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Marrakech, Agadir et le tiers restant
Publié dans Agadirnet le 19 - 01 - 2007

Les attraits des villes touristiques du Royaume sont évidentsLe tourisme est une véritable locomotive, capable de servir de levier à toutes les activités économiques du pays.
Selon les saisons, les années, les activités touristiques de l'ensemble des villes touristiques du Royaume, hormis Marrakech et Agadir, ne réalisent que 25 à 35% du total des nuitées globales enregistrées au titre du tourisme étranger.
Pour l'année 2005, les scores se présentent ainsi : 7% pour Casablanca, qui perd un point par rapport à l'année de référence 2000 de la vision 2010, soit plus de 75.000 nuitées de moins, 4% pour Fès et Ouarzazate qui perdent également un point par rapport à l'année 2000. Pertes sévères de plus de 140.000 nuitées pour des destinations de petites capacités de l'ordre de six mille lits chacune, alors que Casablanca affiche une capacité qui s'oriente vers les 10.000 lits hôteliers. Rabat et Tanger clôturent le tableau des villes de renom avec 3% de nuitées chacune, sauf que Rabat progresse et Tanger réalise 16.000 nuitées de moins en 2005 par rapport à l'année 2000.
Citons pour la forme Meknès et Essaouira (1%) chacune, sachant que la capacité de la capitale de Moulay Ismaïl a perdu près de 32.000 nuitées et que la petite cité d'Essaouira en a gagné près de 45.000.
Il est évident que les villes les moins actives sont celles qui ont des capacités insuffisantes. Marrakech et Agadir trônent avec plus de 45% du total en 2005 soit près de 55.000 lits. Casablanca (9.334 lits), Fès (6.169 lits), Ouarzazate (5.884 lits), Tanger (6.936 lits), Rabat (4.592 lits), Meknès (273 lits) Essaouira (2.324 lits)…
En fait, rien de quoi exciter les tour-opérateurs modernes car en l'absence de grosses capacités, il est difficile de mobiliser le transport low-cost avec des avions gros-porteurs. Et sans ces derniers il n' y a pas de tourisme de masse répétitif. On est en plein dans le domaine de la bricole. Que faire? Tout simplement mettre en marche sérieusement les fameux PDR, programmes de développement régionaux, en laissant travailler les structures communales et régionales concernées et en les aidant à trouver localement et à l'étranger les crédits nécessaires à leur développement. Bien entendu, le tourisme est une véritable locomotive, capable de servir de levier à toutes les activités économiques du pays. Il y a peu de risque que les municipalités et les régions soient un jour dans ce domaine, en difficulté de remboursement. L'essentiel est de trouver les encadrements humains et les garde-fous nécessaires.
Il est, par ailleurs, affligeant de constater que des villes telles que Casablanca, Tanger et Fès, qui sont des produits de qualité, continuent, plus de cinquante ans après l'indépendance, à afficher autant d'indigence en capacités hôtelières et que le taux d'occupation de nos hôtels en 2005 n'a pas dépassé les 47%, en régression de 5% par rapport à l'année 2000 et que, par ailleurs, nous n'avons pas réussi à maintenir les touristes étrangers chez nous plus de trois jours en moyenne !
Cette offre touristique marocaine, dominée par Marrakech et Agadir, a fait pourtant l'objet d'études coûteuses et dont certaines sont récentes et confidentielles (pourquoi?). Elle devrait faire l'objet de débats plus nombreux et plus profonds faisant appel non seulement à toutes les bonnes volontés mais aussi et surtout aux autorités locales administratives et élues concernées.
Au rythme où va le savoir et alors qu'une génération ne dure même pas aujourd'hui une décennie, personne ne peut prétendre savoir seul quelque chose. Dire et penser le contraire est dangereux à plus d'un titre, surtout quand on agit par mandat, au nom de tiers.
Les attraits des villes touristiques du Royaume sont pourtant évidents: deux mers, des côtes magnifiques, quatre saisons, une population calme, disponible et intéressée, une sécurité exemplaire dans un monde de violence quotidienne. Oui, il fait bon vivre au Maroc. Il suffit d'aller n'importe où ailleurs pendant plus de dix jours pour s'en persuader. Et pourtant… non à dire vrai, nos retards en matière d'offres hôtelière et touristique ne sont ni des maladies génétiques ni des fatalités obscures.
Les grands chantiers engagés, tant au niveau des infrastructures qu'à celui des capacités, ne manqueront pas de nous redonner espoir, surtout à ceux qui rêvent d'un Royaume capable d'être non seulement une forteresse du savoir, de la tolérance et de l'équité sociale, mais aussi le leader maghrébin incontesté du tourisme haut et moyenne gammes dans les deux domaines du tour- operating et du tourisme d'affaires.


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