonce le 9 octobre de son premier essai nucléaire. En cinq jours, la version originale des Etats-Unis a été adoucie pour tenir compte de réticences de la Russie et de la Chine, proche alliée de la Corée du Nord. Pyongyang rejette Pyongyang n'a pas tardé à réagir à ces mesures. La Corée du Nord "rejette totalement la résolution 1718 qui vient d'être adoptée", a dit Pak Gil-yon, l'ambassadeur de Corée du Nord à l'ONU, qui avait été invité à participer au débat après le vote dans la salle du Conseil. "Le Conseil de sécurité utilise des méthodes de gangster en adoptant aujourd'hui une résolution coercitive tout en négligeant la menace nucléaire, l'action en faveur de sanctions et les pressions des Etats-Unis contre la Corée du Nord", a-t-il ajouté. Pak Gil-yon a averti que "si les Etats-Unis persistaient à accroître la pression sur la Corée du Nord, celle-ci continuera à prendre des contre-mesures physiques en considérant ces pressions comme une déclaration de guerre". "Fermes mais appropriées" "Nous sommes très heureux de ce résultat, le projet de résolution est désormais co-parrainé par les quinze membres du Conseil", a de son côté déclaré l'ambassadeur américain John Bolton. Même son de cloche du côté de Philippe Douste-Blazy: le chef de la diplomatie française a salué une résolution et le fait que la communauté internationale soit unie et fasse preuve d'une fermeté exemplaire. "Le monde a envoyé un message unanime au dirigeant nord-coréen Kim Jong-Il", a de son côté déclaré G.W.Bush. L'ambassadeur chinois à l'ONU Wang Guangya a lui qualifié les mesures arrêtées par le Conseil à l'égard de la Corée du Nord sont "fermes mais appropriées".